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Premiers Extraits

Rencontre en forêt

tn Foret

J’ai fait une sortie  hier soir en fin d’après midi, et je ne sais pas pourquoi, j’ai pris mon VTT plutôt que le vélo. Dans les chemins de la forêt j’ai été doublée plusieurs fois par le même gros 4x4.  J’ai eu l’impression que le mec voulait attirer mon attention. J’ai remarqué, au moment où il me doublait, qu’il ne portait rien, il était torse nu. Nos regards se sont croisés, Puis il est parti loin devant. Il faisait doux, pas de vent, la forêt sentait bon. . . . . . . . .

La Devise du Québec

tn parlement quebec

Québec hiver 1876, en fin de matinée le soleil donnait à la ville gelée, les mille feux du diamant. Le froid était vif et les passants emmitouflés étaient peu nombreux. Pourtant, sur le trottoir ensoleillé, un homme ne semblait pas ressentir de gêne à déambuler tête nue, normalement vêtu, ou plutôt anormalement vêtu dans l'air glacé. Il n'avait pas de gants, et son regard bleu était perdu dans le rêve où il flottait. Il tenait à la main un petit rouleau de papier, et ce feuillet enroulé faisait de lui l'homme le plus heureux de la terre..............................

Le Testament de Benjamin Briggs

tn 200501454

 

Les arbres du Square Victoria commençaient à dérouler leurs feuilles. Florane-Marie D'Auteuil avançait à pas légers le long de la bordure du trottoir de la rue du Square Victoria. Malgré le soleil qui avait embelli la journée, l'air était encore frais. Elle tenait bien fermé contre sa gorge le col de fourrure de son manteau d'hiver. Florane était la fille d'un diplomate  français décédé au cours de l'hiver dernier. Après un séjour de trois ans en Bavière. Elle vivait à Montréal depuis deux ans......................

Les Jours de Liesse.

tn Milani

Il faisait un temps superbe ce jour là. Dans la petite bourgade de Saint André, ce village touristique de Haute Provence près du lac du Castillon, la saison touristique était à peine commencée. Pourtant, il y avait pas mal de monde en ville, et déjà quelques nageurs courageux dans les eaux glacées. Pour certains c'était déjà les vacances, mais pour d'autres, le travail était encore d'actualité. Il faisait déjà chaud. Pourtant, le bourg est à neuf cents mètres d'altitude. Le soleil comme toujours dans cette région était de la partie. Derrière les baies vitrées des bureaux, les employés commençaient à souffrir de la chaleur. .
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La Chapelle Saint Domice

tn amiens chapelle st domice

Depuis que Karen avait disparu, Adrianne vivait l'enfer.
Elles étaient amies de longue date, ce qui semblait être pour les autres une camaraderie d'adolescentes, était en réalité un grand amour partagé. Karen et Adrianne poursuivaient avec brio leurs études de médecine. L'une serait Sage femme, et l'autre voulait être gynéco. Elles n'en étaient pas encore là,  elles avaient encore quelques années à travailler comme des esclaves pour espérer arriver à quelque chose.

Noire d'écume

tn cadiz cate

Les voyages sont sûrement ce qui me motive le plus. Lorsque j'ai choisi de faire ce métier, je n'y avais pas pensé réellement, ou alors, ce n'était pas l'élément fondamental de mon choix. Et pourtant, c'est ce qui m'apporte le plus. J'adore voyager. Me rendre au pied levé dans telle ou telle ville, ou dans ce pays ou un autre, est pour moi le plus grand des plaisirs. Ce n'était pas à priori évident. Il faut apprendre à voyager, comme il faut apprendre l'envie de voyager

Le Chemin de Badajoz

tn Teresa

Teresa fatiguée, s’arrêta au bord de la route sur un petit refuge, à un kilomètre environ du carrefour de la route nationale,
à la sortie de Talavera de la Reina.   Elle hésita un moment avant de prendre une carte dans la boîte à gants. Elle était de mauvaise humeur. C’était un geste machinal, car en fait, elle connaissait bien la route. Mais en cette fin de journée, elle ne se sentait pas bien, ni dans son corps, elle avait froid, ni dans son esprit, elle était là à contrecœur.


L'infirmière d'Ambazac.


tn Ghylaine 9

Excusez moi de vous déranger, je m'appelle Ghylaine, et je suis infirmière à Ambazac. » Elle était un peu plus grande, très mince, les cheveux mi-longs, coiffés à la diable. Le maquillage assez discret, un rouge à lèvres  framboise, les sourcils très noirs, les paupières ombrées. Un grain de beauté sur la lèvre supérieure à gauche. Le premier examen était favorable. Ghylaine souriait, Laurence lui rendit son sourire.


Un douze Avril

tn Joelle et moi

Un 12 avril …. Oui c’était un 12 avril, je m’en souviens très bien, c’était le jour d’anniversaire de ma maman, et j’étais allée déposer une potée de tulipes sur sa tombe, des tulipes perroquets rouges et blanches, ses préférées. C’était la fin de l’après midi, à l’heure où le soleil, bas sur l’horizon, allonge les ombres, et colore la nature du vert jaune des feuilles naissantes, du bleu de ciel et de blanc nuages. Il faisait beau, il faisait doux. Sur l’autoroute il y avait peu de circulation ou du moins elle était fluide

Le Chaos de Targasonne

tn Pisc


Sur les hauteurs des Pyrénées-Orientales, la Cerdagne est un vaste plateau  ensoleillé, un encorbellement entre le mont du Carlit, et celui de Puigmal, tous deux culminants aux alentours de 3000 mètres. La Cerdagne est à une altitude de 1600 mètres en moyenne, et elle a la particularité d'être une région fertile, bien que de haute montagne, puisque l'on y récolte des céréales, du blé principalement. On y vient de Perpignan par la route qui monte à Font Romeu, ou par le côté Espagnol en traversant l'Andorre.

Le Coupe Chou

tn Le coupe chou 1

La Gare de Lyon à l’heure des grands départs, est habitée d’un esprit particulier. Peut être est-ce simplement la concentration des voyageurs en attente. C’est cette odeur particulière, faite d’humanité, d’ozone et de poussière. Ce grand espace qui fait face aux quais, animé de ses panneaux affichant les horaires, et les milliers d’yeux, levés vers les chiffres verts qu’ils ne semblent pas comprendre .Et puis ce sont tous ces jeunes avec sacs au dos, assis sur les murets des escaliers descendant au sous-sol .Ils fument, ils mangent d’énormes sandwiches, vident quantité de boîtes de bière ou de Coca. Ils dorment ou s’embrassent, l’amour des fois, se fout du décor .

La Mante


tn aigumidi

 Je la reconduisis à la porte. Les quelques pas qu'elle fit devant moi suffirent à provoquer mes plus secrètes fêlures. Sa démarche, ses bottines à hauts talons, son jean élimé aux fesses, ses fesses rondes perchées sur des jambes interminables, ce perfecto, qui était choisi sans doute uniquement pour mettre ses fesses en valeur, et cette chevelure de jais, coupée court, très bas sur la nuque, avec cette mèche savamment rebelle qu'elle remettait en place d'un mouvement de tête des plus étudié. Deux anneaux dorés apparaissaient alternativement au rythme de son pas décidé..Elle s'arrêta sur le palier, se retourna.

 

 Liesse 172

 I

 

 

Saint André Les Alpes. Mercredi 3 Mai 2006

 

Il faisait un temps superbe ce jour là. Dans la petite bourgade de Saint André, ce village touristique de Haute Provence près du lac du Castillon, la saison touristique était à peine commencée. Pourtant, il y avait pas mal de monde en ville, et déjà quelques nageurs courageux dans les eaux glacées. Pour certains c'était déjà les vacances, mais pour d'autres, le travail était encore d'actualité. Il faisait déjà chaud. Pourtant, le bourg est à neuf cents mètres d'altitude. Le soleil comme toujours dans cette région était de la partie. Derrière les baies vitrées des bureaux, les employés commençaient à souffrir de la chaleur.
Heureusement, la matinée de travail touchait à sa fin. Guillaume avait l'impression que ses clients étaient convaincus, et qu'il remporterait ce marché difficile. Il était assez fier de sa présentation. Bien sûr, il n'était pas seul à avoir réussi à établir ce climat de confiance, qu'il sentait maintenant installé chez ses interlocuteurs.

Monsieur Demartin, le directeur de la société l'avait chargé de mener à bien cette négociation, et il se sentait heureux d'en voir la conclusion enfin confirmée. Avec lui, il y avait Thomas, jeune commercial débutant, mais diplômé d'une grande école, et puis il y avait Marie-Liesse, sa secrétaire multilingue préférée. Elle était très jolie, très « féminine », et outre ses talents linguistiques, elle avait une façon de vous regarder qui valait tous les sacrifices du monde. On avait l'impression que chacun de ses regards était une invite. Mais en réalité, elle gardait toujours adroitement ses distances. Peut être que Guillaume n'était pas son genre, ou tout simplement, était-elle très fidèle à son époux ; Ou encore Guillaume n'était pas assez culotté pour l'aborder franchement. Il faut avouer que ses penchants naturels étaient plus tournés vers les jolis garçons, mais Marie-Liesse était l'exception. Il faut dire qu'elle avait tout pour plaire, et même un peu plus. Il était son supérieur hiérarchique et travaillaient ensemble depuis déjà quelques années. Ils entretenaient une certaine complicité, et leurs discussions étaient toujours d'intenses petits bonheurs. Marie Liesse, par ses qualités professionnelles, et aussi sans doute pour son physique exceptionnel, était un personnage bien considéré dans la société. Elle avait de grosses responsabilités dans le service commercial. Tout le monde l'appelait « Liesse » tout simplement. Il faut dire que ce nom collait parfaitement à sa personnalité ; elle était joyeuse et toujours de bonne humeur. Ce jour là donc, elle avait durant toute la matinée, traduit avec talent aisance et rapidité toute la conversation. Guillaume  comprenait à peu près l'anglais, mais le parler c'était autre chose. Il aurait dû, comme Marie Liesse travailler deux ans dans la « city »,

Les dossiers refermés, il invita ses clients au restaurant, ce qu'ils acceptèrent avec empressement.

Il choisit d'emmener tout le monde  «A  La Vieille Porte » une charmante petite auberge en bordure du lac, ouverte depuis peu, avec une réputation semblait-il bien méritée. Les Anglais prirent leur voiture pour pouvoir repartir directement après le repas. Liesse monta avec eux pour leur montrer le chemin, Thomas prit sa voiture pour repartir directement en clientèle, et Guillaume était seul dans sa BM.

Il faisait  beau, ils déjeuneraient peut être en terrasse? Mais non, hélas, toutes les tables étaient prises, ils s'installèrent à l'intérieur du restaurant, il y faisait  assez frais.

L'accueil avait été agréable. Le patron en personne les avait salués chaleureusement, comme s'ils étaient des hôtes de marque. Pourtant, Guillaume n'était jamais venu dans son établissement. Il demanda à l'un de ses serveurs de nous installer à la « meilleure » table. Le serveur était très jeune et beau garçon, Guillaume le remarqua évidemment tout de suite. Alors qu'il s'approchait de la table, il leva les yeux vers lui. Il le regarda au même moment. Leurs regards furent fixés l'un à l'autre durant quelques dixièmes de seconde, mais cela leur suffit pour se comprendre. Ils savaient tout maintenant de leurs tendances. Vêtu d'une chemise blanche avec un nœud papillon noir, il portait un pantalon noir avec un petit tablier lié à la taille, à la manière des bistrots de l'ancien temps. Il prit la commande des apéritifs. Guillaume se sentait troublé. Liesse, regardait Guillaume. Elle avait vu et compris  qu'il s'était passé quelque chose, entre eux. 

Elle prit le parti d'animer le repas, et c'est vrai qu'il était de qualité. Guillaume remarqua une fois de plus que Liesse était parfaitement à l'aise dans son rôle, et il voyait ses clients étrangers parfaitement heureux et détendus. Les vins furent servis avec élégance par le jeune homme, qui en profita pour, à nouveau, croiser le regard de Guillaume. 

Le repas tirait à sa fin, et ils allaient attaquer le plateau de fromage fort appétissant.

Guillaume passa le plateau à son voisin, et machinalement il leva les yeux. Il vit le jeune serveur au fond de la salle qui le regardait fixement. Il était debout, devant  la porte des commodités entr'ouverte. Sans  le quitter des yeux, il passa la main devant sa braguette, pour se saisir de la poignée et entra dans la pièce. La porte se referma sur lui. Pour un non-initié, ce geste n'aurait soulevé aucune interrogation. Mais tout de suite, Guillaume ressentit cette boule, qui, dans ces moments là, lui monte à la gorge et lui donne des chaleurs. Il parcourut la table du regard. Apparemment, personne n'avait rien remarqué. Il se leva, s'excusa auprès de ses invités et  se dirigea vers cette porte qui l'attirait de façon irrésistible. Il entra. Le lieu était carrelé de blanc du sol au plafond. Une odeur de propre et de lavande l'accueillit dès son entrée. Au premier regard, il vit les trois portes des toilettes. L'une d'elle était entr'ouverte et éclairée de l'intérieur. Sans réfléchir il se précipita. Le jeune homme était là, et le regarda venir sans être surpris. Il avait ouvert son pantalon par la ceinture, et il arborait une magnifique érection. Magnifique, Guillaume aurait eu l'impression que le terme était en dessous de la vérité. Dès qu'il entra, le garçon  verrouilla la porte derrière lui. Guillaume se laissa glisser, et accroupi face à lui, il prit le membre à pleine bouche. Il eut l'impression d'une grande joie, d'un soulagement en quelque sorte. Rien ne pouvait plus l'arrêter. Il pompait le sexe avec avidité, sans réfléchir, enivré par ce parfum tout particulier. Il sentit que le garçon tenant son tablier à la main,  le passait sous son visage comme un bavoir. Guillaume sentit qu'il allait exploser dans sa bouche, c'était tout ce qui lui importait. Cela arriva violemment, toujours trop tôt, mais tellement attendu. Il avala le sperme, et eut l'impression que le serveur continuait à jouir. Son éjaculation fut abondante. Guillaume dut s'y reprendre en plusieurs fois pour tout avaler et n'en pas laisser perdre la moindre goutte. Il était totalement essoufflé. Il se redressa avec difficulté. Il vit le visage du garçon qui lui souriait.

« Elle était bonne, je reviendrai te voir bientôt » Le serveur sourit, se rhabilla, déverrouilla la porte, sortit le premier, et  fit signe à Guillaume que la voie était libre et qu'il pouvait sortir. Celui-ci se regarda dans la glace, il était un peu rouge, mais il n'était pas tâché, il n'avait pas de sperme ni sur la cravate, ni dans les cheveux. Il sortit, et alla rejoindre la table. Il vit en arrivant, que les invités avaient bien profité de la table et des vins; ils riaient à gorge déployée, sans doute des plaisanteries de Liesse. « Excusez moi dit-il, j'ai eu des bouffées de chaleur ». Thomas ne s'était sûrement pas aperçu de l'absence de Guillaume, les Anglais peut-être non plus. Seule Liesse lui jeta un œil qu'il prit pour ironique. Mais dans sa position, il pouvait croire n'importe quoi. Le garçon servit le dessert, impassible comme si rien ne s'était passé. Guillaume vit Liesse le regarder, elle ne le quittait pas des yeux. Lui, en bon professionnel, fit son travail avec soin, sans s'occuper des regards posés sur lui.

L'un des Anglais prit la parole, et Liesse traduisit :

« Ils vous remercient de votre accueil. Ils sont d'accord pour signer cette commande, et nous feront parvenir leur intention par Fax dès demain. Et pour sceller cet accord ils voudraient nous offrir le champagne. » Bien sûr on ne pouvait pas refuser ! Seulement Liesse saisit la balle au bond pour dire en aparté à Guillaume:

« Vous n'avez pas peur que vos bouffées de chaleur ne vous reprennent ? »

- C'est possible » lui répondit-il poliment, mais sans sourire.

Ils se sentaient partir. Le patron, devinant une clientèle à conserver, arriva accompagné du serveur tenant un plateau avec des verres ballons et une bouteille de fine cognac ! Il se pourrait que  ce soit les flics qui se régalent ! Enfin ils se séparèrent pour de bon. Ils firent leurs adieux aux anglais. Liesse se laissa même aller à leur faire la bise. Et avec le décolleté qu'elle arborait ce jour là, c'était vraiment un joli cadeau. Thomas était déjà parti, il n'avait pas fini sa journée. Ils se dirigèrent vers la BM. Guillaume  proposa à Liesse : « Prenez le volant voulez vous ? » et ajouta : «  J'ai l'impression d'avoir trop bu » !
« Ce n'est peut être qu'une partie de la vérité » répondit elle sournoisement !

Elle démarra en douceur, elle conduisait avec souplesse. Il la regardait de profil, et la trouvait très belle. Le visage avait les traits fins, l'allure était fière, et la poitrine avantageuse semblait vouloir bondir hors du décolleté.
Elle bifurqua subitement sur la droite.
« Vous prenez l'autoroute ? Ça nous rallonge d'au moins dix kilomètres !
- Oui, peut être, disons que je fais durer le plaisir, et de toute façon vous ne serez pas en état de travailler cet après midi. ! 
-  Après tout, c'est vous qui conduisez ! »
Elle sourit, mais n'accéléra pas pour autant. Au contraire, il la vit ralentir, mettre son clignotant, et se diriger vers une aire de stationnement.
« Quelque chose ne va pas ?
-  Si tout va bien, mais il faut que l'on parle, et nous avons tout notre temps. 
-  Si vous le dites »
Elle gara la voiture en bout de parking, comme pour ne pas être dérangés.
« Je veux vous dire Guillaume, que je sais tout en ce qui vous concerne, et je sais tout depuis le début »
Il ne comprenait pas de quoi elle voulait parler, mais c'était peut être l'alcool qui lui brouillait les neurones.
« Je sais que vous êtes homosexuel, ou bi peut être, je le sais depuis le début. Je dois être la seule à le savoir, je n'en ai jamais parlé, et personne ne m'en a jamais parlé. Et tout ce temps de silence me gêne, parce que je me sens très proche de vous à ce sujet. J'ai eu également des relations homosexuelles. Je suis « bi » forcément, puisque je suis mariée. Mais mes désirs vont bien au-delà de mes relations actuelles. »
Il avait du mal à faire surface, et n'était pas sûr de tout comprendre.
« Vous ne me croyez pas ? Je vais vous prouver que je sais tout, que je comprends tout, et que je suis votre amie. Si je me trompe, dites le moi. »
Guillaume commençait à comprendre, il était de plus en plus inquiet.
« Quand nous sommes arrivés au restaurant, j'ai surpris votre échange de regards avec le garçon. Etant homo moi aussi, j'ai tout de suite compris que vous vous étiez reconnus. Je n'envisageais pas de suite immédiate, mais comme je ne vous ai pas quitté des yeux, j'ai vu le garçon tenir la porte et vous inviter de loin. La surprise aurait été que vous ne répondiez pas à cet appel. Et vous êtes parti. Et là bas vous avez trouvé le garçon la bite à la main. Je me trompe ? »
Il ne répondit pas.
« Je continue demanda t'elle ? »
Il ne répondit toujours pas. Pourtant, il sentait quelque plaisir maso à écouter de sa  jolie bouche le récit de ses déviances.
« Donc je continue. Le garçon avait une superbe bite bien bandée. Et vous vous êtes jeté dessus. Je vous comprends, je sais que l'on ne peut résister à ce genre d'appel, quand on a envie. »
« Comment savez-vous ? 
-  Je le sais, parce que si le serveur avait été une serveuse et qu'elle m'ait tenu la porte,
j'y serais allée aussi. »
il ne voyait pas très bien où elle voulait en venir. Alors bêtement il lui posa la question :
« Alors maintenant que comptez vous faire ? Raconter à tout le monde que j'ai sucé une bite ? Vous voulez nuire à tout ce que je fais d'à peu près bien dans mon métier ? Faites le si ça vous amuse. Je suis pédé, je sais que c'est une tare, mais je suis comme ça, et je n'en suis pas responsable. 
-  Vous ne voulez pas comprendre Guillaume, je voulais vous dire que je suis comme vous, et que l'on ne doit pas rester seul avec notre secret. De plus, je suis très portée sur les choses de l'amour, homo ou hétéro, et qu'avec mon mari, je ne suis pas satisfaite. C'est un charmant garçon, mais il manque cruellement de
fantaisie pour nos relations.

-  Cela veut il dire que vous avez envie d'une relation avec moi, ou de sucer aussi le serveur ?
- Pourquoi pas, je n'ai pas d'interdit, mais toute seule, je me sens un peu une bête curieuse, et je commence à complexer un maximum. Finalement, pour ce que vous avez fait tout à l'heure, je suis admirative, les gens qui assument leur personnalité me plaisent toujours.
- Et si votre  mari un jour est au courant ?
- J'aviserai le moment venu. »
Il resta pensif, il lui semblait que tous les morceaux du puzzle n'étaient pas réunis. Il ne savait que penser. Que Liesse soit lesbienne, pourquoi pas ? Il avait toujours eu cette impression que toutes les femmes étaient lesbiennes. Mais
qu'avaient-ils à faire ensemble ? Liesse devait lire dans ses pensées.

« Vous pourriez m'embrasser pour commencer ?
- Mais pourquoi ne m'avoir pas parlé plus tôt ? Ça fait des années que nous nous connaissons !
- Parce que le moment n'était pas venu sans doute, et comme vous ne m'avez
jamais
rien proposé........... Venez dit elle »
Et elle sortit de la voiture, et s'installa sur la banquette arrière. Il fit de même, et  s'installa à sa gauche. Elle approcha doucement son visage, et il la voyait pour la première fois d'aussi près. Le grain de la peau était fin, la petite ride au coin des yeux lui parut magnifique. Il sentait son parfum s'approcher, parfum qu'il  connaissait par cœur, mais tellement différent dans ce moment là. Il s'approcha jusqu'à ce que les lèvres se caressent. Elles étaient la douceur même. Elle l'embrassa avec application, les yeux fermés, dans un nuage d'extase qu'il découvrait avec un bonheur intense. Combien de fois avait-il rêvé de ce moment là, persuadé qu'il n'arriverait jamais. Elle s'approcha un peu plus de lui. De la main gauche il se mit à caresser sa poitrine de la façon la plus légère qui soit. Il la sentit vibrer sous ses doigts. Le sein, lui sembla d'une fermeté inattendue. Cela faisait combien d'années qu'il n'avait pas caressé les seins d'une femme ? Il avait oublié. Oublié que cela pouvait être aussi volumineux, aussi ferme aussi souple...... Il fit sauter le premier bouton de son chemisier, et sa main s'enhardit à pénétrer cette douce chaleur. Le volume du sein lui parut encore plus étonnant, Le soutien gorge était lisse, le contact était soyeux. Le deuxième bouton sauta, puis le troisième. Elle dégagea son chemisier de sa jupe, et la poitrine apparut dans son entier. Cela lui fit un effet terrible. Ces seins qu'il avait eu sous les yeux pendant toutes ces années, et qu'il n'avait jamais su mesurer du regard....Il faut dire que les décolletés de Liesse étaient rares, sauf dans des occasions comme aujourd'hui, où elle avait compris qu'elle devait séduire.
Elle avait séduit, et elle séduisait encore. Il aurait pu rester des heures à contempler le dessus des seins bombés, soyeux, parfumés, et ce sillon mystérieux qui disparaissait entre eux. Il aurait voulu être tout petit pour suivre ce sillon ; quelques centimètres entre ces deux globes et c'était le paradis. Il passa la main sous le bras pour atteindre l'agrafe, toujours bizarrement située dans le dos. Le soutien gorge explosa littéralement  libérés par la pression du désir. A sa grande surprise, les seins ne baissèrent pas d'un centimètre, Ils gardaient leur position agressive, et les aréoles brun foncé  lui parurent immenses. Les tétons dressés semblaient défier son regard, ses mains, sa bouche....Ils lui ont semblé gros et longs. Il prit le plus proche entre ses lèvres. La sensation fut très forte. Elle le ressentit aussi, Il perçut un léger ronronnement. Elle bomba le torse pour lui en donner encore plus. Elle adorait qu'il lui suce les seins. Guillaume eut le désir de lâcher le sein et de chercher à  passer la main sous sa jupe. Elle écarta franchement les cuisses pour lui faciliter l'accès. Il remonta le soyeux des bas, découvrit la chair de la cuisse, et il trouva tout de suite le sexe duveté. Elle ne portait  rien sous sa mini jupe. Il s'introduisit facilement entre ses lèvres, elle était totalement humide. Ces caresses semblaient transporter son excitation. Puis elle repoussa sa main, repoussa le visage de son sein, et tout en l'embrassant sur sa bouche déchaînée, il sentit la main de Liesse se poser sur son sexe. Guillaume était en érection depuis le début. Il ne savait pas s'il pourrait résister à une caresse plus précise. Avec dextérité, elle dégrafa sa ceinture, ouvrit le pantalon et fit jaillir le membre. Tout de suite elle se baissa pour le prendre à pleine bouche. Il sentit qu'elle maîtrisait parfaitement son art.

Elle s'enfonçait le gland très profondément dans la gorge. Il n'était peut être pas aussi bien monté que le serveur, mais elle parut s'en accommoder, et sa fellation devint de plus en plus rapide. Il ne voulait pas jouir tout de suite, et avec douceur, il la repoussa pour qu'elle se redresse. Elle le fit pour lui donner le goût de son propre sexe, puis le reprit aussitôt et continua à le sucer. Cette fois ci, il ne put l'écarter. Il comprit qu'elle voulait qu'il jouisse au fond de sa gorge. Ce qui ne tarda pas. Il eut de violentes vibrations dans les cuisses, il sentit que l'éjaculation était imminente. Il s'épanchait par jets puissants et cela dura de longs instants. Il ressentit d' agréables brûlures à l'anus, signe que son plaisir était au summum. Elle se redressa pour lui faire partager le goût du sperme, ce qu'il fit avec bonheur. Puis elle repartit à le lécher totalement, de la pointe du sexe à la base des testicules. Il sentit sa main s'insinuer entre ses cuisses, et avec douceur elle lui introduisit un doigt dans l'anus. Elle le fit en le regardant dans les yeux, et  avec un beau sourire et une voix douce, elle lui dit : « ça c'est pour vous faire plaisir ». Comprenant qu'il n'y avait aucune méchanceté dans cette réflexion, que c'était vraiment une caresse de sa part, il l'embrassa à nouveau. Les seins étaient toujours dressés.
« Ma jupe va être tâchée dit elle »
Ils restèrent l'un contre l'autre.
« Cette caresse que vous venez de me faire, c'est pour vous assurer que je suis passif ?
- Non pas du tout, d'ailleurs je ne sais pas ce que vous voulez dire.
- C'est ce qui permet de voir si l'homme (ou la femme) a l'habitude de la sodomie,
Si c'est le cas, l'anus s'ouvre à la caresse, s'il se referme au premier contact, c'est que la sodomie n'est pas désirée.
- J'ignorais totalement, Vous avez encore beaucoup de chose à m'apprendre ?
- Je ne sais pas, on verra »              
Reprenant leurs esprits, elle avait la tête posée sur son épaule, et machinalement elle se caressait le téton resté dressé.
« J'ai adoré. Vous êtes aussi doux que je l'imaginais, et je pense que l'on fera beaucoup de choses ensemble. L'endroit est un peu exigu, mais je vous promets de faire l'amour avec vous dès que possible.» Le vouvoiement le fit sourire. Et il trouvait ça très agréable. Il lui répondit, «  Je partagerai tout ce que vous voulez, vous êtes absolument magnifique, sûrement la plus jolie femme que je n'ai jamais tenue dans mes bras ». Il aurait pu ajouter que cela faisait un bail que ça ne lui était pas arrivé. Devinant ses pensées, elle ajouta :
«  Peut être aussi êtes vous plus souvent avec les garçons. Je peux le comprendre, car moi aussi, je sors plus facilement avec les femmes. J'adore le sexe, et chez moi, je suis un peu privée de fantaisie. Mais si vous y êtes disposé, je veux bien partager mes amies si vous voulez partager les vôtres. Je vous choque en disant cela ? Tous les gens sont plus souvent bi qu'homos, et le principal reste l'amour. Je vous aime beaucoup Guillaume, je ne regrette rien, et je suis prête à recommencer quand vous le voudrez. »

Cela avait au moins l'avantage de la franchise. Le temps s'était écoulé malgré eux, il n'était plus l'heure de retourner au travail. Ils sont sortis de la voiture pour se refaire une contenance. Liesse avait encore le chemisier ouvert, et la jupe était remontée en haut des cuisses. A peine décoiffée, elle lui sourit. Quelle belle femme. Cette poitrine est absolument divine. Et de voir ses jambes dénudées au dessus des bas lui fit presque repartir pour un tour.
« Ma jupe est elle tâchée ? 

- Non juste un peu froissée. » Il en profita pour lorgner sur ses fesses. Bien formées et cambrée, elle avait décidément tout pour plaire. Il devint follement amoureux. Elle était d'un caractère joyeux, et toutes ses expressions s'accompagnaient toujours de sourires des plus prometteurs.
« Vous reprenez le volant ? 
- Non, je vous le laisse, je pourrai, de cette façon continuer à vous admirer ! »
« Dites moi Guillaume, il était comment ce serveur ? »
Là, il sourit franchement avant de répondre, et il la regarda de profil. Sa question était naturelle, elle tourna la tête vers lui et  sourit.
« Très beau garçon, très viril, belle érection, éjaculation violente et abondante. Le sperme était épais, chaud avec un goût de noisette. 
- Ce sont les critères que vous utilisez habituellement ?  
- En quelque sorte, on pourrait résumer en disant qu'il est bien monté, et que c'est un bon coup !  Des fois, on tombe sur un partenaire dont le sperme est froid et acide,  et ce n'est pas agréable !»
- Et vous croyez que j'ai une chance de le séduire ? 
- Évidemment, mais n'en parlez plus, je suis déjà jaloux ! » Elle éclata de rire. 
« Si vous êtes jaloux de nature, alors il ne faudra rien faire avec moi. Je ne vous promets rien. Ça fait trop longtemps que je suis privée, j'ai envie de me libérer.
-  Si vous le faites avec moi, je suis pour ! »
- Dormez tranquille Guillaume, j'ai bien aimé, vous êtes très mignon et je vous garderai la préférence » dit elle en riant.
« Vous êtes très belle, vous avez un corps magnifique, des proportions idéales, je regrette de ne pas vous avoir draguée plus tôt ! 
-  Voyez-vous ça ! C'est moi qui vous ai dragué. Sinon  j'en serai encore quitte pour me faire des choses cette nuit, en pensant à vous.
-  Parce que ça vous arrive ?
-  Oui, souvent, vous êtes un bel homme, et j'aime bien votre style et vos manières »



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Par eve anne
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