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  • : Le blog d'eve anne, Madrid.
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Premiers Extraits

Rencontre en forêt

tn Foret

J’ai fait une sortie  hier soir en fin d’après midi, et je ne sais pas pourquoi, j’ai pris mon VTT plutôt que le vélo. Dans les chemins de la forêt j’ai été doublée plusieurs fois par le même gros 4x4.  J’ai eu l’impression que le mec voulait attirer mon attention. J’ai remarqué, au moment où il me doublait, qu’il ne portait rien, il était torse nu. Nos regards se sont croisés, Puis il est parti loin devant. Il faisait doux, pas de vent, la forêt sentait bon. . . . . . . . .

La Devise du Québec

tn parlement quebec

Québec hiver 1876, en fin de matinée le soleil donnait à la ville gelée, les mille feux du diamant. Le froid était vif et les passants emmitouflés étaient peu nombreux. Pourtant, sur le trottoir ensoleillé, un homme ne semblait pas ressentir de gêne à déambuler tête nue, normalement vêtu, ou plutôt anormalement vêtu dans l'air glacé. Il n'avait pas de gants, et son regard bleu était perdu dans le rêve où il flottait. Il tenait à la main un petit rouleau de papier, et ce feuillet enroulé faisait de lui l'homme le plus heureux de la terre..............................

Le Testament de Benjamin Briggs

tn 200501454

 

Les arbres du Square Victoria commençaient à dérouler leurs feuilles. Florane-Marie D'Auteuil avançait à pas légers le long de la bordure du trottoir de la rue du Square Victoria. Malgré le soleil qui avait embelli la journée, l'air était encore frais. Elle tenait bien fermé contre sa gorge le col de fourrure de son manteau d'hiver. Florane était la fille d'un diplomate  français décédé au cours de l'hiver dernier. Après un séjour de trois ans en Bavière. Elle vivait à Montréal depuis deux ans......................

Les Jours de Liesse.

tn Milani

Il faisait un temps superbe ce jour là. Dans la petite bourgade de Saint André, ce village touristique de Haute Provence près du lac du Castillon, la saison touristique était à peine commencée. Pourtant, il y avait pas mal de monde en ville, et déjà quelques nageurs courageux dans les eaux glacées. Pour certains c'était déjà les vacances, mais pour d'autres, le travail était encore d'actualité. Il faisait déjà chaud. Pourtant, le bourg est à neuf cents mètres d'altitude. Le soleil comme toujours dans cette région était de la partie. Derrière les baies vitrées des bureaux, les employés commençaient à souffrir de la chaleur. .
.


La Chapelle Saint Domice

tn amiens chapelle st domice

Depuis que Karen avait disparu, Adrianne vivait l'enfer.
Elles étaient amies de longue date, ce qui semblait être pour les autres une camaraderie d'adolescentes, était en réalité un grand amour partagé. Karen et Adrianne poursuivaient avec brio leurs études de médecine. L'une serait Sage femme, et l'autre voulait être gynéco. Elles n'en étaient pas encore là,  elles avaient encore quelques années à travailler comme des esclaves pour espérer arriver à quelque chose.

Noire d'écume

tn cadiz cate

Les voyages sont sûrement ce qui me motive le plus. Lorsque j'ai choisi de faire ce métier, je n'y avais pas pensé réellement, ou alors, ce n'était pas l'élément fondamental de mon choix. Et pourtant, c'est ce qui m'apporte le plus. J'adore voyager. Me rendre au pied levé dans telle ou telle ville, ou dans ce pays ou un autre, est pour moi le plus grand des plaisirs. Ce n'était pas à priori évident. Il faut apprendre à voyager, comme il faut apprendre l'envie de voyager

Le Chemin de Badajoz

tn Teresa

Teresa fatiguée, s’arrêta au bord de la route sur un petit refuge, à un kilomètre environ du carrefour de la route nationale,
à la sortie de Talavera de la Reina.   Elle hésita un moment avant de prendre une carte dans la boîte à gants. Elle était de mauvaise humeur. C’était un geste machinal, car en fait, elle connaissait bien la route. Mais en cette fin de journée, elle ne se sentait pas bien, ni dans son corps, elle avait froid, ni dans son esprit, elle était là à contrecœur.


L'infirmière d'Ambazac.


tn Ghylaine 9

Excusez moi de vous déranger, je m'appelle Ghylaine, et je suis infirmière à Ambazac. » Elle était un peu plus grande, très mince, les cheveux mi-longs, coiffés à la diable. Le maquillage assez discret, un rouge à lèvres  framboise, les sourcils très noirs, les paupières ombrées. Un grain de beauté sur la lèvre supérieure à gauche. Le premier examen était favorable. Ghylaine souriait, Laurence lui rendit son sourire.


Un douze Avril

tn Joelle et moi

Un 12 avril …. Oui c’était un 12 avril, je m’en souviens très bien, c’était le jour d’anniversaire de ma maman, et j’étais allée déposer une potée de tulipes sur sa tombe, des tulipes perroquets rouges et blanches, ses préférées. C’était la fin de l’après midi, à l’heure où le soleil, bas sur l’horizon, allonge les ombres, et colore la nature du vert jaune des feuilles naissantes, du bleu de ciel et de blanc nuages. Il faisait beau, il faisait doux. Sur l’autoroute il y avait peu de circulation ou du moins elle était fluide

Le Chaos de Targasonne

tn Pisc


Sur les hauteurs des Pyrénées-Orientales, la Cerdagne est un vaste plateau  ensoleillé, un encorbellement entre le mont du Carlit, et celui de Puigmal, tous deux culminants aux alentours de 3000 mètres. La Cerdagne est à une altitude de 1600 mètres en moyenne, et elle a la particularité d'être une région fertile, bien que de haute montagne, puisque l'on y récolte des céréales, du blé principalement. On y vient de Perpignan par la route qui monte à Font Romeu, ou par le côté Espagnol en traversant l'Andorre.

Le Coupe Chou

tn Le coupe chou 1

La Gare de Lyon à l’heure des grands départs, est habitée d’un esprit particulier. Peut être est-ce simplement la concentration des voyageurs en attente. C’est cette odeur particulière, faite d’humanité, d’ozone et de poussière. Ce grand espace qui fait face aux quais, animé de ses panneaux affichant les horaires, et les milliers d’yeux, levés vers les chiffres verts qu’ils ne semblent pas comprendre .Et puis ce sont tous ces jeunes avec sacs au dos, assis sur les murets des escaliers descendant au sous-sol .Ils fument, ils mangent d’énormes sandwiches, vident quantité de boîtes de bière ou de Coca. Ils dorment ou s’embrassent, l’amour des fois, se fout du décor .

La Mante


tn aigumidi

 Je la reconduisis à la porte. Les quelques pas qu'elle fit devant moi suffirent à provoquer mes plus secrètes fêlures. Sa démarche, ses bottines à hauts talons, son jean élimé aux fesses, ses fesses rondes perchées sur des jambes interminables, ce perfecto, qui était choisi sans doute uniquement pour mettre ses fesses en valeur, et cette chevelure de jais, coupée court, très bas sur la nuque, avec cette mèche savamment rebelle qu'elle remettait en place d'un mouvement de tête des plus étudié. Deux anneaux dorés apparaissaient alternativement au rythme de son pas décidé..Elle s'arrêta sur le palier, se retourna.

 

 Liesse 172

 III

 

Liesse repensa à ce que lui avait dit Guillaume. Maintenant, elle savait que Jullien avait fréquemment des relations avec des garçons. Cela ne l'étonna qu'à moitié. Elle aurait appris cela quelques temps avant, elle en eût été offusquée. Là, elle ne l'était pas vraiment, et son cerveau travaillait à toute vitesse.

Mais quelle conne je suis, pourquoi ne l'ai-je pas compris plus tôt ? Il est beau garçon, un corps splendide soigneusement entretenu, il est entièrement épilé, superbement monté, et il porte régulièrement, sans le cacher, un anneau            métal autour du sexe. Voilà la raison de son désintéressement des amours conjugales, voilà pourquoi il rentre tard, et souvent épuisé. Liesse s'était arrêtée de le caresser et restait pensive.

« He bien ma chérie que pasa ? Ça te rend triste toutes ces choses ?

-  Non pas vraiment, mais tu comprends, je ne le fais pas souvent,

-  Tu ne le fais jamais veux tu dire

-  Oui, mais là ce soir j'en avais envie.

-  He bien ce soir j'ai de la chance !

-  Tout finit par arriver » dit elle en s'éloignant

Jullien ne comprit pas ce départ soudain, et la tristesse soudaine de Liesse.

Elle monta dans sa chambre, se laissa tomber sur le lit. Elle entendait les cris des spectateurs du match de foot. Sans pouvoir s'en empêcher, elle se mit à pleurer.

 

Le week end fut maussade. Il plut toute la journée du samedi, et une bonne partie du dimanche. Le Dimanche matin Jullien partit pour jouer au  squash. Liesse resta à la maison. Elle ne comprit pas elle-même ce qui lui arrivait. Elle connaissait un garçon homo, avec qui elle aimait faire l'amour. Elle avait fait l'amour avec deux garçons homos, elle en avait éprouvé un immense plaisir. Elle avouait avoir des tendances homo elle aussi, et les femmes qu'elle avait embrassées se contaient par dizaine. Et puis voilà, Elle découvrait que son mari était homo et c'était la catastrophe dans ses sentiments.

Mais pourquoi ? Il est homo comme Guillaume, comme François, il est aussi viril qu'eux, aussi beau, alors quoi ? Puis finalement elle comprit. Guillaume et François lui ont fait l'amour parce qu'ils avaient été séduits. Alors que Jullien la négligeait complètement. Et puis, pourquoi ne lui en avait il jamais parlé ? Il aurait pu, elle lui avait dit qu'elle avait eu des aventures homos. Mais il a balayé le sujet d'un revers d'ennui.

« Jullien a un amant, peut être plusieurs, il fait ce qu'il veut de ses fesses, mais moi, dans tout ça ? Si Jullien me faisait l'amour, je n'aurais jamais eu envie de Guillaume de François, et peut être d'autres encore. »

Liesse reconnaissait en elle-même que son mari pouvait avoir envie de vivre une autre vie. Mais il aurait du la prévenir, ne l'ayant pas fait, elle le considéra désormais comme malhonnête, et la rancœur s'installa en elle.

Ses pensées gambadaient tristement dans sa tête, elle ne pouvait penser à autre chose.
Le lundi matin, elle arriva très tôt au bureau, comme à l'accoutumée. Elle surveilla le parking de sa fenêtre pour voir arriver Guillaume. Il ne tarda pas, dès qu'il fut monté à l'étage elle l'appela. Il arriva, et vit tout de suite que ce n'était plus la Liesse des jours heureux. Il essaya de dérider l'atmosphère.

« He ben dites donc, vous en faites une tête, que vous arrive t'il ?
-  Rien de grave Guillaume, je ne me sens pas bien, Mais ça va passer.

-  Je l'espère, c'est votre sourire que j'adore, faites le revenir !

-  Guillaume, une question indiscrète, Je peux ?

-  Vous pouvez, je réserve la réponse...

-  Vous m'avez bien dit que vous aviez un amant ?

-  Un ami plutôt, mais je ne vous l'ai jamais caché

-  Oui, je sais, mais pourrais je rencontrer ?

-  Vous avez envie de ????

-  Non rassurez vous, je veux simplement le voir. Comment s'appelle t il ?

- Il s'appelle Fabien. Mais c'est peut être un pseudonyme. Dans notre milieu, on ne pose jamais ce genre de question.

-  Vous pouvez me le décrire ?

-  Liesse, vous commencez à m'intriguer. Il est beau gosse, comme tous les mecs que je fréquente. On se ressemble tous, on a les mêmes goûts, les mêmes occupations, tous les garçons sont soignés, propres, cultivés, nous ne fréquentons pas les pissotières. C'est tout ce que vous voulez savoir ? »

Dans cette dernière question, Liesse sentit l'agacement de Guillaume.

Essayez de me le présenter, ou du moins de me le faire voir.

-  Ok, mais c'est bien pour vous que je le fais.

La vie reprit son cours au bureau. En fin de journée, Liesse avait retrouvé sa bonne humeur. L'ensemble des employés poussèrent un soupir de soulagement. Sans la « présence » de Liesse, l'ambiance était morbide.

Guillaume partit pour une tournée d'une semaine. Liesse trouva le temps long. Chez elle, elle fit l'effort de faire bonne figure. Ce n'était pas difficile, Jullien était totalement étranger à la vie conjugale. Liesse trouva cependant qu'il avait changé quelque chose. Il rentrait plus tôt, et essaya une fois ou deux de lier le dialogue. Peine perdue. Soudain, sans prévenir, Liesse l'attaqua de front.

« Je suis passée chez Conforama.

-  Oui ?

-  J'ai acheté des lits jumeaux pour remplacer le nôtre.

-  Ha bon, et pourquoi ?

-  Parce que je préfère.

-  Et tu penses que ça suffit comme explication ?

-  Tu en veux d'autres ?

-  Oui, j'aimerais.

-  Ce n'est pas difficile. Je me plains depuis plus d'un an que tu n'as plus envie de moi, tu ne m'as jamais donné d'explication. Et il y a quelques jours, je me suis rendu compte que tu étais pédé. Chacun fait ce qu'il veut, mais tu aurais pu me prévenir, et éviter de cette façon de te foutre de ma gueule pour parler poliment, et de me gâcher la vie par la même occasion !»

Jullien avait pâli, et il se passa un temps infiniment long avant qu'il ne réponde :

« Le coming-out n'est pas inscrit dans la constitution !

-  Pauvre con ! Si tu préfères vivre avec un mec tu n'as qu'à le dire, je fais  mes valises

tout de suite, et je laisse la place. Peut être que lui, acceptera de te cirer les pompes !

-  Tu es là à me faire une scène, mais qui me dit que tu n'as pas un amant ?

-  Bien sûr que j'ai un amant, j'en ai même plusieurs. Je ne vais pas attendre que

Monsieur ait envie de moi !

-  Et qui te dit qu'il n'est pas pédé ton amant ?

-  Je m'en fiche, lui au moins, IL ME BAISE, et il aime ça.

-  He bien si c'est un bon coup, de quoi te plains-tu ?

-  Je ne me plains pas, je fais un constat. Le constat est sans appel, Demain je te quitte. »

Cela n'eut pas l'heur de contrarier Jullien.

«  Comme tu veux » répondit il

-  Encore heureux ! »

Le lendemain matin, elle téléphona au bureau pour prévenir qu'elle arriverait avec un peu de retard. Elle se rendit à l'agence la plus proche et demanda à louer un appartement. Rendez vous fut pris pour effectuer en une seule fois plusieurs visites.

« Au moins, je pourrai baiser avec qui je veux et quand je veux ! »

Curieusement, en disant cela, elle pensa à l'aide comptable, cette grande fille du bureau au fond du couloir. Liesse lui trouvait une allure de top model. Une fille blonde bien faite, sans excès, ni de seins ni de hanches, fine, de très longues et jolies jambes, un visage original un peu Hautain. Liesse éprouvait un réel plaisir lorsqu'elle entrait souriante dans son bureau. Au contraire de tous les autres, elle fermait toujours la porte derrière elle, ce qui signifiait sans doute un désir d'intimité. Liesse était sûre qu'elle répondrait favorablement si elle lui faisait des avances. Elle se  promit de l'inviter la première dans son nouvel appart. Liesse l'accompagnait toujours du regard lorsqu'elle regagnait son bureau. Sa démarche, vue de dos, était un plaisir que Liesse ne se refusait jamais. Les fesses moulées dans le jean étaient inoubliables.

Elle visita effectivement quelques appartements, et aussi quelques chalets. Ayant très peu d'inclinaison pour la tondeuse les feuilles mortes et la binette, elle choisit un appartement, celui qui était le plus grand avec un balcon et vue sur la montagne. Sans vis-à-vis elle pourrait aimer fenêtre ouverte !

Elle commanda le déménageur. Deux semaines plus tard elle pénétrait chez elle.

Le matin suivant, elle appela Guillaume.

« Bonjour Guillaume, ça va bien ? Je voulais vous dire, j'ai quitté Jullien »

Long silence au bout du fil, puis, d'une voix neutre, il répondit :

« C'est votre choix, mais c'est peut être un peu hâtif comme décision.

-  Je ne vous ai pas dit toutes les raisons, et d'ailleurs ça ne regarde personne.

-  Je ne demande pas d'explication.

-  J'ai déménagé. Quand je serai installée, je vous ferai signe pour pendre la crémaillère. Mais ce que je vous ai demandé ?

-  Quoi au juste ?

-  De rencontrer Fabien !

-  Ha oui, je n'y pensais plus. Disons ce soir sur le parking du centre nautique.

A 18 heures précises, On a une séance d'aquagym. On se rencontrera par hasard.

-  Ok ça marche »

 

Liesse arriva quelques minutes avant, ce qui lui permit de réfléchir un peu. Pourquoi avait elle voulu cette rencontre, pourquoi avait elle désiré rencontrer François ? Serait-elle devenue une obsédée du sexe ? Non, de toute façon, malgré les « dispositions » de François, c'est quand même Guillaume qu'elle préférait. Ce garçon, elle l'avait vu vivre depuis des années. Elle connaissait son caractère, ses goûts, ses qualités autant que ses défauts. Pas une seule fois il ne l'avait déçue. Dans son travail il réussissait tout, et ne s'en vantait jamais. Il était élégant dans sa présentation et dans sa façon de parler, Il était droit, n'avait aucun complexe, et aucune raison de mentir sur ses faits et gestes. Elle avait eu envie de lui plusieurs fois, mais n'avait jamais osé se déclarer, de peur de rompre un charme installé depuis longtemps. Quand il y avait eu ce repas avec les Anglais, elle avait su d'instinct que c'était le bon moment. Et là encore, Guillaume ne l'avait pas déçu, bien au contraire. Elle vit la BM se garer à proximité sur la droite. Elle descendit de la voiture et la contourna par l'arrière.

Guillaume marchait vers elle le sourire aux lèvres,

« Liesse ! Quelle bonne surprise je ne savais pas que vous étiez une sportive !

- Bonsoir Guillaume.... » C'est à ce moment qu'elle vit le garçon qui accompagnait Guillaume. Son sourire se figea.

« Je vous présente Fabien, un Ami !

-  On se connaît, mais moi je l'appelle Jullien ! »

Guillaume avait perdu son sourire, il regardait alternativement « Fabien » et Liesse qui ne se quittaient pas du regard.

« Je ne sais pas pourquoi, inconsciemment, je m'en doutais, rassurez vous, je ne vais pas vous déranger plus longtemps. »

Liesse fit demi tour, regagna le petit coupé AUDI et quitta le parking.

Guillaume l'avait suivie des yeux, et il ressentit vraiment une très grande tristesse. Il sut à la seconde qu'il avait perdu sa belle amie.

Il regarda Fabien qui baissait la tête d'un air piteux.

Sans rien dire, il remonta dans sa voiture et, laissant Jullien hébété sur le parking, démarra en trombe.

Il ne savait pas encore où habitait Liesse, il rentra chez lui, vida la bouteille de scotch, et s'endormit. Il eut de violents cauchemars, se réveilla plusieurs fois, Quand il dût se lever pour aller au travail, il téléphona au bureau qu'il était souffrant. La standardiste lui rappela qu'il avait rendez vous avec le patron, et les autres commerciaux pour la réunion hebdomadaire :

« Qu'ils aillent se faire voir ! » et il raccrocha, se recoucha et s'endormit.

Quand il se réveilla, il était plus calme. Il pensait à Liesse, la revoyait contrariée, le visage dur, fermé, chargé de haine. Ses souvenirs se mélangeaient, il repensait à ses attitudes amoureuses, sa poitrine, son sourire, ses yeux qui pétillent, sa croupe ondulante....

Guillaume dut se rendre à l'évidence, il était amoureux. Pourquoi ne s'en était il pas rendu compte plus tôt ? Parce que rien ne menaçait sa liaison avec Liesse, il l'avait sous le charme, constamment, et n'imaginait pas que ça pouvait finir.

Là, il avait l'impression que la montagne allait lui tomber sur la tête. Il n'imaginait plus pouvoir vivre sans elle. Le lendemain, il se réveilla tard. Il appela le bureau et demanda le poste de Liesse. Après une longue minute d'attente, la standardiste lui répondit :

« Ce n'est pas possible, Liesse est occupée, elle ne peut vous prendre »

Il s'y attendait. Il prit le parti de ne rien brusquer. Il passa la journée chez lui, sur le balcon, et il dormit presque tout le temps. Le lendemain il était frais et dispo, il arriva au bureau un peu plus tôt. Liesse était déjà là, le coupé était au parking.

Il monta à l'étage, déposa ses affaires, et se dirigea vers le bureau de Liesse. Il frappa à la porte. Par pure politesse, car de toute façon il serait entré.

« Entrezle  Guillaume. »

Liesse avait bien sûr reconnu son pas, sa façon de frapper, en plus elle l'attendait.

« Bonjour la belle »

C'était son expression habituelle, il fit comme si rien ne s'était passé. Liesse le regarda entrer. Ses grands yeux noirs le regardaient sans animosité, avec cependant un peu de tristesse.

« Excusez moi pour hier, je n'étais pas en état de te parler, et de toute façon je préférais que l'on se voit. 

-  He bien me voici. Un bisou ? Et il se pencha vers Liesse qui lui déposa un petit baiser

sur la joue. C'est elle qui entama la conversation.

« Je vous demande pardon pour tout ce qui s'est passé, de vous avoir mêlé à toutes mes histoires. Si vous décidez de ne plus me voir, je le comprendrai très bien.

- Je ne vous reproche rien, vous ne pouviez pas deviner.

-  Non, mais j'avais des pressentiments. Quand j'ai compris que Jullien était homo, le ciel m'est tombé sur la tête. Pas parce qu'il est homo, mais parce qu'il m'a mené en bateau pendant ces trois années de mariage. Il m'aurait parlé, j'aurai peut être compris.

-  Il a sans doute eu peur que non.

-  Mais je ne lui servais à rien, pourquoi m'a-t-il fait ça ?

-  Je ne sais pas, Il va falloir passer ce cap difficile et continuer à vivre, vous avez du bonheur à rattraper.

-  Oui, sûrement, mais j'aurai du mal à me changer les idées.

-  Je suis toujours là Liesse, si vous avez besoin d'une présence, je suis là.

-  Merci Guillaume.

Liesse s'habitua peu à peu à sa nouvelle vie. Sa maison lui manquait, mais Jullien non. Elle ne se posait plus de questions, elle ne culpabilisait plus. Jullien l'avait trompée de la manière la plus vile, adieu Jullien.

Elle prit rendez vous avec un avocat, une avocate plutôt, et demanda de divorce. La procédure se mit en route.

 

Son appartement était maintenant arrangé avec goût. Toute la déco lui ressemblait, c'était chaud, et confortable. Comme elle l'avait programmé, elle invita La belle Axelle à venir pendre la crémaillère un dimanche. Elle lui proposa, avec quand même un peu la crainte qu'elle refuse.

« Evidemment que je viendrai répondit Axelle. Et si tu me l'avais demandé je t'aurais aidé à déménager.... Peut être même conseillé de le faire. Et elle partit d'un grand éclat de rire.

Quand elle arriva et que Liesse lui ouvrit la porte, ce fut comme un souffle de plaisir qui entra dans la pièce. Axelle était divinement belle. Elle s'était vêtue d'une mini-kilt blanche, qui mettait en valeur ses longues jambes bronzées et d'un chemisier jaune clair, largement ouvert, qui laissait voir tout de suite qu'elle ne portait pas de soutien gorge. Sa jolie poitrine, bien ferme et idéalement placée, se laissait voir à chacun de ses mouvements. Elle était joliment coiffée, blonde naturellement et sa couleur de peau ensoleillée était une vraie merveille. Elle adoptait une coupe assez courte et toujours audacieuse. Elle portait des lunettes, mais c'était plus par coquetterie. D'ailleurs elle ne les garda pas.

Liesse lui proposa un apéritif.

« Non, pas d'alcool s'il te plait, je tiens à garder les idées claires et savoir ce que je fais. » Elle avait dit cela en regardant Liesse dans les yeux, et ce regard bleu vert, fit l'effet d'une caresse pour Liesse impressionnée.

Comme tu voudras répondit elle un peu maladroitement.

Axelle s'approcha de Liesse, prit sa main, et s'approcha d'elle. Quand elle se serra contre les seins de Liesse.  Elles faillirent perdre l'équilibre. Ce fut Axelle qui prit l'initiative, et chercha les lèvres de sa nouvelle amie. Axelle était plus jeune que Liesse, mais sachant Liesse en difficulté sentimentale, elle prit le parti de prendre les commandes.

Elle entraîna Liesse sur le canapé. Elle enleva son chemisier, fit tomber sa mini et apparut dans toute sa beauté aux yeux de Liesse. Pas de lingerie inutile, elle était entièrement nue. A l'exception de la chaîne de cheville, elle ne portait aucun bijou. il n'en fallait pas plus pour que Liesse sombrât dans le désir le plus exigeant. Axelle lui donna son sein à sucer, et liesse se jeta dessus avec avidité. Axelle commença à dévêtir Sa partenaire...

Au bout de quelques minutes, elles étaient nues toutes les deux, enlacées, entrelacées même. On sentait dans cette rencontre, le défoulement de plusieurs années de désirs.

Leur étreinte dura près de deux heures, elles en sortirent à bout de souffle, épuisées, luisantes, décoiffées, étonnées de s'être aimées avec autant de passion. Elles se firent couler un bain, et dans la mousse abondante, elles se regardaient, se souriaient, se parlaient à voix basse.

« Je désespérais de t'avoir un jour entre mes bras, » disait Axelle.

« Je n'étais pas sûre que tu accepterais répondit Liesse.

-  Je savais que tu aimais les femmes, et je regardais toujours tes seins avec insistance, pour te faire comprendre que j'en avais envie.

-  Oui, je l'avais remarqué, et je me promettais de faire un bout de chemin avec toi.

-  J'espère que l'on en fera un peu plus, si tu savais à quel point je te désirais, j'ai refusé beaucoup d'avances d'autres filles, pour être disponible quand tu le voudrais.

-  Il ne fallait pas te priver, après on le regrette.

-  Je ne regretterai rien, je suis heureuse de t'avoir attendue. Je suis heureuse de t'avoir enfin trouvée.

-  Tu es quand même dix ans plus jeune que moi, ça pourrait te gêner.

-  Tu es folle, je suis heureuse d'être avec toi, je ne désirais rien d'autre.

-  Je ne suis pas une solitaire, et si tu apprends mes relations, tu risques de m'en vouloir.

-  Je vais t'aimer tellement que tu ne te souviendras même pas que tu as des relations.

-  Tu sais, j'avais vraiment envie d'avoir une relation avec toi. Tu es magnifiquement belle, et en plus tu fais bien l'amour.

-  Ajoute que je suis fidèle et que je suis amoureuse de toi.

-  Fidèle.... Tu as quand même un mari !

-  Plus pour longtemps. Je ne l'aime pas, je me suis trompée. Je croyais pouvoir faire comme tout le monde, me marier, avoir des enfants, mais non, je ne suis pas faite pour ça.

-  Ton mari ne s'occupe pas de toi ?

-  Si, trop souvent, et je n'aime pas ça du tout. Je n'ai jamais éprouvé aucun plaisir à faire l'amour avec lui. Au début, je simulais, maintenant je ferme les yeux en attendant que ça se passe. Quelques fois, j'ai eu des nausées juste après. Je crois que je suis définitivement lesbienne.

-  C'est possible, moi, je le croyais aussi. Puis j'ai fait comme toi, je me suis mariée, et ce fut le contraire. Moi j'aimais bien, mais lui ne le faisait pas. Puis j'ai pris un amant.

-  Et c'est pour cela que tu as demandé le divorce ?

-  Oui et non, enfin c'est plus compliqué. Toujours est-il, que j'ai un amant et je suis très heureuse avec lui. Il me fait l'amour comme un dieu, autant de fois que je le veux, Il est infatigable, agréable à vivre, il se pourrait que je refasse ma vie avec lui.

-  Et moi, tu me jettes ?

-  Non, je suis bien avec lui, mais pour que je sois heureuse, il faudra que tu sois là aussi.

-  Ce n'est pas sûr que ça me convienne, je n'aime pas partager.

-  Moi, ça ne me dérange pas, si tu veux je te prête mon amant.

-  Tu es folle, j'en ai un ça suffit. Et cet amant, je le connais ?

-  Heu... Non.... Oh et après tout oui, de toute façon tu l'apprendras un jour, et tu m'en voudras de ne pas te l'avoir dit : C'est Guillaume.

-  Guillaume......... le commercial ?

-  Oui.

- He ben ça c'est la meilleure. Tu ne risquais pas que je devine, tout le monde dit qu'il est homo !

-  Je le sais, mais qu'importe, moi aussi je suis homo, et ça ne m'empêche pas d'avoir les meilleures relations avec lui.

-  Et ça fait longtemps ?

-  Presque un an. C'était l'été dernier, le jour où on a traité avec les anglais !

-  Je me souviens très bien de ce jour là. Tu étais particulièrement en beauté, tu avais un décolleté absolument démentiel. Je me trouvais dans le bureau du patron, et on vous regardait par la fenêtre, quand vous partiez au restaurant.. Et Monsieur Demartin a dit :

«  Si avec un décolleté comme ça on n'a pas l'affaire, je n'y comprendrai plus rien !

-  Et moi, très culottée j'ai ajouté : Vous devez être jaloux, tout le monde dit que vous êtes amoureux de Marie Liesse.

-  Qui ne le serait pas ? Même les femmes ici l'adorent ! Vous le savez bien !

-  Oui c'est vrai, je ne connais personne qui la déteste.

-  C'est rare quand elle nous en montre autant ! Et c'est bien dommage.

-  Vous n'aurez qu'à lui donner de l'augmentation, et à moi aussi, par la même occasion, et je vous promets des décolletés profonds !

-  Ne dites pas de bêtises ! Vous êtes très jolie comme ça, pas besoin de vous dévêtir, vous risqueriez de prendre froid ! »

" Je te rassure ma chérie, je n'ai pas eu d'augmentation."


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xxxx

 Suite

 

Par eve anne
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