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  • : Le blog d'eve anne, Madrid.
  • : Le blog qui fait plaisir

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Premiers Extraits

Rencontre en forêt

tn Foret

J’ai fait une sortie  hier soir en fin d’après midi, et je ne sais pas pourquoi, j’ai pris mon VTT plutôt que le vélo. Dans les chemins de la forêt j’ai été doublée plusieurs fois par le même gros 4x4.  J’ai eu l’impression que le mec voulait attirer mon attention. J’ai remarqué, au moment où il me doublait, qu’il ne portait rien, il était torse nu. Nos regards se sont croisés, Puis il est parti loin devant. Il faisait doux, pas de vent, la forêt sentait bon. . . . . . . . .

La Devise du Québec

tn parlement quebec

Québec hiver 1876, en fin de matinée le soleil donnait à la ville gelée, les mille feux du diamant. Le froid était vif et les passants emmitouflés étaient peu nombreux. Pourtant, sur le trottoir ensoleillé, un homme ne semblait pas ressentir de gêne à déambuler tête nue, normalement vêtu, ou plutôt anormalement vêtu dans l'air glacé. Il n'avait pas de gants, et son regard bleu était perdu dans le rêve où il flottait. Il tenait à la main un petit rouleau de papier, et ce feuillet enroulé faisait de lui l'homme le plus heureux de la terre..............................

Le Testament de Benjamin Briggs

tn 200501454

 

Les arbres du Square Victoria commençaient à dérouler leurs feuilles. Florane-Marie D'Auteuil avançait à pas légers le long de la bordure du trottoir de la rue du Square Victoria. Malgré le soleil qui avait embelli la journée, l'air était encore frais. Elle tenait bien fermé contre sa gorge le col de fourrure de son manteau d'hiver. Florane était la fille d'un diplomate  français décédé au cours de l'hiver dernier. Après un séjour de trois ans en Bavière. Elle vivait à Montréal depuis deux ans......................

Les Jours de Liesse.

tn Milani

Il faisait un temps superbe ce jour là. Dans la petite bourgade de Saint André, ce village touristique de Haute Provence près du lac du Castillon, la saison touristique était à peine commencée. Pourtant, il y avait pas mal de monde en ville, et déjà quelques nageurs courageux dans les eaux glacées. Pour certains c'était déjà les vacances, mais pour d'autres, le travail était encore d'actualité. Il faisait déjà chaud. Pourtant, le bourg est à neuf cents mètres d'altitude. Le soleil comme toujours dans cette région était de la partie. Derrière les baies vitrées des bureaux, les employés commençaient à souffrir de la chaleur. .
.


La Chapelle Saint Domice

tn amiens chapelle st domice

Depuis que Karen avait disparu, Adrianne vivait l'enfer.
Elles étaient amies de longue date, ce qui semblait être pour les autres une camaraderie d'adolescentes, était en réalité un grand amour partagé. Karen et Adrianne poursuivaient avec brio leurs études de médecine. L'une serait Sage femme, et l'autre voulait être gynéco. Elles n'en étaient pas encore là,  elles avaient encore quelques années à travailler comme des esclaves pour espérer arriver à quelque chose.

Noire d'écume

tn cadiz cate

Les voyages sont sûrement ce qui me motive le plus. Lorsque j'ai choisi de faire ce métier, je n'y avais pas pensé réellement, ou alors, ce n'était pas l'élément fondamental de mon choix. Et pourtant, c'est ce qui m'apporte le plus. J'adore voyager. Me rendre au pied levé dans telle ou telle ville, ou dans ce pays ou un autre, est pour moi le plus grand des plaisirs. Ce n'était pas à priori évident. Il faut apprendre à voyager, comme il faut apprendre l'envie de voyager

Le Chemin de Badajoz

tn Teresa

Teresa fatiguée, s’arrêta au bord de la route sur un petit refuge, à un kilomètre environ du carrefour de la route nationale,
à la sortie de Talavera de la Reina.   Elle hésita un moment avant de prendre une carte dans la boîte à gants. Elle était de mauvaise humeur. C’était un geste machinal, car en fait, elle connaissait bien la route. Mais en cette fin de journée, elle ne se sentait pas bien, ni dans son corps, elle avait froid, ni dans son esprit, elle était là à contrecœur.


L'infirmière d'Ambazac.


tn Ghylaine 9

Excusez moi de vous déranger, je m'appelle Ghylaine, et je suis infirmière à Ambazac. » Elle était un peu plus grande, très mince, les cheveux mi-longs, coiffés à la diable. Le maquillage assez discret, un rouge à lèvres  framboise, les sourcils très noirs, les paupières ombrées. Un grain de beauté sur la lèvre supérieure à gauche. Le premier examen était favorable. Ghylaine souriait, Laurence lui rendit son sourire.


Un douze Avril

tn Joelle et moi

Un 12 avril …. Oui c’était un 12 avril, je m’en souviens très bien, c’était le jour d’anniversaire de ma maman, et j’étais allée déposer une potée de tulipes sur sa tombe, des tulipes perroquets rouges et blanches, ses préférées. C’était la fin de l’après midi, à l’heure où le soleil, bas sur l’horizon, allonge les ombres, et colore la nature du vert jaune des feuilles naissantes, du bleu de ciel et de blanc nuages. Il faisait beau, il faisait doux. Sur l’autoroute il y avait peu de circulation ou du moins elle était fluide

Le Chaos de Targasonne

tn Pisc


Sur les hauteurs des Pyrénées-Orientales, la Cerdagne est un vaste plateau  ensoleillé, un encorbellement entre le mont du Carlit, et celui de Puigmal, tous deux culminants aux alentours de 3000 mètres. La Cerdagne est à une altitude de 1600 mètres en moyenne, et elle a la particularité d'être une région fertile, bien que de haute montagne, puisque l'on y récolte des céréales, du blé principalement. On y vient de Perpignan par la route qui monte à Font Romeu, ou par le côté Espagnol en traversant l'Andorre.

Le Coupe Chou

tn Le coupe chou 1

La Gare de Lyon à l’heure des grands départs, est habitée d’un esprit particulier. Peut être est-ce simplement la concentration des voyageurs en attente. C’est cette odeur particulière, faite d’humanité, d’ozone et de poussière. Ce grand espace qui fait face aux quais, animé de ses panneaux affichant les horaires, et les milliers d’yeux, levés vers les chiffres verts qu’ils ne semblent pas comprendre .Et puis ce sont tous ces jeunes avec sacs au dos, assis sur les murets des escaliers descendant au sous-sol .Ils fument, ils mangent d’énormes sandwiches, vident quantité de boîtes de bière ou de Coca. Ils dorment ou s’embrassent, l’amour des fois, se fout du décor .

La Mante


tn aigumidi

 Je la reconduisis à la porte. Les quelques pas qu'elle fit devant moi suffirent à provoquer mes plus secrètes fêlures. Sa démarche, ses bottines à hauts talons, son jean élimé aux fesses, ses fesses rondes perchées sur des jambes interminables, ce perfecto, qui était choisi sans doute uniquement pour mettre ses fesses en valeur, et cette chevelure de jais, coupée court, très bas sur la nuque, avec cette mèche savamment rebelle qu'elle remettait en place d'un mouvement de tête des plus étudié. Deux anneaux dorés apparaissaient alternativement au rythme de son pas décidé..Elle s'arrêta sur le palier, se retourna.

 

                              

 

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X-Paranthèse
 

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Aimer l'amour, c'est aimer la vie.

                                           J’avais quelques jours de permission à prendre. Cela me donna l’occasion de faire plaisir à mes parents, à mon père qui retrouva avec joie le goût de pédaler en forêt avec moi. J’appelais Nathalie. Elle fut heureuse de m’entendre, je l’avais quelque peu négligée faute de temps. Elle m’apprit que Michèle n’était plus à Lille. Comme elle ne fréquentait personne, nul ne savait où elle était. Elle me dit aussi qu’elle rêvait souvent la nuit d’une aventure avec moi. J’aimais bien le ton joyeux qu’elle avait en permanence. Pour Michèle, mes parents n’étaient pas au courant. Je revis Marie-No, elle vint passer un week end à la maison. C’était la dernière fille avec qui j’avais fait l’amour, et ce fut la première après neuf mois d’abstinence. Elle le comprit, et me fit l’amour avec douceur et une passion dévorante. C’était la première fois que je faisais l’amour à la maison, dans mon lit de jeune fille. On recommença souvent, elle avait encore neuf mois « à tirer ». C’était de l’amour physique, où la règle était de prendre et rendre un maximum de plaisir. Il n’y avait pas à proprement parler, d’amour. Quoi que…
Il me restait 13 mois à faire. Je retournais au camp des Sablons. Le Colonel me reçut tout de suite et me félicita. Le changement le plus important fut que je pouvais dormir chez moi tous les soirs si je voulais, et porter des tenues « fantaisies ». Il me donna le choix de mon affectation : Rester à Compiègne, aller à Toul, à Chartres, ou à Versailles, pour rester au Génie de l’Air, ou n’importe quel autre régiment du Génie terrestre. Je choisis Versailles, à l’Etat Major du Génie de l’Air. Comme toujours dans ces cas là, je devais attendre qu’une place se libère. J’avais de la chance, Je n’avais qu’un mois à attendre. Entre temps je fis des remplacements d’officiers, et notamment d’un Capitaine commandant d’une compagnie de travaux. Une femme Commandant de Compagnie à 26 ans, à peine, ça devait être un scoop. Mais je m’en tirais fort bien. Je m’arrangeais avec un autre Capitaine pour détacher Marie-No, ce qui fit qu’elle resta avec moi pour finir son temps. Un mois pendant lequel elle dormit avec moi à la maison. (Je lui avais généreusement octroyé une permission permanente) C’était une fille agréable. Mes parents l’aimaient bien. Quand on se quitta définitivement, ils en furent troublés. Il n’y avait que ma sœur pour critiquer tout ce que je faisais comme d’habitude, et qui attendait impatiemment que je reparte. Elle, n’était pas lesbienne, et elle était fière de le chanter sur tous les toits. Elle sortait avec un petit con, dont je n’aurais pas voulu pour cirer mes pompes. Il ne faisait pas de vélo, alors mon père le détestait. A peine un mois plus tard, je partais pour Versailles. L’Etat Major du génie de l’air avait déménagé quelques années avant, à la base aérienne de Villacoublay. Je ne sais pourquoi on continuait à parler de Versailles. Sans doute à cause de la gare qui restait la même, il n’y avait que 7km entre les deux villes. Et je préférais de loin habiter Versailles que Villacoublay. Je prendrais le bus ! A l’EMGA, je fus accueillie poliment, sans excès. C’était très modeste. Il y avait un Général, un Commandant, deux Capitaines, quatre Sous-lieutenants, une dizaine de bidasses et une bonne dizaine de femmes, toutes appartenant aux PMFAA et occupant des postes de secrétariat. J’en remarquais une, assez jolie et au regard engageant, et une autre petite maigrichonne, qui avait une gueule de lesbienne visible à 100 mètres. Je fus affectée au quatrième bureau, celui qui s’occupe des matériels et des engins. Ce n’était pas passionnant du tout. Je n’avais pas grand-chose à faire, une heure par jour aurait suffit. Il y avait une fois par semaine un exercice pour nous rappeler que l’on était militaire. C’était nécessaire, car nous étions toujours en civil, et on parlait de tout, sauf de l’armée. La fille que j’avais cataloguée comme lesbienne, s’adressa à moi alors que j’étais seule pour me dire qu’elle pensait que j’aimais les femmes, mais que je ne l’intéressais pas, elle préférait les petites, sans poitrine avec des allures de garçon.(comme elle) C’est vrai que je ne pouvais pas faire l’affaire. Je me suis toujours demandé quelle était l’utilité d’une telle confession. Peut être avait-elle peur que je l’entreprenne. Par contre, l’autre femme me fit quelques avances. J’appris qu’elle était mariée à un pilote, de la base, je ne voulais pas d’histoires ni de complications, j’ai décliné. Par contre à Versailles je me suis prise d’amitié pour une fille qui était assez jolie, et qui avait une poitrine fabuleusement belle. J’étais évidemment très attirée. On fit rapidement connaissance, c’était facile car nos chambres étaient voisines. Elle portait le drôle de prénom de Renée-Lise. Elle me mit au parfum tout de suite en me disant qu’elle sortait avec toutes les filles qui voulaient bien, et tous les garçons qui la draguaient. Les choses étant claires, elle passait quand même les trois quarts de ses loisirs avec moi. Et quand elle revenait d’un rendez vous galant, elle me racontait tout avec une foultitude de détails. C’était très drôle. Le soir, dans mon lit, je repassais tous les évènements, et je pensais que j’avais mal choisi mon affectation. A part Renée, il n’y avait rien d’intéressant à faire ici, tout ce que j’aurais appris à Angers ne me servirait à rien. Ce que je faisais à L’EMGA était du niveau de la quatrième au maximum. Je me défoulais en faisant du sport, du vélo bien sûr, et de la piscine pour ne pas changer. Et quantité de balades dans le parc du château en galante compagnie. Je fus draguée par le Commandant, qui lui, m’avait classée dans les nanas qui se laisseraient faire. Je reçus de sa main trois billets me donnant rendez vous dans le parc du château, dont le dernier presque menaçant. Sans doute pensait-il que les épaulettes étaient un moyen d’intimidation. Il fut absolument furieux quand je repoussai violemment ses avances et qu’il s’aperçut que je sortais avec sa secrétaire. En fait, nous allions à la piscine ensemble, le midi. On se caressait et on s’embrassait dans les vestiaires, on ne fit jamais rien de plus. Elle me raconta ses malheurs avec le Commandant, et tout ce qui lui faisait subir. Je ne la quittais plus d’une semelle. Après cela, je fus définitivement classée lesbienne, avec tout ce que ça comportait de mépris et dégoût. Et puis un jour, il se passa enfin quelque chose. Au mess des officiers, il y avait un panneau d’affichage, où l’on pouvait mettre nos messages personnels. Il y avait souvent des propositions de rencontres, et quelques fois c’était drôle. Je regardais souvent, cherchant justement les annonces humoristiques. Et je tombai sur l’annonce d’un Sous-lieutenant cherchant un remplaçant comme officier de tir. Je pris l’annonce, demandait l’autorisation au capitaine qui sembla très heureux de se débarrasser de moi. Je pris donc le service au jour dit. La première section fut une section féminine. Ce fut un chahut monstre dans le camion qui nous transportait au Buc, là où se trouvait le stand de tir. Une des filles me défia de lui montrer mes seins. Je le fis, et devant toutes les autres, elle se mit à me sucer un téton. Toutes les autres filles s’amusèrent beaucoup de cet évènement. Le tir se passa sans accident ce qui fut un miracle ! Un autre officier arriva, un super beau mec, brun, bronzé, avec un sourire ravageur. On discuta un moment, et j’appris qu’il était de Compiègne. Cette coïncidence était suffisamment curieuse pour que l’on s’échangeât nos coordonnées. Puis je ramenais les filles à la base, et la suceuse de sein me donna un rendez vous. Elle habitait le même bâtiment que moi, de l’autre côté, sur l’autre rue. J’acceptais le rendez vous. Ce fut une super soirée. Cette fille, Marie-Catherine, avait du « chien » et beaucoup de savoir faire. Sans doute que je l’inspirais. On s’aima sans se poser de questions, et quand on fut à bout de souffle, elle alluma une cigarette, Je n’aimais pas trop, mais des fois il faut savoir faire des concessions.. Elle me demanda si j’avais une amie. Je lui répondis que je sortais avec Renée.
« Avec Renée ? La petite grosse ? Tu n’es pas dégoûtée !
-Pourquoi me dis tu ça, C’est une belle fille ?
-Belle ? Oui, surtout si on ne regarde que les nichons. Mais tu peux être sûre qu’elle a vidé trois paires de couilles avant de t’embrasser ! Et moi je n’aime pas la bite.
-Moi je ne sais pas, je n’ai jamais sucé de bites. Je ne suis jamais sortie avec un garçon.
-Tu n’as rien perdu. C’est absolument dégueulasse. » Marie-Catherine savait ce qu’elle voulait. Mais elle était très agréable.
«Mais au fait, tu as des barrettes, et tu n’as pas sucé de bites pour les avoir ? » J’éclatais de rire, cette idée de m’avait jamais traversée l’esprit.
« Non, jamais, ça ne se passe pas exactement comme ça ! » Et je lui expliquais ce que j’avais fait.
« Mais tu veux rester dans l’armée ?
-Non, je termine dans neuf mois.
-Mais alors, ça sert à quoi d’avoir fait tout ce bordel ?
-A me prouver des choses, et à me faire plaisir !
-Pour ça, je pouvais le faire !
-Je n’en doute pas, mais si je n’avais pas été « sous-bit » on ne se serait jamais rencontrées.
-C’est vrai. Tu marques un point. En tout cas, tu baises comme un chef et je recommence quand tu veux ! » Je gardais le contact avec Marie-Catherine. C’était bien, on ne se prenait jamais la tête. Un soir, quand j’arrivais, elle était avec une autre fille.
« Excusez moi, je vous dérange ?
-Non pas du tout, on t’attendait. Mais si tu ne veux pas ce n’est pas grave, on va se prendre une pizza.
-Ok, on prendra la pizza après. » C’était une grande première pour moi, je n’avais jamais fait l’amour à deux filles en même temps. Et j’ai adoré. C’est tellement différent ! Et la copine avait un corps de rêve. S’il n’y avait pas eu Renée et Marie-Catherine, je me serais lassée très vite de Versailles. J’ai visité le château et je connais le parc par cœur. Nous avons même fait de l’exhibe dans le parc. Mais au lieu de choquer, le couple victime nous a matées comme des obsédés. Et le temps passa. Je fus un jour appelée dans le bureau du Général. Je craignais le pire.
« Mes devoirs Général ! » Il me regarda un bon moment avant de parler. Puis, il s’est décidé.
« Bonjour Lieutenant. Tout ce que l’on m’a dit de vous n’est apparemment pas la vérité. Vous êtes une jolie femme, et j’ai lu vos états de service, je suis impressionné. Est-ce que vous vous plaisez ici ?
-A vrai dire et si je dois vous parler franchement, non, Général.
-Et pourquoi ne m’en avez-vous jamais parlé ?
-J’y ai pensé, mais j’aurais eu tous les autres contre moi.
-C’est sûrement vrai. Alors à quoi passez vous votre temps ?
-Je lis, je sors avec des amies, je vais à la piscine, je fais du vélo. Je visite le château, je vais me balader à Paris. Le travail ici ne me prend qu’une heure par jour.
-Oui je sais, je vais vous en parler.
-Vous savez que vous vous êtes fait un ennemi mortel en séduisant la petite amie du Commandant ?
-J’ai surtout repoussé ses avances et ses mains baladeuses. Si elle est venue avec moi, c’est qu’elle était malheureuse avec lui. Le Commandant est un pervers. Un de ces jours, il aura un problème.
-Vous avez sûrement raison, mais je ne vous apprendrais rien en vous disant que l’homosexualité est très mal vue dans l’armée.
-Oui, je le sais, on m’avait prévenue. Mais là où je suis passée, je n’ai pas eu à me plaindre. A Compiègne on m’a respectée, et à l’EAG, on m’a traitée comme une reine.
-Et ils ont eu raison. J’ai sous les yeux le rapport du Capitaine Ducrocq. Il ne tarit pas d’éloges. A le lire, il ne vous manque aucune qualité. Était-il amoureux ? » Cette question me prît de court, je ne me l’étais jamais posée.
« Je ne sais pas Général. Non, je ne le crois pas, il avait de l’estime, simplement.
-Je connais bien l’EAG. Je sais que là bas, on ne peut pas tricher. Vos résultats expliquent à eux seuls, le rapport du Capitaine Ducrocq.
-Il a été très bon pour moi. Il m’a facilité les choses pour que je puisse aller nager. Il m’a accompagnée souvent pour des sorties à vélo. Il était très proche des élèves. Il a été très accueillant avec mes parents.
-Tout cela est dans son rapport. Et il aurait manqué à tous ses devoirs s’il ne l’avait pas fait. Je comprends que vous vous sentiez déçue et désœuvrée dans nos services. Voilà le sujet de notre entrevue : Je voudrais vous renvoyer à Compiègne, ou bien où vous voudrez. Je dois faire plaisir à un ami haut placé et prendre son fils sous mon aile.
-A vos ordres Général.
-Je n’ai aucune raison d’être dur avec vous, je préfèrerais un consentement spontané.
-Vous l’avez, sans arrière pensée.
-Je vous remercie Lieutenant. Je voudrais que cela reste confidentiel. Pour cela, il faudrait que vous me demandiez votre mutation pour raison personnelle. De cette façon, il n’y aura pas d’explications à donner pour votre remplacement et pas de mention dans votre dossier..
-Je le fais tout de suite. Vous pouvez compter sur ma discrétion.
-Merci Lieutenant. Considérez vous que votre engagement sera une réussite ?
-C’est une parenthèse que je ne regretterai pas, bien au contraire. Mais je sais que je retrouverai ma vie où je l’ai laissée.
-Oui, bien sûr. Si je ne vous revoie pas, je vous souhaite un bon retour au civil.
-Merci beaucoup Général. Voilà, mon séjour ici aura duré moins longtemps que prévu. Le lendemain, j’avais mon ordre de marche pour Compiègne. J’eus le temps de faire mes adieux à Renée, et aussi à Marie-Catherine. Le Général me fit conduire en voiture de Versailles à Compiègne avec mon vélo en deux morceaux dans le coffre. C’était la seconde fois qu’un Général me prêtait sa voiture !!!
Au camp des Sablons, je retrouvais le Colonel qui avait le sourire des grands jours.
« Bonjour Lieutenant, j’ai une bonne nouvelle pour vous !
- Mes respects Colonel. Pour moi ? Je crains le pire !
-Le Général à avancé votre promotion. Vous êtes désormais Lieutenant du Génie. Je viens de l’apprendre à l’instant. Je ne sais pas ce que vous lui avez fait, mais ce n’est pas dans ses habitudes !
-Ce n’est sûrement pas ce à quoi vous pensez. J’ai bien travaillé sans doute, je n’étais pas au courant. Et en clair ça va changer quoi ?
-Une meilleure solde pour le temps qui vous reste, et la légitimité pour reprendre en main la treizième compagnie, à moins que vous préfériez partir pour une autre garnison.
-Qui commande la 13ème compagnie actuellement ?
-C’est le Capitaine Merville, de la 3ème compagnie, qui assure l’intérim.
-Je vois qui c’est. Hum! il ne va pas être content!  Ne va-t-il pas se vexer de perdre ce commandement ?
-Non, la treizième compagnie est une compagnie de chantier, et ce n’est pas sa spécialité. Ne vous leurrez pas, c’est un poste difficile.
-Vous dites ça parce que suis une femme ?
-Pas du tout. Vos résultats à L’EAG vous ont précédés, et tout le monde ici vous connaît.
-Je pense que je vais prendre la 13ème compagnie. J’aime bien ce camp.
-Moi aussi Lieutenant, c’est un endroit agréable.
-Et vous aurez comme sous officier le Sergent Marie-Noëlle Duval. » Le colonel dût voir sur mon visage le plaisir que me causait cette nouvelle.
«Vous m’expliquerez, Lieutenant, la recette qui fait que tout le monde veuille vous faire plaisir !
-Comptez sur moi Colonel, si je le comprends moi-même. Mais si je comprends bien, vous y êtes pour quelque chose ?
-On ne peut rien vous cacher. » C’est vrai que j’étais extrêmement heureuse. J’oubliais tous les désagréments de l’Etat Major. Je pris mes fonctions immédiatement. Je connaissais la 13 ème compagnie, je l’avais commandée durant trois semaines. J’allais voir le Capitaine Merville, pour avoir les consignes. Il me reçut poliment mais sans plus. Visiblement, ce n’était pas aussi simple que me l’avait affirmé le colonel.
« C’est une compagnie de travaux, vous êtes sûre d’en venir à bout ?
-Si j’ai un problème Capitaine, je me permettrai de vous le soumettre ?
-Oui, Bien sûr, mais n’en abusez pas, je n’ai pas que cela à faire !
-C’est noté Capitaine. » En répondant cela, je lui faisais comprendre qu’il venait de dire une connerie que je pourrai lui resservir. Je prenais possession du bureau du Capitaine de la 13ème. Je trouvais le bureau dans un état de désordre indescriptible. Je consultais les plannings. L’effectif se montait à 150 sapeurs, dont cent en chantier. Il restait donc cinquante sapeurs que je rassemblais tout de suite. Et à partir de là, j’appliquais « stricto sensu » ce que l’on m’avait appris à Angers. Je revois encore l’air surpris de Marie-Noëlle quand elle comprit que j’étais son nouveau Commandant. Au cours de la « prise en main », je fis semblant de ne pas la voir, quand j’avertis que je supprimais toutes les permissions de sortie, tant que les locaux de la compagnie n’auraient pas retrouvé l’état de propreté inscrite au règlement. Revue de détails à 18h30. Je retournais dans mon bureau,



Je ne fus pas surprise qu’elle frappât à ma porte.  
 





 

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Par eve anne
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