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  • : Le blog d'eve anne, Madrid.
  • : Le blog qui fait plaisir

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Premiers Extraits

Rencontre en forêt

tn Foret

J’ai fait une sortie  hier soir en fin d’après midi, et je ne sais pas pourquoi, j’ai pris mon VTT plutôt que le vélo. Dans les chemins de la forêt j’ai été doublée plusieurs fois par le même gros 4x4.  J’ai eu l’impression que le mec voulait attirer mon attention. J’ai remarqué, au moment où il me doublait, qu’il ne portait rien, il était torse nu. Nos regards se sont croisés, Puis il est parti loin devant. Il faisait doux, pas de vent, la forêt sentait bon. . . . . . . . .

La Devise du Québec

tn parlement quebec

Québec hiver 1876, en fin de matinée le soleil donnait à la ville gelée, les mille feux du diamant. Le froid était vif et les passants emmitouflés étaient peu nombreux. Pourtant, sur le trottoir ensoleillé, un homme ne semblait pas ressentir de gêne à déambuler tête nue, normalement vêtu, ou plutôt anormalement vêtu dans l'air glacé. Il n'avait pas de gants, et son regard bleu était perdu dans le rêve où il flottait. Il tenait à la main un petit rouleau de papier, et ce feuillet enroulé faisait de lui l'homme le plus heureux de la terre..............................

Le Testament de Benjamin Briggs

tn 200501454

 

Les arbres du Square Victoria commençaient à dérouler leurs feuilles. Florane-Marie D'Auteuil avançait à pas légers le long de la bordure du trottoir de la rue du Square Victoria. Malgré le soleil qui avait embelli la journée, l'air était encore frais. Elle tenait bien fermé contre sa gorge le col de fourrure de son manteau d'hiver. Florane était la fille d'un diplomate  français décédé au cours de l'hiver dernier. Après un séjour de trois ans en Bavière. Elle vivait à Montréal depuis deux ans......................

Les Jours de Liesse.

tn Milani

Il faisait un temps superbe ce jour là. Dans la petite bourgade de Saint André, ce village touristique de Haute Provence près du lac du Castillon, la saison touristique était à peine commencée. Pourtant, il y avait pas mal de monde en ville, et déjà quelques nageurs courageux dans les eaux glacées. Pour certains c'était déjà les vacances, mais pour d'autres, le travail était encore d'actualité. Il faisait déjà chaud. Pourtant, le bourg est à neuf cents mètres d'altitude. Le soleil comme toujours dans cette région était de la partie. Derrière les baies vitrées des bureaux, les employés commençaient à souffrir de la chaleur. .
.


La Chapelle Saint Domice

tn amiens chapelle st domice

Depuis que Karen avait disparu, Adrianne vivait l'enfer.
Elles étaient amies de longue date, ce qui semblait être pour les autres une camaraderie d'adolescentes, était en réalité un grand amour partagé. Karen et Adrianne poursuivaient avec brio leurs études de médecine. L'une serait Sage femme, et l'autre voulait être gynéco. Elles n'en étaient pas encore là,  elles avaient encore quelques années à travailler comme des esclaves pour espérer arriver à quelque chose.

Noire d'écume

tn cadiz cate

Les voyages sont sûrement ce qui me motive le plus. Lorsque j'ai choisi de faire ce métier, je n'y avais pas pensé réellement, ou alors, ce n'était pas l'élément fondamental de mon choix. Et pourtant, c'est ce qui m'apporte le plus. J'adore voyager. Me rendre au pied levé dans telle ou telle ville, ou dans ce pays ou un autre, est pour moi le plus grand des plaisirs. Ce n'était pas à priori évident. Il faut apprendre à voyager, comme il faut apprendre l'envie de voyager

Le Chemin de Badajoz

tn Teresa

Teresa fatiguée, s’arrêta au bord de la route sur un petit refuge, à un kilomètre environ du carrefour de la route nationale,
à la sortie de Talavera de la Reina.   Elle hésita un moment avant de prendre une carte dans la boîte à gants. Elle était de mauvaise humeur. C’était un geste machinal, car en fait, elle connaissait bien la route. Mais en cette fin de journée, elle ne se sentait pas bien, ni dans son corps, elle avait froid, ni dans son esprit, elle était là à contrecœur.


L'infirmière d'Ambazac.


tn Ghylaine 9

Excusez moi de vous déranger, je m'appelle Ghylaine, et je suis infirmière à Ambazac. » Elle était un peu plus grande, très mince, les cheveux mi-longs, coiffés à la diable. Le maquillage assez discret, un rouge à lèvres  framboise, les sourcils très noirs, les paupières ombrées. Un grain de beauté sur la lèvre supérieure à gauche. Le premier examen était favorable. Ghylaine souriait, Laurence lui rendit son sourire.


Un douze Avril

tn Joelle et moi

Un 12 avril …. Oui c’était un 12 avril, je m’en souviens très bien, c’était le jour d’anniversaire de ma maman, et j’étais allée déposer une potée de tulipes sur sa tombe, des tulipes perroquets rouges et blanches, ses préférées. C’était la fin de l’après midi, à l’heure où le soleil, bas sur l’horizon, allonge les ombres, et colore la nature du vert jaune des feuilles naissantes, du bleu de ciel et de blanc nuages. Il faisait beau, il faisait doux. Sur l’autoroute il y avait peu de circulation ou du moins elle était fluide

Le Chaos de Targasonne

tn Pisc


Sur les hauteurs des Pyrénées-Orientales, la Cerdagne est un vaste plateau  ensoleillé, un encorbellement entre le mont du Carlit, et celui de Puigmal, tous deux culminants aux alentours de 3000 mètres. La Cerdagne est à une altitude de 1600 mètres en moyenne, et elle a la particularité d'être une région fertile, bien que de haute montagne, puisque l'on y récolte des céréales, du blé principalement. On y vient de Perpignan par la route qui monte à Font Romeu, ou par le côté Espagnol en traversant l'Andorre.

Le Coupe Chou

tn Le coupe chou 1

La Gare de Lyon à l’heure des grands départs, est habitée d’un esprit particulier. Peut être est-ce simplement la concentration des voyageurs en attente. C’est cette odeur particulière, faite d’humanité, d’ozone et de poussière. Ce grand espace qui fait face aux quais, animé de ses panneaux affichant les horaires, et les milliers d’yeux, levés vers les chiffres verts qu’ils ne semblent pas comprendre .Et puis ce sont tous ces jeunes avec sacs au dos, assis sur les murets des escaliers descendant au sous-sol .Ils fument, ils mangent d’énormes sandwiches, vident quantité de boîtes de bière ou de Coca. Ils dorment ou s’embrassent, l’amour des fois, se fout du décor .

La Mante


tn aigumidi

 Je la reconduisis à la porte. Les quelques pas qu'elle fit devant moi suffirent à provoquer mes plus secrètes fêlures. Sa démarche, ses bottines à hauts talons, son jean élimé aux fesses, ses fesses rondes perchées sur des jambes interminables, ce perfecto, qui était choisi sans doute uniquement pour mettre ses fesses en valeur, et cette chevelure de jais, coupée court, très bas sur la nuque, avec cette mèche savamment rebelle qu'elle remettait en place d'un mouvement de tête des plus étudié. Deux anneaux dorés apparaissaient alternativement au rythme de son pas décidé..Elle s'arrêta sur le palier, se retourna.

 

                              

 
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XXI-Mélusine.
 

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Une femme qui a un amant est un ange
Une femme qui a deux amants est un monstre
Une femme qui a trois amants est une femme.

Victor Hugo.

                                           Nous étions à trois mois du mariage maintenant. Et j’étais dans une période de félicité rarement atteinte, seulement, peut être, quand j’étais gamine et que je connus Michèle. Toujours pas de nouvelles de Michèle. Je pensais qu’elle avait refait sa vie. Qu’elle avait retrouvé une autre fille à éduquer. Moi j’avais un nouveau professeur en la personne de Simone. A croire qu’il me fallait toujours un animal alpha pour diriger ma vie. J’étais très heureuse : Avec Christian, j’étais en pleine harmonie conjugale et sexuelle. Avec Marie-Noëlle qui m’apportait tout l’amour dont j’avais besoin, et avec Simone qui exauçait tous mes fantasmes. Elle me montrait des trucs pas croyables. Des pratiques qui, dans le contexte où nous étions, nous apportaient quantité de sensations, alors qu’à froid, cela aurait été extrêmement douloureux. Je pense principalement aux dilatations extrêmes, qui ne peuvent être improvisées. Les sex-toys les plus fous, qu’il fallait savoir utiliser, et les générateurs d'impulsions électriques, qui pouvaient faire durer des orgasmes pendant de longues minutes. J’avais appris aussi à maîtriser parfaitement mes organes, mon clitoris, par exemple, sur lequel j’arrivais à me concentrer jusqu’à ne ressentir que ses propres sensations. Et puis, bien sûr, les pénétrations anales, dont je maîtrisais maintenant parfaitement la technique. Je ne les avais pas encore pratiquées avec mon mari, je réservais ça pour après. Je m'étais grandement satisfaite des gode-ceintures de Simone. Je voulais bien être prise par derrière, mais pas au dépourvu. D’aucuns diront que j’ai l’esprit un peu tordu, mais je pressentais que bien des couples se défont pour des maladresses dans les rapports sexuels. Imaginez que je dise à mon mari que je n’ai jamais fait de pipes, et que la première fois, je le fasse grimper aux arbres ! Je préférais être prévenue, éduquée, faire ça bien, et ménager son imagination. Christian était l’homme que j’avais choisi, et je voulais le garder. Je n’avais pas d’autres excuses pour me livrer à ces débauches avec Simone. Seule Marie-No bénéficiait un peu de ce que j’apprenais. Elle pensait que j’avais acquis une imagination perverse, et bien sûr je n’avouais rien. Je lui avais parlé de Simone, mais comme Patronne, et conseillère matrimoniale, puisqu’elle tenait la rubrique dans le journal. Ce qui fait que Marie-No, profitait elle aussi de mes excès. Nos relations, s’étaient vues agrémentées de divers jeux amoureux. Mais je limitais le côté trop technique de ces pratiques. J’avais donc mes trois amours, toutes cantonnées dans un registre bien défini, et je n’en retirais que des instants de bonheurs incomparables. C’était peut être la rançon de plusieurs années de fidélité avec Michèle.
Marie-Noëlle était très heureuse avec Jean-Marc, elle racontait que leurs ébats amoureux lui apportaient maintenant tout les plaisirs qu’elle en attendait. Elle pensait qu’il était aussi dans la phase grandissante de son amour. Christian était dans les mêmes dispositions. Mais il avait parfois des idées bien arrêtées sur certaines choses, et c’était difficile de le faire battre en retraite. Mais là encore, sainte Simone venait à mon secours. J’apprenais comment gérer une scène de ménage, comment y mettre fin, comment retourner la situation, et des fois même comment déclencher une scène de ménage, pour arriver à mes fins. Il y avait quantité de sujets, plutôt de motifs. Par exemple, le mariage. Il ne concevait pas de ne pas se marier à l’église. Alors que l’on n’y mettait jamais les pieds. Il voulait que les enfants soient baptisés. Il voulait choisir lui-même les parrains marraines, alors que je les avais déjà désignés. Il voulait une Mercedes et moi une BMW  ! En plus, je pensais que nous n’avions pas besoin de voiture, nous étions arrivés à l’âge de 28 /30 ans sans voitures, on pouvait très bien continuer. Je lui prouvais sur le tableur que je maîtrisais maintenant à la perfection, que le train + métro+ taxi+bus, revenait moins cher que la voiture. En réalité, il était plus important pour moi d’avoir le dernier modèle de vélo, plutôt que la voiture de l’année.
Au travail, ma promotion n’était pas due à mes capacités à faire jouir ma patronne. Comme elle, je savais séparer les deux activités. Seule restait inaltérable, la complicité d’esprit qui s’était installée entre nous. J’avais conservé toutes mes facultés d’apprendre, et j’apprenais très vite. Savoir négocier les contrats avec les pédés de la haute couture, était véritablement un métier. Savoir être l’amie et la confidente des tops models était encore autre chose. Et ce que je maîtrisais le mieux, c’était l’écriture, et l’art de passer la brosse à reluire aux illuminés du métier. J'étais maintenant vêtue à la dernière mode, et mes tenues faisaient parler. Simone voulait aussi que je sois performante en gestion. Je faisais continuellement de la formation en ce sens. Ce que je regrettais, c’est de ne pas avoir continué l’apprentissage de la photo. Mais la photo, c’était maintenant un métier complexe, très technique, qui nécessitait une pratique ininterrompue. Et puis Simone aimait mes idées. Celle de créer une agence de mannequins dont les filles seraient aussi jolies, sans avoir bénéficié du piston des médias. Quantité d’entreprises dans la confection ne peuvent se payer Claudia Shiffer, mais ont besoin de filles qui soient aussi jolies. Ça c’était un projet en préparation. Je devenais le numéro deux du Journal. Je participais au comité de direction, et je n’avais aucune crainte, d’être éventuellement en désaccord avec Simone. Mais comme on pratiquait les mêmes recettes, cela s’arrangeait toujours, et se terminait dans le studio, histoire de sceller la paix. Finalement, on se retrouvait toujours, nous étions deux libertines qui aimaient jouer ensemble.
J’avais maintenant une situation professionnelle solide. Je plaçais de l’argent, je prévoyais ma retraite, et j’étais devenue actionnaire de la société. Simone a toujours été d’une honnêteté sans défaut, et ses conseils étaient judicieux. Elle avait en plus, cette générosité qui la conduisait à laisser une bonne partie de la richesse à ses plus fidèles « lieutenants ». (Le mot est ici bien choisi, puisque l’étymologie du mot, signifie « tenant du lieu » : détenteur de la responsabilité du poste).
Christian avait fait sa place dans sa société, mais c’était une « grosse boîte » gérée à l’américaine où l’avancement obéissait à des formules alambiquées dissimulées dans les cases du tableur. Donc, il lui faudrait plus de temps, plus d’efforts, et peut être hélas lui faudrait-il jouer des coudes. Rien à voir avec la méthode au feeling de Simone. Mais sa situation était quand même très satisfaisante, ce qui lui permit d’acquérir « son » coupé Mercédès, que bien sûr je serais bien « incapable » de conduire. Les hommes sont des enfants, qui mériteraient souvent la « main au cul ». La fessée quoi !
Bien que l’on se retrouvait avec plaisir tous les dimanches matin et tous les mercredis soir, on évitait de s’inviter avec le couple Marie-No / Jean-Marc. Je craignais de voir ressurgir la suspicion sur nos relations « inavouables ». Les garçons sont fragiles d’esprit, et ce qu’ils ont dans la tête, ils ne l’ont pas ailleurs. Donc, officiellement on se voyait deux fois par semaine, pour le sport, et tout était dit. En réalité, nous dépensions énormément d’imagination pour nous retrouver toutes les deux le plus souvent possible. Et à chaque fois, on en sortait heureuses et comblées. Le risque, évidemment était de rencontrer une connaissance, là où l’on n’aurait pas dû se trouver. C’était déjà arrivé, mais comme c’était réciproque, la loi du silence avait prévalu. Quand Marie-No se rendait à Villacoublay, (c'était fréquent) elle faisait un détour par « mon » studio parisien, et l’on s’aimait une heure ou deux comme des folles. Peut être que Simone était cachée derrière le miroir ? Non, je plaisante. Un soir, le téléphone sonna à la maison. C’était Marie-No, qui demandait s’ils pouvaient venir prendre l’apéro. Etonnée, je demandais à Christian si ça le dérangeait, et comme il était pris au dépourvu, et qu’il n’avait pas eu le temps de « remonter » sa jalousie latente, il accepta. Ils arrivèrent quelques minutes après. Voir Marie-No venir chez moi me procurait déjà des vibrations incontrôlables. Mon dieu qu’elle était belle : Jean blanc moulé à l’extrême, chemisier jaune d’or largement ouvert, sur un soutien gorge rouge écarlate à balconnets qui ne cachait qu’une partie de sa jolie poitrine. !!! Avec ses inséparables ray bahn, celles un peu moins fumées. (Par coquetterie, elle dissimulait une légère presbytie dans le choix de ses montures généralement réservées aux verres solaires.) Son look était absolument fascinant. J’avais remarqué que le soutien gorge s’ouvrait devant et qu’elle ne portait pas de slip. J’étais sûre qu’aucun des garçons ne l’avait vu. Ils sont très prudes nos hommes !! Mais je savais qu’elle avait voulu me séduire, sachant que je le remarquerais tout de suite. J’imaginais ce que serait le strip de Marie-No, si nous étions seules. Et si je mettais le disque de Joe Cocker ?
Elle s’était inventé une nouvelle coiffure, absolument craquante. Avec elle, on déclinait toutes les blondeurs, des cheveux dans le dos,  la queue de cheval , les chignons les plus sophistiqués en passant par tous les intermédiaires. Pour ses fringues et ses coiffures, son imagination était sans limite. Je lui ramenais toutes les revues dont je disposais, elle adorait les modèles les plus originaux.
« C’est en voulant te plaire que j’ai appris » m’avait elle confié. Jean-Marc lui, avait le jean classique et le tee-shirt, qui mettait en valeur sa superbe musculature. Christian n’avait pas encore retiré sa tenue de jeune cadre dynamique, et sa chemise blanche et sa cravate dénotaient un peu. Et moi j’étais en pantalon et débardeur noirs, tous seins dehors, et les cheveux noués en catogan avec un foulard. Quand nous étions assis sur les fauteuils en osier du balcon, je nous regardais, et je nous trouvais beaux. Deux beaux couples, deux supers mecs avec deux supers nanas, c'était mon avis, et j'étais heureuse. Je fis le service en bonne maîtresse de maison. Je me penchais pour servir Marie-Noelle, avec les seins libres offerts. Je voyais à ses lèvres entre ouvertes qu'elle ne perdait rien du spectacle. Je ne voulais pas gâcher l’ambiance, je me contentais du Perrier menthe. Marie-No buvait le whisky sec, et les garçons des bières sans alcool.
« Et que nous vaut le plaisir de votre visite ?
-He bien c’est simple, nous avons l’intention de nous marier, ce qui, je vous l’accorde, n’a rien d‘original. » Cette nouvelle me fit un plaisir immense. Je sautai sur Marie-No et je l’embrassais. Je la serrais fort dans mes bras. Les garçons, tout à se congratuler ne remarquèrent pas que notre étreinte dura plus que nécessaire.
« Et puis, nous avons imaginé, mais peut être est-ce impossible, de nous marier en même temps que vous ? » La surprise fut totale. La liste des avantages et inconvénients défila devant mes yeux à la vitesse de l’éclair. A voir mon sourire, Marie-No sut que j’étais d’accord. Je me tournais vers mon homme.
« Alors Chris ? Tu en penses quoi ?
-Je ne suis pas contre, je ne vois pas a priori d’obstacles. »
-Il y a peut être un problème ma poule, c’est que moi je me marie le…
-21 décembre » me coupa-t-elle, et bien nous aussi. !
-Vous voulez aussi fêter le gâteau Glacé aux framboises ?
-Exactement, et c’est l’anniversaire d’eve anne !
-Mais oui ! Je n’avais pas percuté ! » Christian venait de faire une découverte.
« Je comprends mieux » dit-il. Marie-No me regarda tout sourire, elle savait, bien sûr, ce qu’était l’anniversaire du gâteau glacé. Décidément, ces hommes, ils devraient changer de vitesses de temps en temps!! Mais comment pourraient-ils savoir ? Les secrets de femmes sont inaliénables. Finalement, la date du 21 décembre fut entérinée, et l’on discuta après des modalités. Mais comme on en avait déjà parlé ensemble, toutes les deux, il n’y eut pas véritablement de difficultés à entériner les détails. Je gardais pour moi, et pour elle par transmission de pensées, l’idée de passer la nuit de noces ensemble. Mais pour ça, il valait mieux que je me taise. A ce moment là, elle me regarda et me sourit. Quand je dis que la télépathie ça existe ! Secrètement, il me vint une idée bizarre, et je n’en parlais pas. Je demandais l’avis de Simone qui ne trouva pas d’inconvénients majeurs. Je pris rendez vous avec le Colonel Dumas à Toul par téléphone. Il fut étonné de mon coup de fil, mais accepta que je m’arrête quelques instants pour le saluer. J’avais à faire à Nancy, et ce voyage, je le remettais depuis longtemps. Je ferai d’une pierre deux coups. J’espérais que l’un des deux ne fût pas un coup pour rien. En arrivant au 15ème régiment, je compris tout de suite pourquoi c’était une punition que d’être affecté dans cette caserne. La ville de Toul déjà n’est pas terrible, il y règne une odeur de produits chimiques, et la caserne est triste à mourir. La campagne, peut être, sauve un peu le tableau. J’avais pris soin de mettre mon Playtex et de fermer ma chemise jusqu’en haut. Je n’attendis pas, le Colonel m’accueillit. Il était souriant, mais sans plus. Je savais que pour lui, ce serait difficile, et je voulais qu’il se détende.
« Bonjour Colonel, je peux vous faire la bise ?
-Bonjour eve anne, bien sûr, avec plaisir.
-Dites donc Colonel, ça manque de fleurs cette caserne !
-Ça manque de tout ici, et principalement d’un sourire comme le vôtre.
-Je voulais vous voir pour un tas de raisons.
-Tant que ça ?
-Oui Colonel. Je voudrais vous demander pardon pour tout. J’ai besoin d’être en paix avec ma conscience.
-Mais il n’y a rien qui justifie ce que vous demandez, je me suis mal conduit, et c’est à vous de me pardonner.
-Je vous dois énormément de joies, de réussite, de souvenirs. Mais au milieu de tout ça, il y a ce souvenir de ne pas avoir été correcte avec vous.
-J’ai appris que vous aviez été très affectée de cette histoire, et j’en étais malade.
-C’est à cause de cela cette mutation ?
-Oui, vous savoir tout près et dans cet état était un supplice.
-Je me suis trop investie dans l’armée, et j’ai tissé trop de liens étroits avec les gens. Sans, hélas, en mesurer les effets.  Tout cela mêlé de jalousie, c’est vrai que j’ai passé un très mauvais moment. Mais c'est du passé. Je souhaiterais que nous fassions table rase de tout ceci, et que nous restions nostalgiques de nos souvenirs.
-Je suis heureux de pouvoir vous satisfaire, et surtout de vous voir dans cette beauté resplendissante.
-Vous êtes un vil flatteur. Si on parle de beauté, Marie-Noëlle est devenue une femme superbe. Elégante et racée.
-Je l’imagine volontiers. Vous avoir eu toutes les deux dans mon régiment a été un plaisir sans partage.
-Je me suis remise de mes problèmes, grâce à Marie-No, bien sûr, mais aussi grâce à mon employeur. Je travaille au journal untel à Paris. La directrice de cette entreprise a tout fait pour me redonner la vie , le courage, et aussi une belle situation.
-Que vous méritez, je n’en doute pas.
-Et puis j’ai retrouvé un garçon que j’avais rencontré à Versailles, et nous allons nous marier.
-Mes compliments eve anne, mes vœux vous accompagnent.
-Et pour ce mariage, pour qu’il soit réussi, j’ai besoin de savoir que vous êtes heureux aussi et que je ne vous ai pas pourri l’existence.
-Je vous reconnais bien là, à toujours vous soucier du bienêtre des gens que vous aimez.
-Notre mariage est fixé au 21 décembre, ce n’est pas loin, bien que la saison reste estivale, et dernier scoop, Marie-Noëlle se mariera en même temps que nous. Avec Jean-Marc Tessier mon successeur.
-Votre successeur et rival amoureux ?
-Oui Colonel c’est bien lui en effet, Il est joli garçon, et ils forment un couple idéal.
-Et votre fiancé, il est joli garçon aussi, j’imagine ?
-Ho oui, à tel point que je l’ai demandé en mariage après cinq minutes de notre première rencontre. C'était un sous-lieutenant du 6ème Génie.
-Effectivement, C’est sûrement l’homme le plus heureux de la terre.
-Peut être pas, il est toujours dans le doute qu’il y ait une liaison entre Marie-No et moi. Je me demande où il va chercher tout ça ?
-Oui, on se le demande. Je suis très sincèrement content de ces bonnes nouvelles. D’abord de vous savoir en pleine santé, mais aussi en plein bonheur. Vous serez sûrement la plus belle mariée qui soit !
-Non, la plus belle sera Marie-No, mais notre plaisir sera le même, si vous acceptez, avec votre femme bien entendu, de vous joindre à nous ce jour là.
 -…………………………………………………………
-Ce que vous me demandez là, est peut être au dessus de mes moyens….Je crains….je ne suis pas sûr….
-Trois de vos anciens officiers se marient ce jour là, et, parce qu'ils vous estiment et ne veulent pas vous oublier, souhaitent que vous partagiez leur bonheur. C’est tout. Je comprends que cela puisse vous déstabiliser. Mais réfléchissez et rappelez moi, quelque soit votre décision, j’aurais été contente de vous avoir revu. le Commandant Ducroq sera présent. Tenez voilà mon numéro, et maintenant, parlez moi de vous, de votre famille, et de cette foutue caserne qui aurait besoin d’un sergent chef énergique ! »
A mon retour, j’appelais Marie-No, et je lui racontais.
« On peut dire que t’es gonflée ! Mais bon, l’idée est excellente. Tiens-moi au courant.»
Christian se décida enfin à me présenter à ses parents. Ce fut une réception des plus amicales, chez des gens simples et généreux. Ils avaient une superbe petite maison au Francport, qui donnait sur les bords de l'Aisne. Sa mère , Maud, me plut tout de suite. Elle voulut que l’on se tutoie, et me raconta sa passion pour les arts graphiques et la littérature. Elle était assez belle, les cheveux courts gris argent, une coupe moderne,  l’allure jeune, très en forme. Elle serait « des nôtres » que je n’en serais pas étonnée. Et je croyais deviner pourquoi Christian ne m'avait pas présenté ses parents de gaîeté de coeur. C’est peut être le sentiment qu’elle a eu en me voyant.
Tout était presque prêt, et ce que je n’avais pas le temps de faire, mon père s’en chargera. Simone était aussi très heureuse de ce mariage, elle me disait que bien qu’étant une passionnée libertine, son mariage lui apportait la sérénité et un plaisir permanent.  Elle ajouta qu'avant mon mariage, il était important qu'elle me présentât son mari. Je ne savais pas pourquoi, mais je n'y voyais aucun inconvénient.
Ma sœur elle-même était "soulagée" que je sois « casée ».



Et je faisais énormément d’effort pour ne pas penser à Michèle.





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Suite 

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Par eve anne
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