Le blog d'eve anne, Madrid.

 

 

tn 22Image: L'envol des libellules


 

Chapitre 7

 

 


          «Elzéanne, nous avons un gros problème avec vous.
–Vous me faites peur, de quoi s’agit-il ?
–Le prélèvement d’ADN que nous venons de faire, est un prélèvement de contrôle, car le premier ne me convient pas du tout.
–Oui, vous me l’avez dit, déjà.
–En effet, mais la raison pour laquelle il ne me convient pas, c’est qu’il vous désigne comme étant le suspect principal dans l’assassinat de Fantine Tavernier.
–Vous ne parlez pas sérieusement ?
–Si hélas, très sérieusement. Vous pouvez dès maintenant appeler votre avocat, car je suis contrainte de vous mettre en garde-à vue dès cet instant.
–C’est une histoire de fou, pouvez vous me rappeler la date de l’assassinat de cette pauvre fille ?
–C’était le 14 décembre tard dans la nuit, ou le 15 très tôt. Il gelait très fort ce jour là, d’où l’imprécision de l’estimation du médecin légiste.
–C‘est impossible. Cette nuit là, je n’étais pas seule. Et je n’étais pas dans la région.
–Quelqu’un peut-il en témoigner, ou pouvez vous le prouver d’une autre manière, ticket de restaurant, billet d’avion, ou quelque chose comme ça.?
–Je pense que oui.
–Comment vous pensez que oui ? Vous avez la possibilité de prouver ce que vous dites, ou non ?
–Écoutez, c’est une situation délicate, je ne peux rien dire comme ça. C’est gênant…
–Dans ce cas, je vous conseille d’appeler votre avocat. Votre situation s’aggrave.
–Comprenez-moi Capitaine. Si je vous donne le nom de mon témoin, ça peut-être dramatique pour lui. Je n’ai pas le droit d’en décider comme ça…
–Il s’agit d’un assassinat Elzéanne. C’est très grave.
–Oui, je comprends, je vais appeler Maître Gauthier.
–Faites, nous attendons à côté. »
L’attente dura une petite heure. Puis Maître Gauthier arriva. Elzéanne débuta ses explications , après en avoir discuté avec son Avocat :
«Je fréquente un monsieur. Il est marié, père de famille. J’étais avec lui ce soir là. Je m’en souviens très bien, puisque notre rencontre s’est déroulée à Paris. Mais si vous l’interrogez. Il niera avoir des rapports avec moi pour ne pas se compromettre.
–Peut-être avez-vous encore votre billet de train, ticket d’autoroute, avez-vous payé l’autoroute avec votre carte de crédit ? On peut avoir le témoignage de la réception de l’hôtel si c’est dans un hôtel que vous êtes descendus ? Il faut me donner quelque chose, vous comprenez ?
–Oui, je vous comprends très bien, je ne sais pas quoi faire. Mais je n’ai rien conservé. Je ne voulais pas que ma mère sache la vérité. Pour elle j’étais chez une amie. J’ai payé l’autoroute en espèce, et j’avais rendez-vous dans un studio.
–Je crains que votre situation se complique. Est-ce que je peux l’appeler?
–Non, vous ne pouvez pas.
–Vous pouvez me donner ses coordonnées, un agent prendra sa déposition là où il se trouve. Il y a le risque effectivement que sa déposition ne confirme pas la vôtre.
–Il faut que je réfléchisse.
–Dans ce cas je maintiens la garde à vue, demain nous aurons la confirmation ou non de l’ADN. Vous avez quelque chose à ajouter Maître ?
–Non, appelez-moi demain. »
Christa laissa Elzéanne dans son isolement, et demanda à Quentin de la raccompagner. Dans la voiture, Christa n’était pas contente de sa journée.
«Il faut que je me change les idées, sinon je ne vais pas dormir. Cette histoire ne me plaît pas.
–Vous m’invitez à monter ? On discutera un peu d’autre chose ?
–Tu as quelque chose derrière la tête toi ! Tu sais que je ne suis pas une femme pour les mecs !
–Ça tombe bien, moi je ne suis pas un homme à femmes !
–Ne me dis pas que tu es Pédé ?
–Je suis homo comme vous ! Vous ne le saviez pas ? Ça vous pose un problème ?
–Pas du tout, ce qui s’appelle pas du tout ! Alors on peut monter, on va arroser ça. »
Les quatre étages furent montés allègrement.
«Tiens prépare moi un scotch, je vais me mettre à l’aise. J’en ai pour une seconde. Le bar est là. » Christa enleva sa chemise, son soutien-gorge, et se rafraîchit avec une lingette parfumée. Au moment de se rhabiller, elle hésita. Soutif ou pas soutif ? Elle se décida pour le pas soutif, elle avait envie de se sentir libérée. Quentin avait servi les verres, généreusement. Quand elle revint dans la pièce, il demanda :
«Glace ou pas glace ?
–Un glaçon je veux bien. Comme ça merci. Tchin !
–Tchin ! C’est sympa de m’avoir invité. Je croyais que vous ne m’appréciez pas tellement.
–C’est une fausse impression. Je t’adore ! »
Christa avait envie d’être plus décontractée, elle se resservit. Au bout d’un moment, Elle remarqua que Quentin regardait dans l’échancrure de sa chemise. Cela la fit sourire.
«Tu reluques mes seins ?
–Ben heu, ils sont assez visibles, je ne suis pas spécialement indiscret !
–Tu as raison, les seins c’est fait pour être reluqués ! Surtout que je suis très fière de mes seins. Tu veux les peloter ?
–Ben…Oui, ce n’est pas tellement mon truc, mais je peux me forcer !
–C’est ça, force-toi doucement, c’est fragile ces petites bêtes-là !..........................
–C’est doux, c’est chaud, ça me fait bander.
–Tu vois? Ton cas n'est pas désespéré! Vaudrait mieux s’arrêter là, je n’ai pas envie d’être violée par un sale flic !
–Tout de suite les grands mots, Je peux très bien te faire l’amour en douceur, à moins que tu aies envie de me tailler une pipe ?
–C‘est ça, je vais te sortir le paquet. Et je verrai bien si je peux en tirer quelque chose !
–Je pense que si tu te forces…
–Oh ! Tintin, tu caches bien ton jeu ! Ça doit être ça que l’on appelle une belle grosse ? Si je te suce tu jouis dans ma bouche ?
–C’est comme tu veux, t’es pas obligée.
–Si on n’avale pas, ça sert à quoi de sucer ?
–Ben oui, on peut se poser la question.
–Et si je la suce, elle va encore grandir ? J’ai une petite bouche, je ne sais pas si…
–Je peux te la mettre ailleurs si tu préfères.
–Je ne sais pas si j’ai envie…Finalement je crois que non, je préfère le scotch ! »
En disant ces mots, Christa se jeta à pleine bouche sur le sexe rigide, et commença une pipe d’enfer. Quentin tout étonné, n’en revenait pas de voir son chef lui faire une pipe avec autant d’ardeur. Cela lui fit un effet foudroyant. Il la prévint :
«Je sens que ça vient, retire toi, je vais jouir. »
Mais Christa ne se retira pas, bien au contraire ! Elle s’enfonça le sexe au plus profond de la gorge juste au moment où l’homme explosa violemment. L’éjaculation était puissante et abondante. Pas habituée à ce genre de relation, elle s’étouffa, et quand elle sortit le sexe de sa bouche, elle reçut une giclée en plein visage puis une autre sur les seins. Le souffle court, elle ne savait plus très bien où elle était, ni ce qu’elle faisait.
«Ça va ma belle, doucement, je vais t’essuyer le visage. Tu es une vraie suceuse de bite. Tu suces comme un mec ! »
Ce qui dans le langage de l’homme, devait être un véritable compliment.
Christa avait défait sa chemise, et, torse nu, elle s’en servait maintenant comme serviette. Elle s’essuyait le visage et les seins.
Eh bien mon salaud, tu peux dire que tu m’en a mis une sacrée tournée. Je ne m’attendais pas à un tel déluge !
–Si tu as aimé, on fera mieux la prochaine fois. Là, je ne me suis pas concentré.
– C’n’est pas sûr que j’aie envie de recommencer !
–Quand on y a goûté , on ne pense plus qu’à ça ! C’est définitif !
–Ben voyons ! Modeste avec ça !
–Tu regrettes ?
–Pas vraiment. Surprise. Je n’ai pas eu le temps de savourer.
Eh bien tu vois qu’il te faudra recommencer. !
–Ouais, bon, on verra. Et ce n’est pas la peine de raconter ça, à tes petits copains. Sinon je te coupe les roubignoles et je te les fais bouffer !
–Chiche ! J’adore bouffer des couilles !
–Ne me tente pas ! De toute façon, je crois que je préfère les filles définitivement.  Ton truc, ça ne dure pas, on n'a pas le temps que c'est déjà fini.
–Oui, on dit ça, mais c’est quand tu voudras, pour la suite. J’ai un faible pour ton p’tit cul.
–Qu’est-ce qu’il a mon p’tit cul ?
–Bien moulé dans ton jean, il est très bandant !
–C’est à ça que tu penses à longueur de journée ?
–Évidemment, tu ne crois tout de même pas que j’adore travailler dans la police ?
–Sans doute qu’il y a d’autres pédés, et que tu aimes ça !
–J’aime les pédés quand ils en ont des grosses .
–Et alors ?
–Ben ça ne court pas les rues !
–Encore heureux ! Et quelle importance, grosses ou pas grosses ?
–C’est comme les seins sans doute !
–Oui, bof, je préfère de toute façon les seins, petits ou petits.
–Ou gros tu veux dire ?
–Non, les gros seins, ça me donne des complexes. Et puis chez les filles, si les seins sont gros, on ne voit plus que ça et on oublie tout le reste.
–Il en faut pour tous les goûts. Moi j’aime beaucoup les tiens !
–Merci brigadier, je m’en souviendrai pour ton avancement.
–Bon, il faut que je rentre.
–Ok j’aime autant dormir seule.
–Je me réserve ton p’tit cul pour une autre fois.
–Je ne sais pas si je pourrai attendre ! Allez sauve-toi sale type ! »
Le lendemain matin, Quentin avait le visage des mauvais jours quand Christa arriva au bureau. Son «salut les hommes » tomba dans le vide.
«Eh  bien quoi ? C’est quoi la mauvaise nouvelle ?
–L’ADN,
–Quoi l’ADN, ce n’est pas le bon ?
–Oui et non !
–Comment ça oui et non ?
–Tout semble prouver que c’est l’ADN d’Elzéanne, mais pas vraiment.
–Mais ça veut dire quoi bordel ?
–Ça veut dire qu’il faut enquêter. C’est peut être celui de sa sœur ou de sa mère.
–Manquait plus que ça ! Vous en avez parlé à Elzéanne ?
–Non, on vous attendait.
–Tant mieux, on va être obligés de la remettre en liberté. Vous lui avez apporté le p’tit dej ?
–Non et quoi encore ?
–Bande de cons ! Ce n’est pas encore une coupable. Allez me chercher des croissants, de la confiture du caviar, quelque chose.
–On est allé chercher tout ça, on vous attendait pour faire le service.
–C’est bien j’y vais. »
«Bonjour Elzéanne, que voulez vous ? Thé ? Café ?
–Liberté simplement !
–Tout de suite après. Je vous apporte votre collation et après on parle.
–D’accord, j’attends ! Du café, je préfère. Sans sucre ! »
Christa fit un geste aux policiers qui apportèrent le plateau et le café. Quand Elzéanne eut terminé son repas, elle appela le Capitaine.
«Elzéanne, votre mère habite avec vous ? Vous avez des frères des sœurs?
–Que se passe-t-il encore ?
–Nous avons trouvé un ADN parent.
–Ce qui veut dire ?
–Que l’ADN retrouvé sur la dépouille de Fanta, est soit celui de votre mère, soit celui de votre sœur si vous en avez une.
–J’ai une sœur jumelle. Elle s’appelle Eva-Line. Elle est fiancée, elle doit se marier cet été. On ne se ressemble que très peu, et nous avons décidé de vivre notre vie séparément. Ma mère, s’appelle Flora-Jane elle ne sort jamais, elle est veuve, elle vit seule, elle ne fréquente personne. Vous avez décidé de me pourrir la vie ?
–Non, je suis vraiment désolée, mais nous devons étudier toutes les possibilités.
–Alors, je sors quand ?
–Tout de suite. Si vous nous laissez le temps de questionner votre sœur, et votre mère. Ok, je vais passer un coup de fil à une amie, et si ça colle j’irai chez elle pour vous laisser faire vos basses besognes.
–C’est bien Elzéanne. Tenez, vous pouvez aller vous rafraîchir, vous trouverez des affaires de toilette dans le placard de droite. Prenez le temps qu’il vous faut. Dans le tiroir, ce sont mes trucs à moi, servez-vous.»
Suivant les indications d’Elzéanne, Christa et Quentin se rendirent chez la sœur jumelle. Coup de chance, elle était chez elle, elle vint ouvrir la porte en robe de chambre. Superbe vision d'une jolie femme drapée dans une robe de chambre style japonais, de soie bleue nuit, fendue jusqu'au haut de la cuisse.
«Désolés de vous déranger Mademoiselle. Je suis le Capitaine de police Christa Zimermann et voici mon adjoint le brigadier Quentin Dubreuil. Nous aimerions nous entretenir avec vous. Quelques instants suffiront.
–Maintenant ? Je n’ai pas fait ma toilette et je suis déjà en retard.
–On vous signera un mot d’excuse, ça peut ne pas être long.
–Mais je vais rater mon train !
–Vous prendrez le suivant.
–Pour aujourd’hui c’est fichu.
–Vous le prendrez demain, la terre ne s’arrêtera pas de tourner, et nous devons vous auditionner. Absolument.
–De quoi s’agit-il ?
–D’un assassinat.
–Pardon ?
–D’un assassinat, celui d’une jeune fille le 14 Décembre dernier.
–Et que voulez vous que je vous dise ?
–Votre emploi du temps à la seconde près, le 14 et 15 Décembre, y compris la nuit.
–Mais vous me suspectez ?
–Nous faisons notre enquête. Pour les suspects, nous verrons plus tard.
–Je suis désolée de vous décevoir Commissaire.
–Capitaine !
–Oui, excusez-moi, Capitaine, encore que je ne saisisse pas bien la différence. Je disais que j’étais désolée de vous décevoir, je ne suis pas Jack l’éventreur et j’ai un train à prendre.
–Vous n’avez pas répondu à ma question.
–Vous ne m’avez pas dit si vous allez me rembourser mon salaire de la journée, je vous rappelle que je dois aller travailler.
–Écoutez, vous répondez sagement à nos questions, ou bien on vous embarque et on vous met en garde-à-vue pour 48 heures. A vous de décider.
–Bon ça va, n’empêche que vous me faites perdre ma journée !
–Vous auriez répondu positivement à nos questions nous serions déjà partis. Vous perdez votre temps et le nôtre aussi, dommage pour votre travail.
–Le 14 et 15 décembre j’étais aux sports d’hiver à Chamonix. Nous sommes rentrés le Samedi 15 au soir.
–Vous ne pouviez pas le dire plus tôt ? Vous y étiez seule ? Vous pouvez le prouver ? Vous avez des témoins ?
–Évidemment !
–Eh  bien voilà ! Vous l’auriez dit tout de suite vous seriez déjà dans le train !
–Oui, mais c’est de votre faute !
–Ben voyons ! Bon ! On attend les preuves ?
–Bof, pendant qu’on y est… Vous voulez un café ?
–Vous n’avez pas le temps !
–Je vous faisais marcher. Aujourd’hui je ne travaille pas, RTT !!
–C’est malin, comme si on n’avait que ça à faire.
–Ne vous fâchez pas. Asseyez-vous, je vous sers un café, et pendant ce temps je cherche «Les preuves » Ne vous inquiétez pas. J’ai tout ça dans un dossier que je n’ai pas encore classé. J’ai les billets de train, la facture de l’hôtel et des remontées mécaniques. En plus, je peux vous dire que l’on a eu un temps pourri toute la semaine. Tenez voilà tout le paquet. Vous pouvez aussi interroger mon fiancé, mais lui il bosse réellement il ne sera pas rentré avant 19 heures.
–Non ça ira. On emporte les documents, on vous les rend au plus tôt. »
Ce disant, Christa se plaisait à mater les jambes d’Eva-Line. Elle s’était assise sur le fauteuil juste en face, et le spectacle à lui seul valait le déplacement. Eva-Line remarqua le regard de Christa, sourit et lui dit : «En plus vous n’êtes pas venue pour rien !
–Pardonnez-moi, je suis confuse.
–Ne le soyez pas, je vous provoque. C’est ma façon de me conduire.
–Nous avons tout ce qu’il nous faut. Nous vous laissons à vos occupations. Encore une question, quelles relations entretenez-vous avec votre mère ?
–Aucune. On se voit quelques fois. C’est rare et suffisant.
–Ah ! Laissez-moi votre portable… Si vous travaillez,….Pour ne pas venir pour rien !
–Vous avez totalement raison. » dit-elle en tendant sa carte, et en regardant Christa dans les yeux. Elle avait un sourire éclatant et ses yeux pétillaient de malice.
« Ne m’avez-vous pas dit que vous aviez un fiancé?
–C’est exact, mais n’ayez crainte, il est innocent. »
Christa comprit l’allusion et sourit à son tour. Christa et Quentin sortirent de la maison et se dirigèrent vers la Peugeot garée à deux pas. Quentin avait l’air préoccupé.
«Je n’ai pas tout compris ce qu’elle a dit, c’est comme si elle vous draguait, mais pas vraiment.
–Quentin vous avez l’esprit mal tourné. Vous voyez le mal partout !
–Non, à vrai dire, je disais ça comme ça, mais ça n’a pas d’importance
 –C’est exactement ça. »
Quentin prit le volant et demanda :
«On va où maintenant ?
–Chez la maman. En principe on la ramène, on n’a plus d’autres possibilités. Encore qu’il y a toujours un ADN inconnu. Il faudrait tester toutes les choutes de la région ! Je me demande comment elle va prendre ça. Et puis, en y réfléchissant bien, quel lien peut-il y avoir entre cette femme et Fanta ?
On n’a pas fini d’avoir des surprises. »

 

culdecoblanc

Retour Précédent  Suivant

 

eve-anne11-00.jpg

Jeu 7 déc 2000 Aucun commentaire