Le blog d'eve anne, Madrid.

 

 

De Saint Laurent à Céline, en passant par Dior et Lanvin, le smoking a fait fureur lors de la dernière semaine de la mode. Version dandy chic ou minimaliste, Il s’impose comme la tendance incontournable du printemps-été 2013. La preuve en images.

 

 Dans les années 1920, les garçonnes deviennent un courant de mode incontournable. Dès 1930, dans le film Cœurs brûlés, Marlène Dietrich apparaît dans une scène qui sera décrite comme « scandaleuse », habillé par Travis Banton d'un smoking. Plus tard, Elsa Schiaparelli réalise une veste de smoking pour ses clientes. Katharine Hepburn dans La Femme de l'année approche Spencer Tracy dans cette tenue.

 

 Dès les années 1950 Emilio Pucci, qui sera suivi la décennie suivante de Courrèges, prône le pantalon pour les femmes. Mais c'est le Couturier Yves Saint Laurent qui au milieu des années 1960, juste après avoir quitté Dior, créé une pièce copiée de ce vêtement masculin. Lancée en haute couture, porté par Catherine Deneuve, « Le Smoking  » de Saint Laurent est rapidement décliné dans la gamme prêt-à-porter Saint Laurent rive gauche.

Le couturier met un jabot à la place du col de chemise masculine, et un ruban de soie en remplacement du nœud papillon. La « bible » WWD l’appelle le « costume pantalon ». Françoise Hardy, Mireille Darc, Hanae Mori, le mannequin anglais Penelope Tree , Susan Train de Vogue Paris deviennent les ambassadrices du smoking. Mais c'est Nan Kempner , « la plus chic du monde » selon Saint Laurent, qui marque en 1968 l'histoire du smoking d'Yves Saint Laurent en créant une esclandre à l'entrée d'un restaurant, le maître d'hôtel la poussant à ôter son vêtement trop masculin.

 

 Chanel intègre le smoking à sa collection féminine de 1972. Helmut Newton en fait un élément indispensable de beaucoup de ses photos, jusqu'à faire la couverture en 1975 de Vogue Paris avec Vibeke Knudsen. Pour le dernier défilé haute couture en présence du couturier, Casta et Deneuve entourent Yves Saint Laurent : ils sont tous trois en smoking ; le couturier aura ravivé une dizaine de fois et jusqu'à 200 déclinaisons ce vêtement emblématiques au sein de ses collections et précise que « l'idée d'une femme en costume d'homme n'a cessé de grandir, de s'approfondir, de s'imposer comme la marque même d'une femme d'aujourd'hui.

            

Je pense que, s'il fallait représenter la femme des années 1970 un jour dans le temps, c'est une femme en pantalon qui s'imposerait. » Le couturier, dépassant les tendances, a imposé ce vêtement comme un élément permanent de la garde-robe féminine.

Dix ans plus tard, pour les défilés printemps-été 2013 à Paris, les maisons Lanvin avec Alber Elbaz, Dior avec Raf Simons, Balmain, Ackermann, Hedi Slimane pour Saint Laurent Paris sur Anja Rubik revisitent ce costume devenu féminin. Le Monde le décrit comme emblème des années 60 : « Avec ce vêtement emprunté aux hommes, le couturier fait entrer le pantalon dans la garde-robe féminine du soir ».

 

   

         

  Photos  l'EXPRESS, Le Figaro, Internet. Textes Wikipedia, Internet