Le blog d'eve anne, Madrid.

 

Maria Bonita Composée pour Maria Félix par Agustin Lara qui fut l'un de ses époux. Chantée par Julio Iglesias De même pour la chanson "Noche de Ronda" bien connue dans ce blog. 
   

Née à Sonora le 8 avril 1914, l'actrice mexicaine Maria Félix, incarne l'archétype de la femme fatale latine. Après ses débuts dans les années quarante dans des films de Fernando de Fuentes comme «  La Mujer sin alma (1943) », elle triomphe dans "Enamorada" de Emilio Fernandez en 1946.
Star en Amérique latine, Maria Felix ne se laisse pas tenter par Hollywood et préfère tourner en Europe avec Richard Pottier (La Belle Otero , 1954), Jean Renoir (French Cancan, 1955), Yves Ciampi (Les héros sont fatigués , 1955) ou encore Luis Buñuel (La fièvre monte à El Pao, 1959). Malgré son succès elle interrompt sa carrière dès la fin des années soixante après avoir fait un mariage « enrichissant ».

              

Maria Felix avait un goût prononcé pour le luxe et en particulier les bijoux: Aussi, a-t-on relevé dans quantité de ses déclarations, cette "perle":

Algunos amigos me han dicho que las perlas hacen llorar a la gente. 
A mi, las unicas perlas que me han hecho llorar son las falsas

Maria Felix.

"Certains amis m'ont dit que les perles faisaient pleurer les gens.
A moi, les seules perles qui m'ont fait pleurer sont les fausses !" 

 

Les caprices d’une star

En 1941, Maria Félix n’est encore qu’une simple réceptionniste dans un cabinet médical quand elle rencontre par hasard le producteur Fernando Palacios qui lui propose de faire du cinéma. Si la jeune femme, déjà dotée d’un tempérament de feu, accepte finalement l’offre de Palacios, elle ne peut s’empêcher de lui répondre d’un ton princier: "Qui vous dit que je veux faire du cinéma ? Quand je voudrai être actrice, j’entrerai dans le monde du cinéma par la grande porte".
Des années plus tard, arrivée au faîte de sa gloire, il n’est pas rare d’entendre la Diva mexicaine rabrouer ses fans qui l’approchaient dans l’espoir de l’embrasser, en leur criant de façon indignée: "On ne touche pas, on regarde". De la même manière, Maria Félix a toujours catégoriquement refusé d’apprendre l’anglais en dépit des nombreuses propositions émanant d’Hollywood. Sa carrière est donc restée cantonnée aux seuls pays d’Amérique du sud et à quelques pays européens qui avaient ses faveurs.

La Française de cœur

Si Maria Félix refuse obstinément de travailler aux Etats-Unis, elle fera une partie importante de sa carrière en Europe. En France, pays qu’elle porte aux nues, elle tournera plusieurs films. Parmi eux, "French Cancan" (1954) de Jean Renoir avec Jean Gabin et "Les héros sont fatigués"  (1955) d’Yves Ciampi avec Yves Montand et Gérard Oury. Des années plus tard, la Doña résidera à Paris où elle fréquentera les plus grands noms du cinéma français comme Jean-Paul Belmondo ou Alain Delon et des écrivains prestigieux comme Jean-Paul Sartre.
Les Parisiens l’aperçoivent parfois sur les champs de courses où elle suit avec assiduité les exploits de ses pur-sang. Savent-ils que cette femme excentrique, couverte de bijoux précieux et vêtue d’un manteau de fourrure, est l’une des plus grandes actrices d’Amérique latine?
Le 8 avril 2002, Maria Félix meurt la nuit de son quatre-vingt huitième anniversaire. Elle repose aujourd’hui au Panthéon français de Mexico.

Olivier CHARPENTIER (www.lepetitjournal.com/mexico) lundi 13 mars 2012

 

*Enamorada. (le film)

Pendant la révolution mexicaine, les troupes du général José Juan Reyes envahissent la ville tranquille de Cholula pour s'emparer de la fortune de ses habitants et financer leur armée. Au cours des évènements, Reyes fait la connaissance de Beatriz Penafiel, fille de l'homme le plus riche de la ville. Captivé par la beauté de cette femme, mais troublé par son arrogance, le général est prêt à tout pour la séduire. Une vraie histoire d'amour peut-elle naître entre deux personnages que tout semble opposer?

* Amoureuse.

Réalisé en 1946 est-on sûr d'avoir fait mieux depuis?

Musique: La Malagueña par le "Trio Cavaleras."

L'amoureux transi: Pedro Armandaris.

J'aurais bien aimé qu'un amoureux me fasse une sérénade comme celle-là. Mais ne rêvons pas, ces choses-là n'arrivent qu'au cinéma.

De toutes façons, les hommes ne me draguent pas, je leur fait peur sans doute.
Mais je suis bien heureuse comme ça. Pourtant j'ai des qualités, non, pas celles que vous croyez. Je m'assume pleinement , je ne porte jamais de bijoux
et je ne fume pas les puritos  ! (cigarillos )