Le blog d'eve anne, Madrid.

emmanuel-macron-lors-de-son-meeting-electoral-a-londres-le-  Turlupin2

 

Hervé Karleskind, publié le 23/04/2016 à 19:00 , mis à jour à 19:14:30
Dans le blog de l’Express : Chroniques de la vie de château.
Copié collé de la page Internet de l’Express :

http://blogs.lexpress.fr/chroniques-politiques-marquise-sevigne/2016/04/23/macron-golem-ou-turlupin/

« « Il met la Cour cul par dessus tête, souffle le chaud et le froid, soutient le roi comme corde et pendu. Rédempteur ou météore? Le roi est à frire telle merguez sur le barbecue des Enfers. Pour le présent, notre infortuné monarque se trouve dans les affres, de celles qui hantèrent les nuits du rabbin de Prague qui avait, pour son malheur, façonné le Golem dans la glaise à des fins de protéger ses ouailles: la créature avait fini par le trahir au point de devenir une sorte de monstre affranchi de toute férule. Sur ordre du roi de Bohème, le rabbin provoqua la mort du Golem qui, selon la légende, serait encore à gésir en le grenier de la synagogue de Prague.
Monsieur de Jouyet, qui se trouve être l’un des auteurs de la résurrection de ce Golem 3.0, rase à présent les murs.
Ministres et conseillers partagent l’angoisse du maître de céans, de cette angoisse qui étreint et condamne à subir le tourment des fièvres, sans pouvoir jamais répondre à cette lancinante question: « Que va-t-il faire encore, ce traître de Macron, à des fins de déchirer la gauche et offenser son roi »?

Charles le Grand.

Ainsi que l’écrivait Charles le Grand, au faite de sa gloire, à propos de ses ministres qu’il épinglait comme des papillons:

« … Ceux qui exposent,
Ceux qui proposent,
Ceux qui déposent,
Ceux qui disposent,
Ceux qui supposent,
Ceux qui composent,
Ceux qui transposent,
Ceux qui apposent,
Ceux qui opposent,
Bref, ceux qui posent ».


Loin de nous l’irrévérence d’adorner la prose du Général, quelle forfanterie! Mais en y glissant: « Ceux qui implosent » nous aurions dénombré les derniers prétoriens, retranchés en ce Fort Chabrol qu’est devenu le Château.
Il se mande que le roi a le nez plein des frasques de son ancien chouchou. Le comte Cazeneuve, dévolu aux tâches de haute et basse police, s’est attelé à une noble besogne, celle de trouver quelque casserole à attacher au séant de l’impétueux gandin, ce dandy de grand chemin. Le comte à fait chou blanc: pas l’ombre d’un scandale, d’un impair, d’une incartade.

Slip français.

Ce n’est pas lui qui se serait laissé aller, saisi par le démon de midi, à tirer sur la culotte d’une gazetière ainsi qu’il est reproché à Monsieur de Monbeausapin. L’affaire fait les délices de la Cour qui s’éjouit de ces médiocres fourberies de Sapin.
Le ministre a le moral en ses chaussettes roses: son imagier, dans un premier temps, tenta éteindre les braises en plaidant une farce potache, avant de se raviser et de tout nier en bloc. Ses dénégations ont peiné à convaincre.
Aurions-nous le front de suggérer que le ministre, tout à sa ferveur de promouvoir les produits de notre terroir, s’était innocemment pris de vanter, démonstration à l’appui, les vertus du Slip français? Baste! Piètre façon de farder si blâmable attitude.
Monsieur de Macron a souri lorsque l’un de ses séides s’est empressé de lui porter si affriolante nouvelle, heureux qu’il se trouva d’alimenter les gazettes sans s’abîmer dans la rubrique des scandales. Le dilemme de Monsieur de Macron est de toute autre nature: rester ou partir? Rester c’est assurément boire la lie jusques au calice et sombrer avec les derniers boat people de l’Arche de Noé.
Partir, c’est quitter le Titanic sans armée ni lieutenants, au risque de subir le sort de Robinson Crusoe. Et passer pour Turlupin.
Turlupin? Notre ami Artois qui cèle mémoire de boeuf lorsqu’il prend garde de ne point la dissoudre dans le champagne, renseigne notre insatiable curiosité:

« Kenedillon »

– Turlupin, c’est le surnom que colla Jacques le Hardi, alors Grand chambellan de Valéry le Hautain, à Monsieur Servan-Schreiber, éphémère ministre des Réformes, sacrifié sur l’autel du conservatisme que le célèbre gazetier entendait lui aussi chambouler. Ce tycoon de la presse, n’avait-il point fondé l’ « Express », que Monsieur de Mauriac, dans un souffle d’asthmatique, avait traité de « Kennedillon », avait été chassé du gouvernement pour s’être pris de réformer le royaume en lieu et place du tout jeune roi Valéry qui en avait pris ombrage.
Mais la situation du jeune Macron est de toute autre nature: que le Flou, achevant son règne sur une kyrielle d’échecs, se prenne de le dézinguer, qu’il ferait assurément la fortune de Macron à qui il serait alors loisible de lancer:
« Tes os paveront la route de ma victoire ».

 

Monsieur De Macron, gardien du musée Grévin.

Publié le 25/02/2017.

Le sémillant duc d’Enmarches cèle un secret que peu de gens de Cour ont l’heur de connaître. A présent qu’il se prend de briguer la Couronne, le voici à s’éjouir de briser cette omerta qui lui pesait comme chape de plomb. Visite guidée de son extraordinaire antre.
A sa façon, le jeune duc, le jeune Turc selon le mot de notre complice Artois, se prend d’habiter les esprits d’un ancien empereur chinois, Qîn, qui se fit porter en terre en compagnie de ses légions, toutes façonnées de terre cuite.
Savions-nous seulement que le duc d’Enmarches était gardien de musée?
Nous en fûmes comme deux ronds de flan lorsque notre ami Artois nous balança ce lourd secret.
– Nous le savions ministre, secrétaire du roi, banquier, en somme une sorte d’Arlequin…
– Marquise, vous ignoriez, ainsi que nombre de ses futurs sujets, vous ignoriez donc la passion de Monsieur de Macron pour les statues de cire.
– Serait-il, pour notre plus grand étonnement, le fils caché de Madame Tussaud et de Monsieur de Grévin? – Si fait, marquise: le musée du duc abrite quelques vieilles gloires un peu fanées qu’il chérit plus que tout au point de ne songer présentement qu’à enrichir sa collection.
– Nous serait-il loisible de visiter cette extraordinaire galerie de poupées de cire ainsi que le mande la chanson, sans omettre la cédille?
– Marquise, ça va déchirer!
Nous fûmes donc conviés à découvrir cet antre qui fait jaser et pâlir de jalousie celles et ceux qui n’ont pas reçu le précieux sésame adorné de la signature du duc.
Le décor en est fort simple, à la lisière de ce dépouillement qu’affectent les habitants des contrées glacées du Nord. Point de clair-obscurs, de niches ou de sombres cachettes propres à titiller les mantra les plus endurcis.


A l’entrée de la galerie trône Monsieur de Bayrou, le duc du Béarn, la plus récente acquisition de Monsieur de Macron: un trophée, une prise de guerre dont le duc n’est pas peu fier.
Le Béarnais y est représenté de bien pensive façon, le front plissé, deux doigts sur la bouche, comme à songer de quelle manière il se pourrait de phagocyter le jeune duc.
– Matignon, le Quai d’Orsay? Qu’a-t-il obtenu en échange de son consentement à ce mariage tout de carpe et lapin? Combien de circonscription a-t-il réclamées à des fins d’exister encore et toujours, et ainsi obtenir la constitution d’un groupe parlementaire?
– Dieu me tripote! soupire Artois. Macron n’est point rancunier: voici peu encore, le Béarnais à la langue fourchue n’était-il point encore à lui tailler un costard, à le flétrir tel un jean-foutre?
– Comte, l’acrimonie suinte de votre bouche: les bons mariages sont ceux de raison. La passion ne mène qu’à vaisselle brisée sur l’autel des chaussettes sales.
– Marquise, vous nous bluffez! Ne seriez-vous coach, au noir, sur un site de rencontres? Que ne conseillez-vous à Mélenchon-le-Prolo de s’aboucher avec Petit Benoit au lieu de singer à plaisir l’hologramme de Georges Marchais?
– Ha! Comte, admirez plutôt l’ébauche de la statue du vidame Borloo, revenu tout exprès des bataillons d’Afrique à des fins de souper avec Monsieur de Macron? Le vidame donnera-t-il son blanc-seing au duc d’Enmarches en échange de l’engagement de graver l’écologie dans le bréviaire azuré de ses promesses?
– Voyez marquise sa trogne de Robin des Bois, burinée, cabossée par les combats qu’il a menés en sa forêt de Sherwood.
- En somme, le duc d’Enmarches aligne deux Belphégor en son sérail…

Saura-t-il seulement contenir ces deux encombrants fantômes?
– Baste! L’affaire devient délicate: il y foule au portillon du musée. Voyez encore, marquise, non loin du vidame Borloo, la statue de Monsieur de Villepin, superbement campé dans l’exaltation! Un splendide wax-Don Quichote! Là encore, Monsieur de Couche-Nerfs, l’index levé, préambule de ses péroraisons, portant bravement un sac de riz! Ici, la baronne Lepage, éternelle figure de proue de l’Amoco Cadiz.. Contemplez ces socles pour l’heure orphelins! Marquise! La rumeur, la rumeur, toujours la rumeur! L’archiduchesse Marie-Ségolène, toutes voiles dehors, Madame de Touraine, le comte Le Foll dont la crinière fait transpirer les taxidermistes!
– Par tous les Saints, comte, un revenant! Le mage Minc!
– Mauvais présage, marquise: il a passé le clair de son temps à se gourer dans ses prophéties pourries…
– Avec l’archiduchesse, le duc d’Enmarches ne craint point de subir les humeurs de la mère des enfants du roi…


- Ça va être rock’n’roll! Tata Ségo, ça pique les yeux!


– Mais nous ne voyons point le roi: il nous fut rapporté qu’in fine, il rejoindrait le musée!
– Sa statue serait prête, à gésir sur le flanc dans un cul de basse fosse: Monsieur de Macron craint qu’elle lui porte la poisse.
– Quelle ingratitude!
– Vae victis…
– Tout de même, comte, quel étrange Kremlin de cire! L’on imagine volontiers ces statues à se crêper le chignon, sitôt le duc d’Enmarches parti vers les obligations de sa charge!
– Toutes habitées par le noir dessein de n’en faire qu’une marionnette! Mais il vient à manquer cruellement de djeunz dans cette galerie! C’est une maison de retraite!
– Ou le Palais des mirages….


Copié collé de la page Internet de l’Express:

http://blogs.lexpress.fr/chroniques-politiques-marquise-sevigne/2017/02/25/monsieur-de-macron-gardien-du-musee-grevin/


 7056496lpw-7056681-article-rea247775001-jpg 4101505 660x281  marianne for paris by pa3kpanda-d9idtio  

 

Lun 28 aoû 2000 Aucun commentaire