Le blog d'eve anne, Madrid.

            Non seulement on s'en balance, mais en plus on en rigole ! Pour la petite histoire, cette balançoire, comme  20 autres est installée dans les rues de Montréal ! Excellente idée et dérivatif intelligent pour se remettre de cet afflux de scandales débités en quantité, sans qualité, et peut être sans vérité. Au secours, la loghorrée médiatique est de retour. Les récits les plus documentés sur le harcèlement de nos vedettes préférées sont revenus, détaillés, amplifiés, agrémentés d'histoires fumeuses, les médias sont à la fête ils tiennent le bon bout.

Mais en réalité, qui est le plus coupable, le violeur ou celui qui regarde et raconte ? D'autant plus que rien nous garantit que le rapporteur des ébats en question est lui même en dehors de ces pratiques. On voit bien les politiques voter une loi sur la moralisation  !

            Heureusement, tout n'est pas perdu, il y a encore des garçons qui savent se tenir. Le smartphone distrait de la tentation, pourtant alléchante !! Il faut dire qu'il n'est ni producteur, ni dirigeant, n'exerce sans doute aucun pouvoir, n'est pas chef de quelque chose, notre demoiselle est en sécurité. Ce n'est pas toujours le cas, il m'est arrivée dans un TGV  à bonne allure, de sentir le genou de ma voisine rechercher le contact,(que je ne refusais pas). Que voulez-vous, ce n'est pas souvent que je me fais draguer. Non  là je suis à côté de la plaque, le harcèlement comporte une notion répétitive qui dérange peut être plus que le geste. La secrétaire, toujours présente, toujours élégante, toujours au top de sa féminité, est la cible idéale. Celle qui a le plus à souffrir ou à se féliciter de ce genre de situation. Car il ne faut pas s'y tromper, il y en a qui aiment ça, et pour qui le harcèlement devrait être obligatoire, en devenant, en quelque sorte, un avantage acquis. On appelle ça la secrétaire soumise.

Reconnaissable entre toutes, mini jupe, soutif  balconnets, hauts talons, un look pas possible, elle est sûre d'elle, sûre de ses effets.

            Mais la vie quotidienne de nos bureaux, ministères, hôpitaux, tous ces lieux où les jolies femmes viennent travailler n'intéressent pas ou très peu nos médias. Car les médias ce sont les spécialistes et pour eux, il faut quelque chose de super dérangeant, de bien graveleux, d'impensable. Il faut déclencher dans le peuple la réprobation la plus totale. De savoir que nos actrices préférées sont la proie de producteurs "abusifs" c'est le mot, doit nous remuer au plus profond de notre petite vie.

Vous êtes une bande de cons!!! car de tout ça, on s'en fout. On connaît le peu d'imagination qui emplit vos colonnes, et que les polémiques mayonnaises sont vos seules ressources. Que les vedettes doivent  accepter les déviances des producteurs, tout le monde sait que cela a toujours existé. D'ailleurs, quand les médias faisaient leur vrai métier, on n'en parlait à peine. Tout le monde sait aussi que le talent, la beauté, ou l'élégance ne suffisent pas pour obtenir un rôle, encore moins un Oscar. Les femmes savent ce qu'elles font, tout dépend où elles placent la barre. C'est donnant donnant, et c'est comme ça.

Elles n'en sont pas méprisables pour autant, les censeurs sont souvent bien pire. 

            D'autres prennent le parti de défendre la cause féminine. On se demande pourquoi, et quel est leur légitimité. Elles se font appeler féministes, quelques fois Femen. Elles  se prennent pour la justice faite femme, et veulent plus venger que défendre. Leur action n'est pas préventive, elle est "a posteriori",donc inutile.

D'ailleurs très peu leur font confiance, et leurs actions tombent à plat plus souvent qu'elles ne le voudraient. Je ne vois pas en quoi se mettre les seins nus et faire pipi sur une photo peut régler un problème sociétal quel qu'il soit.

Il y a aussi les féministes intellectuelles qui compliquent les problèmes par plaisir, qui ne représentent rien ni personne, et qui occupent à longueur de soirées les plateaux télé. Elles font leur numéro, généralement pitoyable, y vont de leurs attaques et de leurs insultes, puis quittent le plateau dans une colère noire. Voilà, elles ont tenu le rôle, elles vont toucher leur chèque !

Et puis, celles qui ne disent rien pendant des années, endurent les gestes déplacés, et parce qu'il faut payer la maison, les crédits, la crêche, ne peuvent se permettre de perdre leur job. Quand il y a prescription, elles dénoncent. En faisant cela, elles deviennent l'exemple des soumises qui n'osent pas, et les plaintes s'envolent dans les faits divers oubliés.

Pourtant, il y a des solutions. Le bruit, le scandale, la gifle, le coup de genoux dans les baloches, tout cela est efficace, et vous ne serez pas toujours perdantes. 

Quant à "balancer son porc" , celle qui a trouvé ça , a fait preuve d'une intelligence caniveau, car en parlant de son porc elle s'identifie ipso facto à la truie qui l'accompagne. Oui, il faut l'admettre, il y a des femmes qui ne valent pas que l'on s'en fasse pour elles. Dommage.