Le blog d'eve anne, Madrid.

 

Blasphemous Rumours
ou
Les Chasses du comte Zaroff.

Depeche Mode 1984

            Ce n'est pas un fait divers, ni même un scoop. C'est un canard qui vient de naître, et se veut déchaîné. Quand on voit, que l'on écoute leur profession de foi, et que l'on regarde ce qu'ils ont fait, vous l'avez constaté, ce serait plutôt "Les Chasses du Comte Zaroff ! Tout le monde connaît l'histoire, et sûrement aussi le film. He bien sachez que ce n'est pas le fruit d'une imagination débordante, mais la relation d'un fait réel. Vous prenez un Monsieur, mais pas n'importe lequel, il faut qu'il soit célèbre, plutôt riche, un homme sans reproche, qui fait le plus souvent possible la Une des canards, enchaînés ou non. Bref une figure de l'actualité. Voilà, l'individu trouvé, le Comte Zaroff, se met au boulot. Il n'a pas à se forcer les méninges, vu les "zaffaires" de harcèlements  sexuels qui saturent l'information, le sujet était tout trouvé.

La victime est un ministre, un gars bien qui fait un malheur chez les écolos, qui fait des films à la télé, qui fait des produits de beauté (écolos ?) bref! une industrie à lui tout seul. En plus il n'avait pas (encore) de casseroles, c'est la cible idéale. D'ailleurs la photo le prouve, c'est en plus un séducteur, et la belle Ségolène ne résiste  pas longtemps aux ondes maléfiques. Regardez bien, elle a déjà les yeux fermés, et le sourire savoure déjà les bienfaits de la relation établie.  La soumission est là, toute résistance est abolie, le fluide est puissant, le prédateur est aux commandes, l'affaire est conclue, la cause entendue. L'acte est consumé... ou presque......

Le Comte Zaroff  astique ses outils préférés, en l'occurence la médisance , la calomnie, le mensonge, l'accusation, bientôt les insultes, puis viendra le procès et la déchéance. Pas de raison que le planning ne soit pas respecté, et la conclusion est en vue. Seulement il y a un hic un gros hic, un méga hic. Nicolas Hulot, puisque c'est la victime désignée, est un Dieu de l'actualité, adoré par des millions de téléspectateurs, par les quelques écolos restants, et une poignée de socialistes agonisants. Mais c'est un Dieu quand même, et la calomnie ne suffit plus, l'ignominie est dépassée, c'est le Blasphème dans toute sa splendeur. Cela avait pourtant bien marché avec Fillon, pourquoi ça ne marche pas avec Hulot ?  That is the question ! Il faut dire que dans ce cas précis, les victimes supposées de Hulot, se déclarent étrangères à toute "affaire" quelle qu'elle soit).

C'est mal barré ! Les victimes? il n'y en a pas, c'est comme si ce Con de Zaroff était parti en se trompant de cartouches. C'est un peu ça en effet. Le Zaroff de service ne semble pas rompu à ce genre de travail, et je présume qu'il va s'en prendre plein les narines, une fois n'est pas coutume. Bien sûr l'infâme Bourdin en a rajouté des louches, mais c'est un "procès" qui ne plait à personne, je doute que les Zaroff arrivent à leurs fins peut être plutôt à leur fin, c'est beaucoup plus plausible.

 

 

 

 

           

Tout cela démontre une fois de plus ce que sont devenus les médias, organes d'informations ou de désinformation, qui inventent les scandales faute  de n'avoir su faire les enquêtes qui auraient permis de démonter telle ou telle escroquerie, action criminelle, ou je ne sais quel méfait financier, les sujets sont nombreux. Le travail des médias est généralement très difficile si on part du principe que seule la vérité est bonne à dire et que chaque information doit être vérifiée et re-vérifiée.  Toutes les fausses informations deviennent criminelles quand elles portent atteinte à la vie des autres. Les médias ont pris le parti d'aller au plus simple et de se vautrer avec délices dans les bassesses de l'imaginaire gore, dégueu, insipide et toujours mensonger. C'est la solution la plus simple pour remplir des colonnes ou meubler des débats.  C'est le modèle imbécile. On pique les ragots dans les réseaux associaux, et on revend ça comme pure vérité. Pas de vérifications, pas le temps, pas d'argent. On fait de la merde et l'on s'y complait. Avec l'habitude l'odeur ne dérange même plus.

Sa première compagne,
Dominique Cantien,
réalisatrice 
émissions télé Ushuaia.

 Sa première épouse,
Isabelle Patissier
championne
d'escalade.  Dernière conquête
et mère de ses enfants,
Florence Lasserre,
Hôtesse de l'air.

            Il me semble que tous les adultes, hommes ou femmes ont eu dans leur histoire amoureuse, des hauts et des bas, des gestes, des mots, des disputes, des engueulades, des évènements que l'on veut oublier. Et même si l'on y parvient, le cours de la vie, et les évènements médiatiques regrettables qui secouent la vie des gens, peuvent inciter à revenir sur ces moments difficiles et essayer d'en tirer parti. Pour s'enrichir ou pour nuire, l'idée est dans tous les cas absurde. Ces histoires restent du domaine privé, et vouloir en tirer un quelconque avantage est d'une stupidité sans nom. Il est temps que les médias se reprennent, ainsi que les utilisateurs des réseaux de merde, avec lequel n'importe quel crétin vient donner un avis qu'on ne lui demande pas et qui deviendra peut-être une arme pour les malfaisants de la presse.

La société Française a du souci à se faire.

 

 

        Les Fleurs du Mal: SpleenIV

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie 
Qui se mettent à geindre opiniâtrement. - 

Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme;l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.