Le blog d'eve anne, Madrid.

                              

 

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XV- Chrysalide
 

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Chaque pomme est une fleur qui a connu l'Amour.

Félix Leclerq

                                            Je suis allée au Saint Hubert. Christian était déjà là, il m’attendait devant un Perrier menthe. Ça tombait bien, j’avais horreur de l’odeur de la bière.
« Bonjour ! Tu prends quelque chose ?
-La même chose.
-Tu me reconnais ?
-Evidemment ! » Comment ne l’aurais-je pas reconnu, il était beau comme un dieu. Un peu le genre de Jean-Marc. Toujours aussi bronzé, toujours aussi souriant.
« Tu sais, je suis allé à l’EMGA, je voulais te revoir, mais tu étais déjà partie.
-Oui, je suis restée moins longtemps que prévu.
-Et tu fais quoi depuis ?
-Je suis restée ici, au camp des Sablons, comme commandant de compagnie.
-Rien que ça ?
-Oui, j’ai eu les barrettes de Lieutenant en arrivant ici.
-Mince, comment as-tu fais ?
-Je n’ai sucé personne si tu veux savoir. Je suis libérée depuis trois semaines, et depuis je me traîne une dépression pas possible.
-Il faut rempiler !!
-Ça ne me fait pas rire !
-Excuse, je voulais être drôle.
-Ben c’est raté. Tu voulais me dire quoi ?
-Je voulais te rencontrer, j’avais envie de te revoir.
-Si c’est pour me draguer, ce n’est pas la peine. Je ne suis pas ton genre.
-Et de quel genre es tu ?
-Je préfère les filles.
-Moi aussi ! Tu es de mauvaise humeur, tu préfères que l’on se voie un autre jour ?
-Maintenant ou après ce sera pareil.
-Encourageant. Dommage, tu es une très belle femme, j’aurais aimé faire un bout de chemin avec toi. Tu es exactement la femme dont je rêve.
-Rajoute encore une louche !
-Tu es grande, mince, sportive, bien foutue, même très bien foutue, tu es jolie, brune, de beaux yeux, des seins d’enfer, des jambes de gazelle, le sourire peut être un autre jour? J’ai envie de te demander en mariage.
-Et bien fais-le !
-Ok, je te demande en mariage : Veux-tu être ma femme ?
-J’accepte !
-……………………………………………….(silence)
-Et alors, c’était pour rire ?
-Heu, oui, non, enfin, je ne m’attendais pas--------
-Ça a l’air de te causer une joie immense.
-Ça ne se voit pas, mais je suis très heureux, et tellement surpris…..
-En effet, ça ne saute pas aux yeux. On se marie quand ?
-Tout de suite.
-Ok allons-y !
-………………………………..
-Hé bien j’attends ! » Incrédule, il appela le garçon, régla les consommations, et se leva pour sortir.
« Tu ne m’embrasses pas ?
-Bien sûr que si ! » Et il m’embrassa sur les lèvres, là sur le trottoir, devant la porte du café. Je mis en éveil toutes mes sensations, j’avais une peur bleue que
« ça » recommence. J’en avais eu envie tout de suite brusquement, sans réfléchir. Ses lèvres étaient douces, elles avaient un goût de frais, ça me parut bon comme une glace à la menthe. Je sentis ma tête tourner, mais j’avais envie de recommencer. J’avais fermé les yeux, et je volais parmi les nuages. Je ne sentis plus ses lèvres, j’ouvris les yeux. Il me regardait en souriant.
« C’est déjà fini ?
-Mais non, ce n’est que le début. » Il recommença, ça me faisait comme avec Marie-Noëlle, c’était un plaisir intense, et je sentais tout un tas de chose en moi. Mes seins durcir, un peu d’humidité dans ma culotte, j’étais au bord du plaisir.
« Encore un peu s’il te plait ?
-Voilà. Madame et contente ?
-Madame est contente. Viens on va marcher un peu.
-On va où ?
-Très loin ! Très longtemps.
-Je t’emmène, tiens toi bien. » Je lui pris la main. 
«Je suis prête pour un grand voyage.
-Ça va mieux que tout à l’heure on dirait.
-Oui, beaucoup mieux, tu ne t’es pas sauvé, et tu as trouvé le bon remède. Au bon moment. Je peux te dire un mot ?
-Bien sûr,
-Tu es le premier et tu dois me croire.
-Je ne te crois pas, mais tant pis. Ça me va. » Nous sommes partis à pieds en direction du château, puis, après les pavés, le parc, puis dans le parc le sous bois. Il n’y avait personne, on s’est assis dans l’herbe, et l’on s’est embrassé, caressé. Nous avons parlé, nous nous sommes regardés, nous n’avons pas fait l’amour, bien que j’ai senti qu’il en avait une « grosse » envie. C’est bien les garçons, on sait tout de suite à quoi ils pensent. Et bien souvent, ils ne pensent qu’à ça. C’est vrai qu’il était beau, c’était un plaisir de le regarder. Si je devais avoir un homme, c'est celui là que je voulais. Et quand il a dénudé mes seins pour les caresser et les dévorer, j’ai eu avec lui mon premier plaisir.
«Quels beaux seins tu as !
-Oui, je les ai soignés en t’attendant.
-Et ton petit ami va être jaloux ?
-Je n'ai pas de petit ami, puisque tu es le premier. Je n'ai qu'une copine et elle sera sûrement très heureuse, ce soir, quand je vais lui dire que je me marie. Au fait, tu m’as bien dit que tu étais d'accord ?
-Je n’ai qu’une parole !
-Il parait que les hommes sont tous des menteurs.
-C’est sûrement la vérité, mais je suis une exception à ne pas laisser passer.
-Tu es un prétentieux. Mais j’avoue que ça fait du bien de s’entendre dire des mots doux. Et puis, j’ai été exécrable et tu n’as pas pris la fuite !
-C’était pour rire ?
-Non pas du tout, j'étais de mauvais poil, et je n’avais pas envie.
-Et pourquoi as-tu changé d’envie ?
-Parce que tu as eu la patience de ne pas te décourager. Et puis tu es grand, mince, bien foutu (je le suppose) tu es beau, brun, de beaux yeux, un sourire irrésistible.
-Ce n’est pas difficile, tu répètes tout ce que j'ai dit.
-Il faut bien que j’apprenne. Tu me feras l’amour quand je te le demanderai ?
-Faisons-le tout de suite ?
-Non, pas maintenant, et il faut que je me fasse à l’idée, et que j’en ai vraiment envie. Et il faudra que tu me jures de faire ça bien, avec douceur, et des tonnes d’amour. Alors tu vois, ce n’est pas pour tout de suite. Et puis ma copine dit que faire l’amour dans la nature, c’est pour tromper son mari.
-Mais tu n'as pas de mari.
-Je ferai l’amour quand le moment sera venu.
-Curieux.
-Tu n’as pas fini d’être étonné. Les femmes aiment d’amour. Elles ne sont pas toutes des salopes.
-Je te crois volontiers.
-Tu me ramènes à la maison ?
-Bien sûr, tu habites où ?
-Là bas.
-Je connais, allons y. » Le parcours me sembla très court, il y avait un bon km. Quand nous sommes arrivés, Marie-Noëlle arrivait en sens inverse. On se trouva face à face. Elle était souriante, le soleil illuminait ses cheveux. Elle était d’une beauté ravageuse.
-Je te présente Christian, je ne sais même pas son nom. Et je te présente Marie-Noëlle, ma colocataire. Regarde la tête qu’il fait…Il est en train de se rendre compte qu’il n’a pas choisi la plus belle.
-Parce qu’il a déjà choisi ?
-Oui, je crois, il vient de me demander en mariage, mais on ne sait jamais…Maintenant qu’il t’a vue, il peut changer d’idée.
-Il a raison, il n’y a pas de temps à perdre et tu es la femme la plus extraordinaire que je connaisse. Je vous souhaite tout le bonheur que vous méritez. Je suis vraiment heureuse pour toi mon chat. » Et disant cela, j’étais persuadée qu’elle était sincère.
« Je vous laisse ? On se rappelle ?
-Quand ?
-D’ici une minute !
-Ça me va bon retour. »
 …………………………………………………………………………
« Il est très beau ce jeune homme.
-Tu trouves ?
-Je l’ai d’abord envoyé balader, et il a attendu patiemment que ça passe, et puis voilà, on a flirté un peu.
-Et c’était bien ?
-Oui, j’ai bien aimé. Il sait sucer les seins.
-Ouf, nous voilà sauvées! » Nous sommes montées sur la terrasse, et Marie-Noëlle déboucha une bouteille de Champagne.
« On fête quoi ?
-Que tu aies retrouvé la vie.
-Je t’aime Marie-Noëlle. Même si je sors avec ce garçon, je ne cesserai jamais de t’aimer.
-J’en suis fort heureuse.
-Et toi, où en est tu ?
-On se voit demain.
-C’est bien, j’irai faire le tour de la forêt. Et je penserai très fort à toi. Quand même, deux lesbiennes qui s’adorent sortent avec deux garçons qui se ressemblent le même jour. C’est fou ça !
-Comme tu dis ! C’est vrai qu’ils se ressemblent. » Cet évènement m’avait tellement troublée, que j’ai fait l’amour à Marie-Noëlle comme une bête. Comme si je voulais prendre un maximum de bonheur avant je ne sais quel départ vers une autre vie. J’ai tellement respiré sa peau, que, partie, je sens encore son parfum. En cet instant, j’aurais voulu que les garçons disparaissent, et que l’on restât collées l’une à l’autre pour l’éternité. Il n’est pas possible que l’amour d’un garçon puisse apporter autant de joie. Si je vis avec ce garçon, je regretterai Marie-Noëlle toute ma vie. Moralité, je ne devais pas épouser ce mec, il fallait que Marie-Noëlle rompe avec Jean-Marc, il fallait que l’on se sauve toutes les deux loin de ces horribles tentations ridicules. Le lendemain, comme promis, je m’équipai pour une longue balade à vélo. Je partais pour faire le tour de la forêt. Il me faudrait au moins trois heures pour effectuer les 95 km de route, avec toutes les côtes de Pierrefonds et de Morienval. Il était 15h, Marie-Noëlle devait revenir à l’appartement vers 15h30, elle avait rendez vous avec son mec à 16 heures. En y réfléchissant bien, je trouvais cet arrangement complètement stupide. Nous avions une vie de couple, elle était ma femme et j’étais la sienne. Si elle avait un amant elle devrait aller faire l’amour en forêt, comme toutes les femmes infidèles. Mais moi, j’étais assez conne pour les laisser batifoler dans mon lit. Et si ce soir, en me couchant, je sentais l’odeur de leurs amours ? Si le lit avait gardé l’empreinte de leurs ébats ? Si la sensation de bien-être de l’appartement avait disparu ? Je ne pourrais peut être plus regarder la cime des arbres, en pensant à elle. Et moi ? Moi, je ne veux plus rien. Pas d’homme, pas de sexe d’homme, pas de bouche qui pique, pas de poitrine dure comme du roc. Pas de poils, pas de bite pas de couilles. J’en avais déjà ma claque avant de commencer. Je grimpai sur mon vélo, et je partis vers La-Croix-Saint-Ouen, par la forêt. L’odeur de la forêt vint me chatouiller les narines, et cette odeur agit sur moi comme une drogue. Je retrouvais des sensations, j’allais vivre un moment avec le ronronnement des boyaux sur le bitume, ce bruit discret inimitable du Shimano, et le vent passant malicieusement sous mes lunettes pour m’arracher des larmes. Les larmes que je devais fatalement verser aujourd’hui. Mais je n’y pensais déjà plus, je notais tous les détails du parcours : le labour des sangliers sur le bas-côté, la traces des biches entrant sous la futaie, et ces deux pédés qui se suçaient au bord du chemin, sans même se cacher. J’aurais dû m’arrêter pour savoir quel goût ça peut avoir ! La Croix, Saint Sauveur, Béthisy, les villages se suivaient au rythme de mon pédalage régulier, bien enveloppé sur le grand braquet. Vitesse moyenne :32,8km/h. Distance parcourue :29km, Rythme de pédalage :115 :c/mn. Temps depuis le départ : 53mn Tout cela était inscrit sur le petit compteur accroché au guidon. Et Marie-Noëlle ? J’espérais qu’elle soit heureuse, et que ce mec sache la faire jouir autant que je savais le faire. J’avais prévu trois heures, peut être que ça va durer cinq minutes ? Il parait que beaucoup d’hommes font l’amour comme des lapins. Mais ils recommencent moins souvent. J’espère qu’elle se sent bien. Il faut que je me trouve un logement, c’est ridicule de rester comme ça. Je me fais du mouron, mais peut être ont-ils déjà des projets ? Je pense à tout ça, et voilà la cote de Morienval. C’est un autre sujet ! Mais j’y mets toute ma hargne, je ne veux pas mettre le très petit plateau. Je pédale en danseuse, je sais que dans ces cas là, j’ai de très jolis mollets et la croupe prometteuse.  Et aussi par devant, un décolleté fabuleux. Mais là, il n’y a personne pour voir ni d’un côté ni de l’autre. Il faut que je me concentre, je fatigue. « Tu roules comme un Parisien » dirait mon père, et dans sa bouche, c’est le mépris suprême. Mais j’arrive en haut, et je reprends peu à peu mon souffle et mon rythme. Je bifurque pour rejoindre Saint Jean, là où fut créée la chanson des « Amants de Saint Jean » Voilà où ils auraient dû s’aimer, c’était ça « La Bonne Idée ». Et de St Jean à Pierrefonds, une petite côte de Parisien. Pierrefonds est toujours aussi romantique avec son ange tout en haut du donjon. Puis encore une côte pour rejoindre Cuise-la-Motte, et rentrée à nouveau dans la forêt par Vieux Moulin. Et là, sur cette petite route de Vieux Moulin à Saint Jean, on sent un parfum extraordinaire. La forêt exprime ici tout ce qu’elle a de végétal, de sauvage et de naturel. C’est sûrement unique au monde. Vais-je retrouver Marie-Noëlle et sa peau parfumée intacte ? J’ai mis trois heures cinq. Je ne suis pas fatiguée plus que ça, mais je n’ai pas réussi à me vider la tête. Je suis malade, malade d’amour pour Marie-Noëlle. Que nous arrive t il ? Je range mon vélo à la cave, je quitte mon casque et mes chaussures, mes gants et mes lunettes. Je mets la pompe dans mon sac, et je monte les quatre étages. C’est Marie-Noëlle qui vient m’ouvrir. Elle a le sourire, et me dit tout de suite :
« Jean-Marc est encore là, il allait s’en aller.
-Je peux ?
-Evidemment. Il souhaitait te saluer.
-Pas la peine. La salle de bain est libre ?
-Oui. Je te donne une serviette.
-Te déranges pas, je trouverai. » Je ne pouvais pas m’empêcher d’être désagréable, Marie-Noëlle me regardait, déçue, le joli sourire avait disparu, elle baissa les yeux. Jean-Marc était sur la terrasse, il rentra dans le salon.
-Bonjour Lieutenant !
-Il y a un Lieutenant ici ?
-Bonjour eve anne voulais-je dire. Pardonne-moi, mais je ne suis pas habitué.
-……………………………………………….
-La balade s’est bien passée ? » Je le regardais fixement, sans dire un mot. Je ne comprenais pas cette force maléfique qui voulait absolument détruire. Je n’avais pas prévu de le rencontrer ici, à mon retour. J’en étais contrariée.
«Excuse-moi, je m’en vais. A demain Marie, ne t’en fais pas, ça va aller. » Marie-Noëlle ferma la porte, et resta silencieuse un moment, le front collé à la porte. Et moi j‘éclatai une fois de plus.
« Je ne peux pas, je ne peux pas, je fais tous les efforts possibles, mais je ne peux pas ! Je vais me tuer. Je n’en peux plus. » Marie-Noëlle ne répondit pas, elle s’en alla dans la salle de bain, et se fit couler un bain. J’arrêtais de justesse la méchanceté qui me venait aux lèvres. Je téléphonai à ma maman pour lui demander de préparer ma chambre. Je sortis ma valise, et mis dedans toutes les fringues qui me tombaient sous la main. J’entrais dans la salle de bain prendre mes affaires de toilette. Marie-Noëlle était dans la mousse, et elle pleurait en silence. Je me changeai, et attendis sur le canapé. Mes mains tremblaient, mes mâchoires étaient crispées à me faire mal. Elle sortit de la salle de bain avec le peignoir blanc en éponge. Avec une serviette, elle se frottait les cheveux. Elle s’arrêta, me fit face. Elle regarda ma valise posée sur le parquet. Doucement, elle laissa tomber le peignoir sur le tapis.
« Tu veux peut être me dire que c’est à mon tour ?
-Non, simplement te faire voir tout ce qui t’appartient et que tu veux détruire. Si tu veux me quitter, fais-le. Tu ne seras jamais heureuse eve anne. Tu dis que tu m’aimes, mais tu me fais mal. Tu ne veux plus de moi, et tu ne veux pas de lui non plus. Tu as peur de me perdre, et tu as peur de lui. Jean-Marc est un prétexte. Tu ne veux que te détruire, et moi avec. À ta place je me ferais soigner. Je te rappelle que c’est toi qui a commencé avec le colonel, et tu n’as pas assumé. Alors, laisse-moi. Je ne suis pas sûre que j’aime Jean-Marc. Mais je ne veux pas me pourrir la vie avec toi. Et je plains sincèrement Christian, il ne sait pas où il met les pieds. » Je regardais fixement le mont de vénus, épilé de frais, doux comme du velours. J’essayai d’y voir la marque de leurs turpitudes. Mais je n’y voyais rien, il était beau, les lèvres bien fermées, le clito, effrayé sans doute, s’était caché. Pourquoi n’ai-je pas bondi pour prendre cette merveille à pleine bouche ? Toujours dévêtue, elle sortit sur le balcon, sans se soucier que des voisins pouvaient la voir, et elle s’allongea sur la chaise longue. Cela voulait sans doute dire,
« J’attends que tu t’en ailles » Je pris ma valise, et sans un mot, je sortis. J’aurais voulu que tout se passe autrement.



Elle avait sûrement raison, j’étais malade..


  Chrysalide G tn Chrysalide D 

 

Jeu 7 jun 2007 1 commentaire

Ce chapitre est sidérant! Tout y est si brusque, si violent! Tu dépeins admirablement bien la montée de ton dépit quand tu pédales comme une enragée sur ton vélo, pour aboutir à cette explosion finale quand tu retrouves Marie-Noëlle avec Jean-Marc! Ce chapitre est vraiment drôle au début (mais je ris jaune quand même), et vraiment tragique à la fin. Bisous. Ophélie

Ophélie Conan - le 27/05/2010 à 22h26

Oui, ce fut une période difficile. Je ne sais pas si je l'ai décrite aussi tragiquement que je l'ai vécue. De le relire me fait encore mal.

 

eve anne