Le blog d'eve anne, Madrid.

                              

 

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XXVII-Ma vie en rose.
 

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Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !

A. Rimbaud

                                        Le début de l’année 92, fut sans évènements particuliers. Jusque là, j’avais vécu à cent à l’heure, et là, je ressentais que je n’avais plus d’autres envies que de savourer le bonheur que j‘avais acquis. J’avais un mari amoureux, un beau mec, que je découvrais chaque jour un peu plus ; avec un peu plus de bonheur. Ce qui me plaisait le plus, c’est de constater l’énergie qu’il dépensait à vouloir me rendre heureuse. Je n’avais plus rien à désirer, il allait au devant de mes désirs. Et même quelques fois, pour des babioles, si le ton montait un peu, il éludait pour éviter l’affrontement. Je le sentais devenir plus amoureux qu’il ne l’était avant notre mariage. Il voulait toujours que je sois la plus belle, la plus chic, il choisissait avec moi mes fringues, mon maquillage, il ne vivait que pour moi. Seul inconvénient à cela, c’est l’étouffement progressif dans lequel je me sentais enfermée. J’avais de plus en plus de mal à retrouver Marie-Noëlle, et si je ne la voyais pas au moins une fois tous les deux jours, rien n’allait plus. Je devenais désagréable, ulcérée, mal à l’aise. Nous avions de plus en plus de difficultés à trouver un coin tranquille pour faire l’amour. Elle allait régulièrement à Villacoublay, et le studio nous accueillait pour une ou deux heures. Je pensais que le Commandant Ducrocq n’était pas dupe. Maud que je ne pouvais voir que rarement alla jusqu’à nous prêter la maison de sa maman. Là c’était pratique, c’était en ville, c’était confortable, et sans temps de voyage, on se consacrait plus de temps. S’il n’y avait pas eu cette solution, je sais que mon mariage aurait volé en éclat. Christian me faisait bien l’amour. Souvent, le soir, le matin, il était généreux, inventif, il me connaissait bien, et faisait en sorte que je sois heureuse. Et je l’étais. Curieusement, j’aurais pu me passer facilement de son amour. Mais de celui de Marie-Noëlle, je ne pouvais pas. C’était l’essence de ma vie. Chose étonnante, Marie-No était exactement dans la même disposition d’esprit. J’allais dire : dans la même disposition d’amour. Souvent elle m’appelait au téléphone, ainsi on s’appelait plusieurs fois par jour.
Simone était toujours prête à faire l’amour avec moi. Entre nous, c’était toujours les mêmes liens : amours, travail et complicité. Simone avait souhaité revoir Maud. Maud est venue à Paris, et elles se sont retrouvées au studio. Et moi, la môme blasée, la femme généreuse en amour, j’ai connu les prémices de la jalousie. J’ai dû le laisser voir. J’ai senti que Simone regrettait. Ça ne pouvait pas être ses instants avec Maud. Peut être ses dons extra lucides fonctionnaient aussi à l’envers. Maud me téléphona, et me parla sans détour. Sa franchise, son honnêteté, et sa voix douce, me ramenèrent à la raison. En fait, j’aimais jouer les femmes éparpillées, à condition d’avoir la vedette. Je voulais être la femme universellement désirée. Et ça, c’était autre chose, et ça ne dépendait pas de moi. Maud me demanda quand j’avais l’intention de lui donner une petite fille. Je trouvais qu’elle insistait beaucoup. Et elle me répétait toujours :
« Ce mariage, je ne le sens pas dans la durée. S’il explose, je ne te verrai plus. S’il y a un bébé, tu auras besoin de moi, parce que je ferai tout pour t’aider, sans rien te demander en échange. » J’étais profondément troublée. J’aimais mon mari. Bien sûr que je voulais une petite fille. Pourquoi ce mariage ne durerait-il pas ? On s’entendait bien, je faisais attention pour voir Marie-No. Je sais qu’il y a toujours le risque que ma sœur fiche le bordel entre nous. Je pense qu’elle a dû essayé de le faire mais que Christian ne l’a pas crue. D’un autre côté, si on se séparait, je n’aurais plus aucune chance d’avoir un bébé. Si je devais en faire un, ça ne pouvait être qu’avec lui, je ne me voyais pas avec un autre homme. Alors, je décidais de jeter ma plaquette de pilules. Je prévins Marie-No, Simone, Maud. Je ne dis rien à Christian. Ça ne le regardait pas, je voulais avoir une fille, je ne voulais pas lui donner une fille, le distinguo était énorme.
Et la vie continua comme ça, sans problèmes particuliers. Tous les mois, à date fixe, Marie-No se renseignait pour savoir si « ça y était », elle connaissait mon cycle aussi bien que le sien. Et c’est au mois d’octobre, fin octobre, que le miracle se produisit. Il faut dire, qu’il y eut un soir de ce mois d’octobre, où j’avais fait l’amour comme d’habitude, mais j’avais ressenti bizarrement d’autres sensations, et j’avais pensé :
« voilà, c’est fait, je le sens » Marie-Noëlle sembla être sincèrement heureuse que je lui annonce. Et elle me répondit qu’elle, elle ne se sentait pas prête, et qu’elle n’était pas sûre de l’être avant longtemps. Pourtant, son ménage marchait bien. Elle semblait heureuse. Ma grossesse confirmée, les choses, insidieusement, commencèrent à changer, je me transformais, pas seulement physiquement, je n’en étais pas encore là, mais dans ma façon de penser. Je ne prévins Christian qu’un mois plus tard. Il fut excessivement heureux, s’étonna de ne pas avoir été prévenu plus tôt. Ma réponse était aussi nulle que la raison qui m’avait fait agir ainsi. :
« Je voulais être sûre, je n’étais pas sûre de pouvoir le garder. » En réalité, c’était beaucoup plus grave que cela. J’avais un enfant dans le ventre, ça sera une petite fille, et je n’avais plus besoin de lui. Dans ma petite tête, c’est ça que j’avais trouvé. Je n’avais plus besoin de lui. Bon, ce n’était pas aussi simple, mais mon besoin d’amour s’effilochait, je me sentais me recroqueviller sur moi. Mon bébé était à moi, et à Marie-No. Point barre.. D’ailleurs j’étais étonnée de ne pas être grosse, je trouvais que le temps était long. Je travaillais toujours bien évidemment, et heureusement. Et puis j’avais des tonnes d’idées farfelues qui me traversaient l’esprit. Allais-je recommencer à sombrer dans cette dépression mortelle, mortelle pour moi, et pour les autres. J’avais quand même le réflexe au moins de vouloir protéger Marie-No. Je me réfugiais dans les bras de Maud, qui, avec sa maturité généreuse, me vint en aide de toutes ses forces. De tout son amour peut être ? Maud prit le parti d’exister dans ma vie, quitte à affronter de face son p’tit con de fils. Je lui disais que Christian était la crème des maris, que je n’avais rien à lui reprocher, mais elle était sûre de contraire. Elle prétendait que pour une femme enceinte, le refuge était dans le couple, et s’il n’existait pas, il y avait un problème. Cette position m’était désagréable, je ne voulais pas être l’enjeu de cette lutte entre la mère et le fils. Je le fis comprendre à Maud, qui fit l’effort de se résoudre à une action moins négative. Elle me fit rencontrer une psychologue, dont la jupe courte et les jambes me firent rêver plus que ses remèdes. Je pense que Maud lui avait tout expliqué, puisque je fus étonnée du peu de questions qu’elle me posait. Mais elle revint souvent me voir, le week end principalement, et l’on parlait longuement. Sa présence me faisait beaucoup de bien ; Elle découvrit peu à peu mes fêlures. Elle était adroite ; quand elle arriva avec un somptueux décolleté, elle sut où était mon point faible. Est-ce que je devins amoureuse du docteur Patricia Lemaire ? Sûrement, pourquoi l’aurais je épargnée ? Grâce à elle, j’avais retrouvé une vie quasi normale. Je sentais bien un peu de jalousie du côté de Marie-No, mais elle était beaucoup trop respectueuse des sentiments des autres pour le manifester. Maud aussi, se sentait un peu à l’écart, mais à tort, Patricia ne profita jamais de son avantage. J’étais en attente, mais il ne se passait rien. Je sentais nettement et à l’évidence, que ma vie ne tenait qu’à sa présence. A Paris, je continuais à travailler avec acharnement. Il me semblait que, passé le seuil de l’agence, je changeais de vie. Je me sentais plus forte, avec une pêche d’enfer. Simone sans doute renseignée par Maud, avait une action apaisante. Elle ne me proposait plus de ces rencontres d’amours violentes. Je travaillais, et cela remplissait mes aspirations, j’étais contente de réussir et d’avancer dans mes entreprises. Mon projet d’agence de mannequins prenait corps, et je m’y employais avec énergie. Dès le troisième mois, je sentis que je ne rentrais plus dans mes jupes, ni mon jean. Les choses sérieuses commençaient. Ma libido tomba quasiment à zéro. Je n’avais plus envie de sexe, homme ou femmes. Marie-No s’en inquiéta, Maud et Simone trouvèrent cela normal. Patricia disait que c’était momentané, que cela correspondait à un seuil dans l’évolution de ma grossesse. J’avais une autre explication. J’étais en attente de Patricia, et le reste ne m’intéressait plus. Cette femme concentrait tous mes désirs, et me laissait froide aux autres propositions. Christian montrait avec moi une patience d’ange. Je savais que je le faisais tourner en bourrique. Je savais que je lui parlais comme à mes bottes. Mais le soir venu, il me caressait les seins jusqu’à temps que je m’endorme, et j’étais au paradis. J’ai, toute ma vie, développé l’obsession de mes seins. Et là maintenant ils se modifiaient peu à peu. Ils devenaient plus ronds plus volumineux, plus sensibles aussi, les tétons étaient presque toujours érigés, et me faisaient mal quelques fois. Christian me passait du lait apaisant, et cela me faisait le plus grand bien. Il me caressait le ventre, collait son oreille, et j’aimais voir sa tête posée sur moi. Et puis il me couvrait le pubis de baisers, chuchotant à « la porte » quelques mots à l’attention de notre (supposée) fille. Il savait s’occuper de moi. Il savait quand j’étais demandeuse, et quand c’était le contraire. Il avait le don de m’aimer. Et quand je disais ça à Maud, elle répétait inlassablement que ça cachait quelque chose. Durant cette période, je pensais de plus en plus à Michèle. Elle connaissait sûrement mon état, diffusé par « radio Madrid », et je sentais qu’elle était heureuse pour moi. Et moi je pensais que si elle avait été là, je n’aurais eu besoin de personne d’autres. Ma belle Michèle, donde estas ?
Les choses sont souvent reliées entr’ elles par des liens bizarres. Maud me tenait souvent compagnie, et comme je ne disais pas grand-chose de moi, de peur de faire des gaffes, c’était souvent de ses amours passées que nous parlions. Elle était prof de philo. Pourquoi ne le savais-je pas encore ? Elle enseignait au lycée de Creil, le lycée Jules Uhry si je me souviens bien. Et là, je suis bien placée pour savoir que les amours des jeunes filles, font la gazette du lycée. Mais je devenais curieuse :
«Mais toi, Maud, tu avais bien des aventures, une en particulier qui t’a marquée ?
-Oui, bien sûr, mais j’ai du mal à en parler, parce que je l’aimais beaucoup, et j’ai beaucoup souffert quand elle m’a abandonnée. Elle était mariée, et enseignait dans le même lycée. J’ai eu beaucoup de mal à m’en remettre.
-Et comment s’appelait-elle cette femme indigne ?
-Tout le monde l’appelait Mika. C’était un diminutif bien sûr, comme en ont toutes les espagnoles.
-Hé bien moi je n’en ai pas ! Et ma mère non plus. Ou alors elle ne m’en a jamais parlé, cette chipie !»  Et en disant cela je ressentis une brûlure qui partit de la gorge, resta un moment dans ma poitrine puis se dirigea vers mon ventre. Ce fut une douleur atroce.
«Comment as-tu dis qu’elle s’appelait ?
-Mika.
-Mais son nom ?
-Je ne suis pas sûre de m’en souvenir, » mentit-elle.
-Elle t’a quittée pour une autre femme ?
-Quand le remplacement qu’elle faisait à Creil s’est terminé, elle est partie pour en faire un autre à Compiègne. Je ne l’ai jamais revue. J’ai appris tout à fait par hasard, qu’elle m’avait quittée pour une de ses élèves, une gamine. Une jeune goudou de 14/15 ans.
-Et tu connaissais son mari ? Elle enseignait quoi ?
-Je l’avais vu quelques fois, il s’appelait Ludovic. Elle enseignait L’espagnol. »
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Je me réveillais avec difficulté. Je sentais ma tête lourde, et j’entendais un bruit infernal qui résonnait entre mes tempes. De mes yeux à demi ouverts, je ne voyais que des lignes horizontales, sombres et lumineuses. J’avais l’avant bras qui me démangeait, il fallait que je me gratte. J’avais les yeux fermés, et ses lignes lumineuses étaient visibles, et j’en étais éblouie. Je sentis quelque chose de frais sur mon front, et j’ouvris un œil.
«Ha c’est toi Patricia ? Pourquoi tu me réveilles ?
«Pour te dire que tout va bien !
-Mais tout quoi ? Où es Marie-No ?
-Elle va venir, on l’a prévenue.
-Mais de quoi ?
-Tu viens d’avoir un malaise. Tu t’es évanouie. Mais ça va maintenant. Le bébé va bien, et toi aussi. C’est Maud qui a appelé les secours.
-Je suis éblouie par le store ! Que m’est il arrivé ?
-On ne sait pas, Maud te parlait, et tu es tombée dans les pommes.
-Oui, je me souviens, j’ai eu très mal, je ne sais pas pourquoi ? Où est Maud ? -Elle est partie téléphoner à son fils.
-Qu’elle le laisse tranquille, je n’ai pas besoin de lui. Je n’ai besoin de rien. Je suis fatiguée. Quelle heure est-il ?
-17 heures. -Marie-No sait où je suis ? Elle va encore dire que je lui casse les couilles.
-Oui, peut être.
-Mais, je suis où ?
-A Saint Côme, pas loin de chez toi.
-Et pourquoi es-tu là ?
-Maud m’a appelée. Elle ne comprend pas ce qui a bien pu se passer.
-Je me souviens maintenant. Pauvre Maud, elle ne pouvait pas deviner.
-Deviner quoi ? Dis-moi tout.
-Pas maintenant, ce serait trop long. Quand elle reviendra. J’ai envie de dormir.
-C’est la perfusion, il n’y en a plus pour très longtemps. Je te laisse te reposer, je ne suis pas loin.»  Je me suis réveillée plus tard, je me sentais bien, je n’avais plus de perfusion, il faisait nuit. Seul un rai de lumière passait sous la porte. Je ne savais pas où était la lumière, j’avais envie de faire pipi. Je me mis au bord du lit, et je me levais. La tête me tournait, je me rassis. J’entendis du bruit dans la chambre. Mes yeux s’étaient habitués à l’obscurité. Je voyais bien quelqu’un qui se levait du fauteuil dans le coin.
«C’est toi Marie-No ?
-Bien sûr, attends je vais te donner la main.
-Que fais-tu là ?
-Je suis venue pour t’embrasser, et comme tu dormais, j’ai attendu que tu te réveilles.
-Je suis encore en train de te compliquer la vie ! Dis-moi que je te casse les couilles.
-Tu illumines ma vie. Mes couilles vont bien merci. Qu’est-ce qui ne va pas mon chat ?
-J’ai reçu un choc. C’est idiot, parce que ça ne change rien.
-Mais encore ?
-C’est Maud !
-Elle te fait des misères ?
-Non, elle était l’amie de Michèle avant moi.
-Ben voilà, vous aurez de la conversation pour l’hiver !
-Moques toi. Je t’assure que ça m’a fait drôle, et maintenant, je ne sais pas pourquoi ça m’a fait cet effet là. Il faut que j’aille aux toilettes ! Donne-moi la main. Quelle heure est-il ?
-Vingt deux heures. Ton mari est venu, il est reparti.
-Il faut que tu repartes aussi, sinon tu vas manquer les couleurs.
-J’ai tout mon temps. Tiens voilà Maud. Je vous laisse. Nostalgie nostalgie. Allez, remets toi, je t’aime. Bonsoir Maud, je te laisse la place, promets moi de ne plus lui faire de misères !» Et Marie-No quitta la chambre.
« Mais pourquoi elle me dit ça ? Comment vas-tu ma douceur ?
-Je vais bien, je vais t’expliquer.
-Tu te souviens, le jour du mariage, tu m’as demandé si c’était Simone qui m’avait tout appris ?
-Oui, je me souviens.
-Hé bien, celle qui m’a tout appris, s’appelait Michèle, elle avait 14 ans de plus que moi, elle était prof d’Espagnol en remplacement à Compiègne. J’avais 14 ans 10 Mois et 11 jours quand on s’est vues pour la première fois.. Et nous nous sommes séparées huit ans plus tard, pour une connerie que je regretterai toute ma vie. Mika est le diminutif de Mikaela alias Michèle en espagnol. Michèle a quitté son mari pour moi. Elle a divorcé pour vivre avec moi. Elle a déménagé pour me suivre à Lille, elle a repris ses études pour vivre plus longtemps avec moi. Elle m’a consacré toutes les secondes de sa vie pendant huit ans, et j’ai appris récemment que depuis cinq ans elle téléphonait régulièrement à ma mère pour avoir de mes nouvelles. Voilà, tout est dit, ou presque, tu ne pouvais pas savoir, ce n’est pas ta faute, mais ça m’a fait un choc, c’est idiot. » Maud était assise sur le lit, et pleurait comme une gamine. Je la tenais par les épaules, et avec le drap, je tentais d’éponger ses grosses larmes.
« Je te demande pardon, je ne savais pas, c’est la vérité, je suis heureuse que ce soit toi. C’est une femme exceptionnelle, qu’elle m’ait quittée pour toi, je suis sûre de le comprendre et de lui pardonner. » Je sortis de la clinique dès le matin. Bien sûr Christian ne sut jamais le pourquoi de ce malaise. Quand je racontais l’évènement à Simone, elle fut à peine étonnée.
«Les rencontres ne sont pas toujours dues au hasard. Ou bien le hasard fait bien les choses. Cette histoire est curieuse, mais savoureuse aussi dans un sens. »
Le reste de ma grossesse, fut beaucoup plus calme. J’avais acquis cette sérénité qui fait que les femmes enceintes ont souvent « bonne mine ». J’avais abandonné toutes prétentions à la beauté. Je devenais vraiment très grosse, et ma poitrine menaçait d’éclater. J’avais le visage marqué, je me trouvais affreuse. En plus, il faisait très chaud, et je le supportais mal. Je me reposais en tout sur mon mari, qui se montrait d’une disponibilité parfaite. Il n’y eut plus jamais de conflit pour des bricoles, il était patient, et efficace. Marie-No était inquiète pour moi, elle souffrait beaucoup de notre « séparation », elle m’avouait qu’elle se caressait souvent tellement elle était en manque.
«Mais ton mari ?
-Quand il est épuisé, j’ai encore envie ! Toi, tu savais me satisfaire, lui n’y arrivera jamais. »
-Tu peux aller voir Maud !
-Tu es folle, c’est toi que je veux, et je voudrais bien que tu te dépêches un peu ! »



Comment ne pas être comblée de ressentir autant d’amour ?



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tn MelusineG

tn MelusineD

 

Sam 26 mai 2007 1 commentaire

Quelle aventure! Décidément, avec toi, ma chère eve anne, on ne s'ennuie pas! Voici maintenant la belle Michèle qui refait surface par l'intermédiaire bien involontaire de Maud! Quelle histoire! C'est extraordinaire! Et cette perte de connaissance! Magnifique de vérité psychologique! Au fil de ma lecture, si j'en juge par l'absence de commentaires à la fin de chacun de tes chapitres, je m'étonne qu'on ne te lise pas davantage. C'est dommage, car ton histoire mérite vraiment le détour. Ta narration est bien menée, toujours avec humour et drôlerie, avec, en prime, des personnages étonnants et vrais de complexité psychologique. Peut-être que ta présence sur Erog, sélectionne les internautes et te prive des visiteurs épris de lecture? Si tu m'y autorises, j'aimerais publier quelques extraits de "Les Tribades" sur mon blog. Serais-tu d'accord? Je t'embrasse, ma douce. Ophélie

Ophélie Conan - le 15/07/2010 à 23h16