Le blog d'eve anne, Madrid.

Avant propos.

Ce récit, porno-dramatique est de pure imagination. Je suis tombée par hasard sur le nom de Goeulzin sur ma carte Michelin. Je n’y suis jamais allée, je n’en avais jamais entendu parler. Et tous les détails de ce village, viennent du site qui présente l’historique de la cité, et d’autres, comme les personnages, sont purement fictifs.
Si par hasard une ressemblance était relevée, prière de prendre contact au plus tôt. J'adresse également toute ma sympathie aux habitants de Goeulzin, je promets de m'y rendre à la prochaine occasion, et goûter à la "bistoule" du café du commerce !!

 

CalvaireMarguerite Dupain était une femme au grand cœur. Pourtant on ne peut pas dire qu’elle avait été gâtée par la vie. Née de parents miséreux de la région de Douai, à Goeulzin plus exactement, elle avait, toute sa jeunesse, traîné ses galoches le long du canal, trouvant dans cette campagne ouvrière tous les motifs qui pouvaient alimenter ses rêves. Elle s’imaginait par exemple qu’un intrépide marinier l’emporterait un jour sur sa péniche, et l’emmènerait ainsi de l’autre côté du monde, là où il n’y aurait que joies et que richesses. Son père, fut l’un des derniers ouvrier de la dernière brasserie du village, et comme bien souvent, il était le meilleur client de son patron. Mais dans sa misère, elle avait de la chance, les effets de l’alcool se manifestaient chez lui par la somnolence plus que par la violence. Sa mère avait travaillé quelque peu aux champs, arrachant les betteraves pour la sucrerie d’Escaudain, puis avait trouvé un emploi plus régulier à la « Grande Lainière » La pauvre femme n’avait pas profité longtemps du bénéfice de cet emploi, elle fut emportée par la tuberculose, qui faisait à l’époque des ravages considérables, dans ces contrées de misère. Elle avait tout juste eu le temps d’initier Marguie aux plaisirs du tricot. Sa maman était considérée comme la meilleure tricoteuse du village. Pour faire de rapides progrès, Marguie n’aurait pu trouver meilleure maîtresse. Elle n’avait ni frère ni sœur, et comme tous les enfants seuls, elle recherchait instinctivement l’amitié, ou peut-être déjà l’amour.
Elle n’était pas particulièrement jolie, mais pas repoussante. Comme toutes les filles un peu rondes, on se gaussait de ses formes, mais dans l’ombre des sous-bois, bien des garçons, et bien des hommes du village ont aimé s’en rapprocher. C’est ainsi qu’elle fut initiée très jeune aux plaisirs galants. Elle n’en tirait aucun revenu, que le plaisir, et encore, s’agissait-il de le donner plutôt que de le recevoir. Elle ne refusait jamais rien, à qui lui demandait gentiment. Elle aimait la douceur, haïssait impolitesse et méchanceté. Elle ne donnait pas de rendez-vous, elle savait qu’en se rendant au Calvaire, au croisement des rues de Douai et d’Oisy, elle rencontrerait fatalement un homme qui aurait « besoin » d’elle.
Quand le temps était à la pluie, elle se réfugiait dans ce qui restait de la Chapelle Notre Dame de la Miséricorde. Et là, quelque fois, attendant un éventuel galant, elle essayait de déchiffrer les inscriptions mystérieuses gravées dans le socle de la statue de la Vierge Reine. Mais quand il faisait soleil, elle aimait batifoler sous les murailles du château, du côté de la tour carrée. Quand elle arrivait au château, elle prenait garde à ne faire aucun bruit. Un soir d’été elle s’était presque trouvée nez à nez avec un couple de messieurs du village, près du pavillon de chasse, qui se faisaient quelques petites gâteries. Bien sûr, elle les avait reconnus, l’un d’eux d’ailleurs était l’un de ses plus fidèles partenaires. Elle se rendit compte que cet endroit était le lieu privilégié des hommes, quand ils préféraient se retrouver entre eux. Cela ne choquait nullement Marguie, bien au contraire, elle se plaisait à profiter du spectacle, qui par moment lui procurait quelques petits picotements. Ces fois là, l’homme qui la retrouvait ensuite, ne regrettait pas d’être venu. Souvent, c’était la rencontre de plusieurs hommes. L’un d’entre eux, toujours le même, arrivait toujours accompagné de deux ou trois copains. Pendant qu’il se faisait prendre par deux hommes à la fois, il engloutissait avidement le troisième. Ce spectacle-là avait le don d’emporter Marguie vers les sommets du plaisir, et sur place, elle se donnait avec frénésie le plaisir suprême. Bien sûr, ces jeux à trois hommes, elle les avait déjà pratiqués, et elle se plaisait à jouir de cette quantité de semence qu’elle portait en elle, quand la partie était finie.
Tout le village bien sûr connaissait Marguie et sa générosité. Aucune femme ne l’ignorait, et toutes se doutaient que, peu ou prou, leur bonhomme de mari avait au moins une fois profité de l’aubaine. Mais il y a, même à la campagne, toutes les tendances de l’amour, et quelques fois, des femmes ont sollicité les bienfaits de Marguie. C’était pour faire plaisir, c’était pour faire du bien, Marguie n’avait pas de raison de refuser. D’ailleurs elle avait appris les finesses de cette spécialité avec passion, elle trouvait le corps des femmes d’une douceur parfumée, irrésistible. Un soir, la « Grande Henriette » est venue avec tout un attirail, pour demander à Marguie de lui raser le mont de vénus, et de lui faire un minou tout neuf. Marguie s’y employa, et trouvant le résultat des plus plaisants, demanda à Henriette de lui rendre la politesse. Depuis lors, Marguie a toujours entretenu son « jardin secret » de cette manière. Mais, les détails de sa nudité, qui furent révélés par cette nouvelle présentation, ne plurent pas à tout le monde. Marguie avait de ce coté là, quelques particularités, comme bien des femmes, mais les hommes n’aiment pas toujours s’en rendre compte. Marguie avait un clitoris très développé, et très en dehors des lèvres, ce qui faisait dire à certains qu’elle était capable de « prendre » les femmes du village « aussi ». Le nombre de ses prétendants diminua quelques peu, certains hommes l’évitaient, ils n’aimaient pas. Ce pseudo sexe masculin en réduction les faisait fuir. Marguie ne pouvait leur en vouloir, mais elle ne changea rien. Elle était fière de son anatomie, de son « petit bout d’homme » comme elle disait en plaisantant. Qu’importe, on la vit souvent, assise au pied de la croix, tricotant pendant des heures, attendant l’occasion de rendre service.
Les femmes du village, par contre, se rapprochèrent. Elles étaient en admiration de la rigidité de sa proéminence, considérant cela comme une curiosité, qu’elles auraient aimé partager.
C’est à cette période qu’elle perdit son père. Une victime de plus au crédit de la « bistoule ». Oh, il n’était pas bien vieux, mais au moins lui, n’était pas mort de la silicose. Marguie fut très affectée par cette disparition, et chercha un emploi à plein temps qui occuperait toute sa vie. Elle le trouva à la laiterie du village, là où l’on fabrique quantité de fromages de toutes les sortes. Elle n’eut aucun mal à se faire embaucher. L’usine n’est pas si loin, et tout le monde la considérait comme une « bonne fille ». Est-ce que ses embaucheurs n’espéraient pas profiter de ses talents ? C’est tout à fait possible. Marguie savait faire plaisir, elle donnait beaucoup, de sa personne ou de ses tricots, elle ne recevait jamais rien en retour, mais c’était comme ça.
Le travail n’était pas difficile. Il y avait une chaine métallique, des pots de yaourt en verre circulaient, entraînés par cette chaine, et le travail consistait à rassembler 24 pots dans un panier en fil de fer, et d’empiler les paniers sur une palette au sol. Un ouvrier spécialisé venait chercher la palette avec un engin, et la conduisait en chambre froide. Cela pendant 9 heures par jour, et six jours par semaine. Marguie était heureuse, elle gagnait peu, mais comme elle n’avait pas de besoins, c’était parfait. Le jeune ouvrier sur son engin, trouvait Marguie à son goût. Il la trouvait gentille, discrète, polie, souriante. Il aimait aussi ses formes rondes. C’est vrai qu’elle n’avait pas beaucoup maigri, et comme elle se trouvait bien comme ça, il n’y avait vraiment pas de raison de se priver de quoi que ce soit. Marguie sentait bien l’effet qu’elle faisait sur le jeune Edmond. Elle le trouvait gentil et mignon, et s’il lui demandait, elle ne lui dirait pas non. Mais cela se passa différemment.
Il apprit qu’elle irait avec Henriette au bal des pompiers de Montchécourt. Il se débrouilla pour s’y rendre. Habillé de son beau costume, et de sa cravate à rayures, il la vit dès qu’il arriva, tant son décolleté était lumineux et attirant. Son cœur se mit à battre, mais de peur de se faire doubler, il marcha droit sur elle pour l’inviter à danser la première valse musette qui venait de débuter. Marguie fut très heureuse de le voir, elle ne s’y attendait pas. Il faut dire que de Douai à Montchécourt, ça fait une trotte ! Edmond avait pris sa mobylette, et par n’importe quel temps, pour revoir Marguie, il serait venu. Le courant passa tout de suite entre les jeunes gens. Edmond était enivré du parfum de Marguie, aveuglé par le creux profond entre les seins, et le sourire indémontable qu’il discernait dans son regard. Marguie trouvait qu’il dansait bien, et quand c’était un tango, elle sentait contre elle le brûlant désir qu’il avait d’elle. Henriette vit tout de suite que « ça marchait » entre-eux, et n’imposa pas sa présence. Edmond invita Marguie à « sortir » ce qu’elle accepta sans hésiter. Mais tout se passa différemment. Au lieu qu’il déboutonne son pantalon comme le faisaient tous les autres, il commença par des caresses, des petits baisers, sur la joue, dans le cou, sur les seins rebondis. Puis il l’embrassa sur la bouche, comme au cinéma, comme un amoureux. Elle se rendit compte qu’elle n’avait jamais embrassé un homme sur la bouche, elle avait toujours sucé des sexes, avalé de la semence, elle s’était offerte en levrette, presque toujours.
D’autres la sodomisaient systématiquement, mais de baisers et de caresses, il n’y en avait jamais eu. Au fond c’était un peu comme si les baisers et les caresses étaient uniquement réservés à l’amour. Elle se laissa faire, lui laissa la direction des opérations, et y prit un plaisir nouveau mais indescriptible. Il n’y eut rien d’autre ce soir là, elle ne demanda rien de plus, et Edmond était content de lui. Un jour, peut être, elle l’autoriserait à « aller plus loin ».
Marguie avait hérité de la maison de ses parents. Une maison ouvrière dans le coron de la Molette. Ce n’était pas le luxe, mais c’était « sa maison ». C’était simple mais propre. Derrière il y avait une petite courette au fond de laquelle se trouvaient les traditionnelles cabanes à lapins, le pigeonnier et le poulailler. A l’intérieur, tout rappelait sa passion du tricot. Il y avait des modèles, des pelotes, des aiguilles, et un chat rouquin enroulé sur le coussin du fauteuil en osier. Marguie invita Edmond à venir dîner un samedi-soir. Il accepta tout de suite, et le samedi suivant, il sonnait à la porte avec un joli bouquet de « marguerites » et de bleuets. Marguie n’en revenait pas. Un garçon lui offrait des fleurs !
Le repas fut des plus simples, mais excellemment cuisiné. Edmond n’avait d’yeux que pour sa bien-aimée. Son sourire et son regard pétillant remplissaient toutes les secondes de sa vie. Mais il était très timide. Marguie finit par le prendre par la main, et l’entraîna dans la pièce à coté, où ils basculèrent sur le couvre-lit de satin-broché. Ce fut une première fois pour tous les deux. Marguie n’avait jamais fait l’amour dans un lit, Edmond n’avait jamais fait l’amour non plus. Ils n’avaient jamais ni l’un ni l’autre passé une nuit entière à aimer. Ce fut le plus beau rêve exaucé ce soir là. Marguie avait pris garde de ne rien faire de sa propre initiative qui aurait pu trahir l’expérience qu’elle avait des choses du sexe. Elle avait deviné, instinctivement que Edmond ne devait rien connaître de ses turpitudes de jeunesse. Bien sûr et comme toujours dans ces cas là, les amis qui vous veulent du bien s’empressèrent de noircir l’image de Marguie, mais Edmond n’y crut pas un seul instant, tant sa compagne avait fait preuve de mesure, et de bienséance dans leurs rapports depuis le début de leur histoire. Pour couper court à ces médisances, Edmond demanda la main de Marguie. Cela lui vint naturellement, c’était l’aboutissement logique d’un bonheur indicible. Marguie accepta sans hésiter. Depuis qu’elle « sortait » avec Edmond, elle n’avait pas eu envie de retourner au Calvaire, à la Chapelle, ni même mater les édiles sous les murailles du château. Le mariage avec Edmond lui paraissait être la consécration ultime d’une rencontre inespérée.
Le mariage eut lieu trois mois plus tard. Ce fut très simple, seuls quelques copains de travail, et quelques passionnées de tricots furent invités. Et tout se passa pour le mieux. Marguie était décidée à en faire « un peu plus » pour la nuit de noces, si elle sentait qu’Edmond était demandeur. Et il le fut, et elle le fit. Elle prit le risque de lui apparaître entièrement nue, ses complexes l’avaient enfin abandonnée. Edmond pensa qu’elle était magnifique. Ses courbes harmonieuses, cette peau satinée d’une blancheur de lait, cette poitrine abondante aux tétons « à la fête » et ce magnifique bas ventre avec ce « petit bout d’homme » exacerbé ! Les longs cheveux brun-roux ramenés devant son épaule descendaient plus bas que le sein épanoui. Les hanches larges et les cuisses potelées, semblaient attendre les caresses. Bien sûr, il avait déjà vu, senti caressé embrassé toute cette chair proposée, mais c’était la première fois qu’elle se tenait nue, debout devant lui, éclatante de rondeurs et parfumée de désirs. Ce fut le cadeau de mariage qu’elle lui offrit. Et puis elle eut envie de ce sexe tendu aux veines saillantes, il lui sembla plus gros, beaucoup plus long. Jamais il n’avait été bandé à ce point. Alors elle demanda :
« Tu sais ce dont j’ai envie ?
– Si ça pouvait être la même chose que moi, ce serait bien.
– Ferme les yeux, je ne veux pas que tu me regardes faire, sinon je n’oserai pas.
–Vas-y, je ferme les yeux » Et le bel Edmond dans tous ses états s’étendit sur le lit. Marguie avec un maximum de douceur approcha sa bouche, et sans y mettre la main commença à lécher doucement le gland vermillonnant de désir, puis elle se jeta sur le sexe avec avidité. La sensation qui atteignit Edmond fut foudroyante, il n’avait pas encore ouvert les yeux que tout son sexe se vida dans un jet puissant. Marguie s’attendait à cette éventualité, et avala la grande quantité de semence qui sortait en longues saccades répétées. Elle retrouva un goût qu’elle avait oublié, elle le retrouva avec un plaisir intense, si intense que son orgasme eut une violence inouïe. En moins de deux minutes, ils furent tous les deux au bout de leur désir, épuisés, luisants de sueur, le souffle court. Ils s’endormirent.
Mais ils se réveillèrent bien vite, sans doute quelque rêve passionnel un peu osé ? Toujours est-il qu’ils se rapprochèrent comme pour reprendre tout à zéro. Après cette première escalade, Edmond sentit qu’il pouvait tout se permettre, que Marguie l’aimait tellement qu’elle aurait elle aussi envie de tout ce qu’il lui proposerait. Et leur nuit de noces continua, à un rythme plus serein, mais en déclinant tous les jeux de l’amour, tout ce qui pouvait se faire entre un homme et une femme pour le bonheur de chacun. Cette nuit de noce, fut le plus beau moment de leur existence. Ils ne se quittèrent plus, ils furent d’une fidélité irréprochable. Marguie aimait Edmond, Edmond adorait Marguie. Rien ne pouvait plus leur arriver.
A l’usine, on leur proposa à chacun une promotion. Ce fut le cadeau de mariage de la direction, pour un couple d’employés modèles, courageux et sans histoires. C’était le bonheur suprême, pensez-donc, ils n’avaient jamais ressenti le besoin d’acheter une télé !! Ils pensèrent faire un enfant. Il fallait bien qu’il restât un témoignage de cet amour. Mais les lois naturelles qui régissent le bonheur des êtres, ont quelques fois des manques, des défauts, des dysfonctionnements, dirait-on à l’usine ! Point de grossesses en vue ! Et ce n’était pas faute d’essayer. Les visites médicales se sont succédées, des « méthodes » appliquées, mais rien en vue, Marguie était stérile, à moins que ce soit Edmond. Ils refusèrent les analyses. Si ça ne marchait pas, c’était leur faute à tous les deux. Un jour peut-être …

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Lun 14 jan 2002 Aucun commentaire