Le blog d'eve anne, Madrid.

  Pyrrhus2  20170503PHOWWW00088  Pour un débat qui ne valait rien, la note doit être salée ! Mais comme disent les socialistes : ça ne coûte rien, c'est l'état qui paie !  images (3)             Dans les débats politiques, il ya toujours, selon les médias, un gagnant et un perdant. Et comme on s'y attendait, à l'unanimité ces mêmes médias ont déclaré Macron, grand gagnant de ce "pugilat" (qu'ils ont fabriqué de toutes pièces) La vérité, comme toujours, est plus compliquée que cela. Il suffit pour s'en convaincre de se repasser le film et de porter son attention sur l'arrivée du clan Macron dans les studios, et la sortie de ces même gens à l'issue du débat. Autant le porte-parole de Macron était sûr de la "stratégie"de son poulain en arrivant, autant il tirait une tronche pas possible en repartant. Hé oui monsieur, votre champion a pris des coups qui le marqueront pour longtemps.  debat 2017 0

            Sous le regard incrédule des "animateurs" qui ne s'attendaient sûrement pas à un tel déchaînement de violence, les impétrants ont semblé oublier l'objectif de cette joute rocambolesque, en abandonnant sans arrière pensée la réserve due à cet évènement. Mais les deux prétendants n'avaient pas les mêmes ambitions. Marine Le Pen sait depuis quelques temps qu'elle ne gagnera pas cette élection. Pour une fois, les sondages et le big data sont d'accord, Macron galoppe à au moins 10 points devant.

Alors la stratégie de Marine est claire: Elle décide de cogner et de faire le plus de mal possible, quelles qu'en soient les conséquences. Elle ose même sussurer quelques suppositions qui mériteront d'être éclaircies. Mais il faudra du temps, on sait en quelles dispositions on rencontre le syndicat de la magistrature. Macron est surpris, il ne s'attendait pas à cette charge héroïque, visiblement sa "stratégie" avait des lacunes. Il a eu du mal à se justifier face à certaines accusations, et d'autres sont restées sans réponse.

Marine n'avait pas à se forcer, elle a purement et simplement reproduit l'interwiew de Ruth Elkrief face à François Fillon.

Je ne voterai pas dimanche. Je n'approuve pas du tout l'attitude de Marine, et j'ai contre Macron un petit quelque chose que je crois indélébile: 

Mon père, officier appelé de l'armée, est resté 25 mois en Algérie. Il a fait son devoir sans commettre de crime contre l'humanité....

 Algérie

            Cette photo illustre un texte que je vous joins ci-après:

L'état a reconnu le 10 juin 1999 avoir fait la "guerre" en Algérie. Il verse 560 euros de pension par an à ses anciens combattants d'AFN. Pour tous les autres, une inscription sur le monument aux morts... peut-être. Quant aux Harkis qui avaient choisi la France, celle-ci le leur a fort mal rendu. Pour les anciens colons, ce fut la valise ou le cercueil. D'autres valises pleines de billets portées par des Français pour financer le FLN faisaient tuer les soldats de l'âge de mon père. N'attisons pas les rancoeurs et les divisions pour un effet d'aubaine électorale et économique ; tâchons de reconnaître désormais tous les hommes dans la fraternité : Algériens et Français. Comme la laïcité, cette formule ne blessera personne dans ses convictions et réunira tout le monde dans l'universalité de ce message. Mon père n'est pas revenu indemne de ce conflit, mais la haine ne l'a jamais dominé.

____________________________ © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

http://musiqueetpatrimoine.blogs.lindependant.com/archive/2013/11/07/la-guerre-d-algerie-ils-avaient-20-ans-181087.html

 debat-2017-emmanuel-macron-a-la-sortie-j-espere-que-ce-deb

            On peut dire en conclusion que ce débat reflète exactement l'état de la France tel que nous l'a façonnée le quinquennat  de Monsieur Hollande, aidé en cela par le parti socialiste et les médias. L'image subliminale du vivre ensemble à la mode socialiste. Les dégâts sont considérables, peut-être même irréparrables. Tous les téléspectateurs en sont resté sur le cul ! Pourtant c'était prévisible, il fallait voter pour un homme présidenciable et non pour une bande de turlupins sans foi ni lois. Monsieur Macron s'il est élu, n'aura sûrement pas de majorité stable. Il suffit de voir les politiques ralliés qui, pour un siège illusoire, ne resteront pas longtemps à sa botte.

Macron sera élu avec 18% des voix. Parce que c'est le vote du premier tour qui décompte les vrais partisans. C'est à dire 24% de 75% des électeurs inscrits. Ce qui veut dire que le pays sera ingouvernable et ingouverné.

 

"La réalité n'est souvent qu'une pauvre petite chose avec une sale gueule".

Marcus Malte

                     marianne for paris by pa3kpanda-d9idtio  

La pauvre fille...

J’ai fui ce pénible sommeil
Qu’aucun songe heureux n’accompagne ;
J’ai devancé sur la montagne
Les premiers rayons du soleil.

S’éveillant avec la nature,
Le jeune oiseau chantait sur l’aubépine en fleurs ;
Sa mère lui portait sa douce nourriture ;
Mes yeux se sont mouillés de pleurs !

Oh ! pourquoi n’ai-je pas de mère ?
Pourquoi ne suis-je pas semblable au jeune oiseau
Dont le nid se balance aux branches de l’ormeau ?
Rien ne m’appartient sur la terre ;
Je n’ai pas même de berceau ;
Et je suis un enfant trouvé sur une pierre
Devant l’église du hameau.

Loin de mes parents exilée,
De leurs embrassements j’ignore la douceur,
Et les enfants de la vallée
Ne m’appellent jamais leur sœur !
Je ne partage point les jeux de la veillée ;
Jamais sous un toit de feuillée
Le joyeux laboureur ne m’invite à m’asseoir,
Et de loin je vois sa famille,
Autour du sarment qui pétille,
Chercher sur ses genoux les caresses du soir.
Vers la chapelle hospitalière
En pleurant j’adresse mes pas :
La seule demeure ici-bas
Où je ne sois point étrangère,
La seule devant moi qui ne se ferme pas !

Souvent je contemple la pierre
Où commencèrent mes douleurs :
J’y cherche la trace des pleurs
Qu’en m’y laissant peut-être y répandit ma mère !

Souvent aussi mes pas errants
Parcourent des tombeaux l’asile solitaire ;
Mais pour moi les tombeaux sont tous indifférents ;
La pauvre fille est sans parents
Au milieu des cercueils ainsi que sur la terre.

J’ai pleuré quatorze printemps
Loin des bras qui m’ont repoussée ;
Reviens, ma mère : je t’attends
Sur la pierre où tu m’as laissée.

Alexandre Soumet

   
Jeu 24 aoû 2000 Aucun commentaire