Le blog d'eve anne, Madrid.

 


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 Photo François Benveniste.Titre-1  Les Jeux de Saint-Elme,  Marie-Claude

 

Marie-Claude nb Lundi 04 Avril 1966.

Recouché après ma toilette, J'attendais la venue de mon infirmière pour la pose de la perfusion, la piqûre et la suite. Il faisait beau, la journée serait superbe. J'avais refermé la fenêtre, après avoir respiré un peu la fraîcheur matinale. A cette heure-là, le balcon était à l'ombre, et il y faisait froid. Une odeur de neige et de résine montait des sapins d'en bas.
J'entendais dans le couloir, les bruits incontournables du chariot en inox que l'infirmière utilisait. J'avoue que j'attendais Marie-Claude avec impatience. Prêt à endurer toutes les piqûres possibles, pourvu qu'elle me sourît de ses dents éclatantes. J'espérais aussi, bien sûr, qu'elle soit obligée de se pencher vers moi pour me piquer, ainsi je serai au premier rang pour plonger du regard entre ses deux seins. La porte s'ouvrit brusquement, et l'infirmière entra. Ce n'était pas Marie-Claude. Elle dut voir mon étonnement et tout de suite, elle s'expliqua.
«Je m'appelle Chloé. Marie-Claude prend son jour de repos. Elle est partie au ski là-haut, au Mont d'Arbois. Vous êtes arrivé hier? Je vais faire attention de ne pas vous torturer, pour la première fois. Elle était grande et brune, cheveux mi-longs attachés en catogan, fortement charpentée, très belle, ce que l’on appelle «une belle femme». Du côté poitrine et fesses, elle n'avait presque rien à envier à Marie-Claude, mais étant plus grande, cela ne faisait pas le même effet. Bien que plus discrète, j'eus droit quand même à un joli panorama:
«Ca y est, c’est posé ! Je vous ai fait mal?
–Pas du tout, je n'ai rien senti!
–Bon alors donnez-moi l'autre bras, je vais recommencer!»
C'était pour rire. Elle partit en me souhaitant un «agréable séjour, et à la semaine prochaine». Je pensai que si toutes les infirmières étaient aussi séduisantes que ces deux-là, le séjour serait des plus agréables. La perfusion dura deux heures. Je m'endormis sur mon bouquin. Quand je me réveillai, je sonnai pour qu'elle me débranche. C'est une autre fille qui vint le faire: Bonjour Au revoir, pas un mot de plus. L'affaire est entendue, elles ne sont pas toutes comme ça.
La journée se passa simplement. Le soir, dans le hall, il y avait une foule énorme. Je vis Marie-Claude avec son fuseau et ses après-skis, elle avait encore son bonnet sur la tête, elle avait pris un sacré coup de soleil. Elle m'aperçut et vint tout de suite vers moi, tout sourire dehors. Sans hésiter elle me fit la bise et me dit:
«Alors tu t'es ennuyé de moi?»
Elle me demanda ça avec un regard pétillant. Le tutoiement ne me surprit qu'à moitié. J'avais 22 ans elle en avait 19.
«J'ai pensé à toi. Tu viendras skier avec moi ?»
Je ne savais pas si je pouvais sortir de cette façon. J'étais heureux et fier comme un coq qu'elle ait quitté les gens avec qui elle discutait, dès mon arrivée, pour venir me rejoindre. Son visage était à quelques centimètres du mien, ses yeux bleus me regardaient intensément, et le sourire était radieux. Elle me dit cette chose étonnante,
«Si tu viens skier avec moi, on ne se quittera plus »
Jamais une femme n'avait été aussi directe avec moi. Mais avec la gaieté communicative de Marie-Claude, rien n'était déplacé, c'était simple et naturel. Sauf que, je ne savais pas skier, c'était mon premier séjour à la montagne.
La semaine fut radieuse. Du soleil tout le temps, et Marie-Claude passait tout son temps libre avec moi. Je me sentais bien, j'aimais sa présence. Je me sentais devenir amoureux. Le dimanche suivant, c'était le jour de Pâques. Il faisait toujours très beau, la neige commençait à fondre, des torrents d'eau coulaient de partout. Cet après-midi là, Marie-Claude était «de garde». Au lieu de commencer ma cure sur le balcon, je me rendis dans sa chambre, située au même étage, entre le côté femmes et le côté hommes. Sans arrière pensée, simplement pour bavarder. Je craignais qu'elle ne soit pas seule. J'avais peur de me faire virer.
Pas du tout; elle sembla très heureuse, s'approcha, se colla à moi, et m'embrassa fougueusement. Ce baiser dura, le temps d'être à bout de souffle.
«Viens» me dit-elle.
En disant ces mots, elle se débarrassa de sa blouse, du soutien-gorge, du slip, cela en quelques secondes. Elle me fit face, recula d'un pas, me demanda:
«Je te plais?»
Si elle me plaisait? J'étais émerveillé. Les seins étaient d'une beauté surnaturelle. Volumineux, et d'une forme idéale. J'étais médusé, je n'avais jamais vu même en photos une aussi jolie poitrine. Elle m'entraîna vers le lit, un petit lit de 90, mais pour l'amour, ça va très bien. J'avais très envie de la caresser, de la sentir, de l'embrasser partout, de mordre le bout des seins. Et puis on fit l'amour, longtemps, doucement. Je n'étais pas très expérimenté mais je pense que nous avons été heureux ensemble. Marie-Claude paraissait heureuse. J'adorais le parfum de sa peau, la douceur des seins, je m'enivrais de son corps. J'étais comme un jeune homme qui découvre la femme pour la première fois.
Puis brusquement la porte s'ouvrit. Dans la précipitation, on ne l'avait pas fermée. Une infirmière entra, s'approcha du lit. Elle avait l'air totalement incrédule. Elle repartit sans un mot. Marie-Claude éclata de rire.
«C'est Marie, l'infirmière du 4ème. Elle va aller le raconter partout.
–Je suis désolé» lui dis-je.
«Mais pas du tout, ça m'est totalement égal. Je fais l'amour comme j'en ai envie et avec qui je veux!!!»
Marie-Claude fut néanmoins appelée par le directeur qui la menaça d'un avertissement. Il en fallait beaucoup plus pour intimider Marie-Claude, qui, depuis ce jour-là passa presque toutes ses nuits avec moi. Elle se réveillait tôt le matin, pour regagner sa chambre. Cela dura presque un mois. Je fus complètement atterré quand elle m'apprît qu'elle allait quitter Saint-Elme...
«Et moi ?» Lui dis-je piteusement.
«Mon contrat ici se termine à la fin du mois. Les pistes sont fermées. Je repars dans mon bled retrouver mon fiancé et me marier.»
Devant mon air attristé elle éclata de rire, et me dit:
«Non, ne le crois pas, je te fais marcher. Je vais te trouver une autre femme, ça sera mon cadeau d'adieu».
Et le plus drôle c'est qu'elle l'a fait. Un beau matin, elle vint m'apporter une peluche: un petit chien jaune appelé Pollux, d'une série télé. (Le manège enchanté). Devant mon air étonné elle me répondit:
«C'est pour que sa maîtresse vienne le récupérer!»
J'eus le sentiment à cet instant que la joie de vivre, le rire et les facéties de Marie-Claude allaient me manquer terriblement. Le stratagème a fonctionné. Je pense que c'était un coup préparé à l'avance. On frappa à ma porte, et une jeune femme entra. J'étais en perfusion. Je lisais.
«Bonjour, je m'appelle Émeline. Mais on m'appelle «Emma. » Je viens récupérer mon pensionnaire que cette chipie de Marie-Claude m'a fauché. Elle n'a pas voulu me dire à qui elle l'avait donné de sorte que j'ai fait presque toutes les chambres de l'étage pour le retrouver.»
Elle n'avait pas envie de repartir, on se mit à discuter. Elle paraissait plus âgée que moi. Le cheveu très court, brune, des yeux absolument magnifiques, très bleus, bordés de cils d'une longueur étonnante. Elle était jolie, le sourire facile. La conversation fut agréable. On parla de tout, Je ne me souviens plus de quoi. Mais je me souviens l'avoir observée sans ménagement. Je l'avais déjà remarquée pour être souvent en compagnie d'une grande femme brune pas moche mais souvent négligée. C'était Gilberte, la bibliothécaire de l'établissement. Je les avais croisées un jour au village, se tenant par la main. Depuis ce jour, Gilberte me lançait un regard noir. Quant à Emma, ce n'était pas un top-model, mais elle n'était pas désagréable à regarder, loin s'en faut.
Je fis aussi connaissance d'une femme, d'une quarantaine d'années, peut être plus, très BCBG, bottes de cuir à talons hauts, blonde, catogan, lunettes fumées, fume-cigarette. Une démarche féline, très à l'aise. Elle était très élégante, et cherchait visiblement de la compagnie. Elle s'appelait Lysiane. Je me suis trouvé à côté d'elle sans l'avoir cherché, au salon. Nous prenions le café et je remarquai qu'un bouton de ma chemise allait tomber.
«Venez me dit-elle je vais vous le recoudre».
Devant les yeux étonnés des autres, je la suivis. Arrivés dans sa chambre :
«Enlève ta chemise, ça ira mieux»
 Je souris, plus pour le déshabillage «exigé» que du tutoiement spontané. Quand elle eut fini, elle me tendit sa joue.
«Un baiser pour la peine?»
Je ne l'ai pas vu venir. Elle tourna la tête au dernier moment, et m'embrassa sur la bouche. C'était un baiser furtif, mais on recommença. C'était très agréable, je ressentais bizarrement de nouvelles sensations. Je découvrais un nouveau style, un plaisir différent. J'étais toujours torse nu, ses caresses étaient douces, et me donnaient des vibrations dans tout le corps. Il y avait quelque chose de magique dans cette relation soudaine. Elle défit le superbe chemisier de soie pour apparaître en soutien-gorge noir. Elle avait une poitrine menue, mais plaisante à regarder. Très mince, limite un peu maigre. Tout en l'embrassant, je cherchais l'agrafe du soutien-gorge. Ça, je savais le faire. Elle apparut le torse nu également. Les seins, bien que petits, étaient très beaux, très haut placés, fermes comme ceux d'une toute jeune fille. Emporté dans cette spirale de sensualité, je me laissai aller sur le lit, et je me dévêtis entièrement. On se retrouva l'un contre l'autre. Il ne me serait pas venu à l'idée, quelques minutes avant, de draguer cette femme de plus de vingt ans mon aînée. Et pourtant, j'étais entraîné dans un tourbillon de volupté que je n'avais jamais imaginé connaître un jour. D'autorité, elle prit l'initiative. Je me laissais faire. Elle avait le talent de l'amour, et son évidente expérience de ces choses, me transportait aux limbes du paradis. Elle sut profiter de moi. Elle prit son plaisir plusieurs fois, bruyamment. Elle était douce et parfumée, elle me parlait à voix basse, nous n'étions pas pressés. Elle sut me faire redémarrer à plusieurs reprises, ce qui ne m'était jamais arrivé. J'ai cru un moment qu'avec elle, l'amour ne finissait jamais.
Il était très tard quand je suis reparti vers mes appartements, mais j'avais l'impression (ou le désir?) que j'aurais pu encore l'aimer durant des heures. Je sombrai dans un sommeil profond. Cette nuit là, je fis des rêves extraordinaires. J'ai eu beaucoup de difficulté à ouvrir un œil le matin, alors que Marie-Claude essayait vainement de me réveiller.
«He ben mon cochon, tu n'attends même pas que je sois partie. Tu m'as déjà remplacée? Suivit l'éclat de rire incontournable. Marie-Claude n'avait aucune trace de jalousie, au contraire, elle s'amusait de la situation. Elle s'assit sur le lit, et d'un ton espiègle :
«Raconte-moi».
Je ne lui demandais pas comment elle était au courant. Avant de me piquer, elle s'approcha, ouvrit sa blouse et apparut les seins nus. Elle n'avait pas de soutien-gorge, et le spectacle était fascinant. Je me souviendrai ma vie durant, qu'il y avait deux merveilles au Plateau d'Assy, le Mont-Blanc quand il y a soleil, et les seins de Marie-Claude tout le temps. Elle vint près de moi, et approcha son sein droit de mes lèvres. Je m'en saisis goulûment. 
« Tu les aimes...... Tu les regretteras, Lysiane ne t'en donnera jamais autant»
C'était l'évidence même.
«Elle est comment au lit ?
–Elle est parfaite !
–Tu dis ça pour me faire marcher !
–Pas du tout, c'est la vérité!
– C'est vrai qu'elle a des km au compteur».
C'était dit sur le ton de la plaisanterie, mais c'était dit quand même. Rien ne ternissait jamais sa bonne humeur ni le pétillement de ses yeux. Ses réparties, sa vivacité et sa gouaille naturelles étaient un enchantement.
Un après midi de sieste, j'étais allé rejoindre Lysiane dans sa chambre. Je ne l'avais pas revue, depuis notre folle soirée d'amour. Elle parut heureuse de me voir.
«Je croyais que tu m'avais oubliée!
– Non, comment le pourrais-je»
Assis sur le lit, les yeux dans les yeux, on se mit à se raconter tous les deux. C'était sur le ton de l'intimité. Il y a des instants comme ça qui valent d'être vécus. Elle avait pris ma main et s'était approchée. Et puis elle me dit:
«Il faut que tu saches: J'ai quarante-cinq ans. Je suis veuve depuis deux ans. Mon mari était officier d'active, il est mort en Algérie. (J’étais officier aussi, et je suis aussi allé en Algérie) J'ai deux grandes filles. La première est plus âgée que toi. Je sais que tu préfèreras toujours les filles de ton âge, c'est normal et je ne t'en voudrai jamais. D'ailleurs, si on paraissait tous les deux en public, ça ferait jaser. Quand on vous voit tous les deux avec Marie-Claude, c'est un souffle de jeunesse et de fraîcheur. Tout le monde s'accorde à dire que vous êtes très beaux et que vous allez bien ensemble. (A part quelques femmes jalouses évidemment) L'autre soir, je t'ai aimé très sincèrement, j'ai été très heureuse, et cette soirée est gravée dans mon cœur. Tout cela pour te dire que je ne veux pas que tu te sentes lié avec moi. Vis ta vie, et viens me voir si tu t'ennuies.»
A ce moment on frappa à la porte. Marie-Claude entra.
«Tiens tu es là? Je te cherchais partout.»
Ce n'était sûrement pas vrai, elle savait toujours où étaient les gens de son étage. Elle savait tout sur tous. Puis s'adressant à Lysiane.
«Je voudrais qu'on fasse l'amour toutes les deux, Franck m'a dit que tu étais un bon coup!»
Instantanément, le rouge me monta aux joues. Je me mis à détester Marie-Claude et ce qu'elle était en train de faire. Lysiane semblait s'amuser de ce jeu puéril et ne disait rien. Marie-Claude s'approcha d'elle, et du geste sans doute millénaire fit passer son polo par dessus sa tête. Comme toujours, elle avait les seins libres. Elle fit face à Lysiane et lui dit :
«Alors, ils ne te plaisent plus ?»
Et elle s'approcha comme elle le faisait avec moi, supportant le sein lourd et gonflé, elle présenta le téton durci aux lèvres de Lysiane. Celle-ci hésita, mais personne n'aurait pu résister aux seins de Marie-Claude, et Lysiane succomba. Je contemplais la scène avec étonnement. Je me sentis frustré, ignoré, ridicule. Je pris le parti de sortir. En refermant la porte, je vis les deux femmes bouche à bouche, basculer sur le lit. Plusieurs jours passèrent. Il y eut un week end où mes parents vinrent me rendre visite. Le médecin les rassura. Me regardant en coin il ajouta :
«Nous avons ici des thérapies particulières qui donnent d'excellents résultats.
« Tant mieux » répondit mon père sans comprendre l'allusion.
Je revis Lysiane. J'étais sur mon balcon en train de lire un «Barjavel». Elle entra et me dit.
«Je m'en veux pour l'autre jour.
– Il n'y a pas de raison, tu fais ce que tu as envie.
– Oui, j'ai souvent fait l'amour avec Marie-Claude avant que tu arrives. Elle est tellement belle et tellement attirante. Et c'est elle qui m'a parlé de toi. Elle m'a dit que tu étais un bon amant.
– Ah bon, et alors?
– Alors rien, Marie-Claude est plus fine qu'on ne le croit. Sous son air de chien fou, elle sait manœuvrer les gens.»
Ça, je le savais intuitivement.
«Je ne te dérange pas plus, ma proposition tient toujours, si tu n'es pas dégoûté par une lesbienne de 45 ans. On appelle ça aussi une gouine, mais c'est moins joli. Je suis bi, j'aime autant les hommes que les femmes. Mais je suis surtout amoureuse de l'amour, alors si ça te dit.»
Elle referma la porte avec douceur, Et je restais pensif. Lesbienne, oui, le mot existait, les femmes bisexuelles aussi, mais je n'y avais jamais songé, je n'avais jamais fantasmé sur le sujet. Je les revoyais en train de s'embrasser, le visage de Lysiane contre le sein de Marie-Claude. Je ne trouvais pas ça moche bien au contraire. Je n'aurais pas dû partir pensé-je. Marie-Claude revint pour la perfusion le lendemain matin. Elle avait le visage fermé, elle ne plaisantait pas, fuyait mon regard. Elle avait un tee-shirt sous sa blouse. Ce n'était plus elle. Sans un mot, elle me fit les soins et disparut. Je ne la revis pas le lendemain. C'est Chloé qui entra dans la chambre, comme une tornade, souriante, avec son chariot chargé de flacons et d'instruments de torture.
«Comment allez-vous?
– Très bien» répondis-je. Et je plongeais le regard dans la blouse entr'ouverte. Chloé-NB  Le décolleté, sans être provoquant était très attractif. En regardant ses deux globes resserrés, je repensais aux seins de Marie-Claude contre le visage de Lysiane. Sans trop réfléchir je lui demandais tout de go:
«Vous êtes lesbienne ?» Elle s'arrêta net, me fixa d'un regard méchant. Le rouge lui vint aux joues et descendit jusqu'entre les seins.
«Est ce que je vous demande si vous êtes pédé ? Écoutez, je remplace Marie-Claude parce qu'elle ne veut plus vous soigner. S'il faut que je me fasse remplacer aussi, vous commencez à emmerder le monde !!!»
C'était bien dit et j'en souris. Je n'avais pas compris que Marie-Claude voulait m'éviter. Mais je savais maintenant que Chloé était aussi lesbienne, je devais les attirer. Cet Après-midi-là, alors que je sortais chercher quelques revues à la boutique voisine, je vis une Rolls s'arrêter au parking sous les pins. Je l'avais déjà vue. Elle appartenait à un certain David, journaliste britannique. Il était arrivé à St-Elme avant moi, et visiblement était le Maître d'un groupe d'Intellos que je ne fréquentais pas. Je m'étais simplement laissé dire qu’Emma était l'égérie du groupe. Le chauffeur de la Rolls descendit et ouvrit la porte de derrière. David en sortit, et Emma après lui. Je ne sus pourquoi, mais je trouvais la scène un peu ridicule, et cela me fit sourire. Emma m'aperçut et me fit un geste discret de la main, auquel je ne répondis pas.
Le soir, l'un des garçons de la bande nous invita au pot d'adieu que, selon la coutume, il devait organiser avant son départ. Chacun payait son écot évidemment, et l'on s'amusait gentiment. Nous n'étions pas autorisés à rentrer après minuit. Ce soir là j'étais avec plusieurs copains avec qui j'avais fait la route. Il y avait Emma et David, Gilberte avec une femme que je ne connaissais pas, Lysiane était avec un garçon arrivé deux jours avant, et il y avait Marie-Claude et Chloé. Les autres personnes, je ne les avais jamais rencontrées. Marie-Claude était, bien sûr, le centre d'attraction de la soirée. Elle avait un petit tailleur en jean'. Une mini jupe extra courte et une veste extra courte elle aussi. Les cuisses mises à nu étaient selon moi très sensuelles, et la veste boutonnée était tenue à distance par les seins, de telle sorte qu'il existait un vide, de quoi largement passer la main.
Je ne la quittai pas des yeux. Elle s'en aperçut, et commença à faire tout pour me provoquer. Elle entraîna David, qui planta Emma, et accepta de danser. Emma-Seins-NB Marie-Claude avait déboutonné sa veste, laissant voir son fabuleux décolleté à David qui était beaucoup plus grand qu'elle. Et comme on pouvait s'y attendre, le dernier bouton sauta, et les seins jaillirent. David était très mal à l'aise, son embarras était visible. On regardait la scène, il faut dire que la tête de David valait le détour. Emma était totalement indifférente, elle discutait avec Gilberte et l'autre femme. David s'était enfin débarrassé de Marie-Claude, il vint chercher Emma pour un slow. Elle accepta. Le couple n'était pas harmonieux. Elle était petite, il était très grand et raide comme un piquet. Plusieurs fois, elle croisa mon regard, sans laisser paraître quoi que ce soit. C'est le moment que choisit notre ami pour dire:
«Le seul regret que j'aurai en partant d'ici, c'est de ne pas avoir couché avec Emma. C'est la fille la plus sexy que je connaisse.»
Je fus très étonné, je n'avais pas vu Emma comme une fille sexy. Je la regardais à nouveau. C'est vrai qu'elle était assez belle dans son jean blanc et son chemisier bleu marine. Très mince, elle avait des talons hauts, de la poitrine comme il fallait, des fesses, elle bougeait bien. Il lui manquait pourtant quelque chose pour être «sexy» à mes yeux. Peut être était-ce simplement que ce soir là, elle avait les yeux baissés et ne souriait pas. Je regagnai ma chambre, fatigué mais lucide, je ne buvais jamais d'alcool. J'allais ouvrir la fenêtre. En traversant la pièce, je trouvais une lettre sur le lit. Je la décachetais, et je lus:


«Franck, je pars à l'instant, et je ne souhaite pas que l'on se dise adieu. Je ne veux pas remplacer la joie d'être ensemble par les larmes que je ne sais déjà plus retenir. Tu as été mon premier véritable amant, celui que je n'oublierai jamais. Je sais que tu feras encore mille conquêtes. C’est normal, tu es si beau et tu es si doux. Je te souhaite de trouver le bonheur. Garde-moi un peu au fond de toi. J'aimerai, quand je serai triste, savoir que tu existes et que tu ne m'oublies pas. Merci pour ces moments d'intense bonheur. Oublie tout le reste, c'était stupide, ce n'était pas moi. Je n'ai pas su te dire que je t'aimais. Je t'embrasse comme jamais....
Marie-Claude.»




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Lun 7 jan 2002 Aucun commentaire