Le blog d'eve anne, Madrid.

                              

 

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LX-L'épilogue.

 

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En mon corps, le sang remue et se débat contre le silence. 

Jean Claude Izzo 

 

                                               Loïc Le Thellier arriva au rendez vous avec quelques secondes d’avance sur l’heure fixée. Je ne tenais pas cela comme un critère, j’en avais fait seulement le pari, sachant qu’un officier qui se respecte est toujours d’une ponctualité exemplaire. J’étais comme ça aussi. Je préférais attendre deux heures avant, plutôt que d’être une minute en retard.
Isabelle avait tenu parole. Dès le lendemain, j’avais reçu les coordonnées du garçon par e-mail. J’avais appelé au téléphone, et reconnu la voix, celle qui, une fois déjà, m’avait répondu aimablement lorsque j’avais appelé à Nouméa. Ce jour-là, j’avais simplement voulu savoir comment était ressentie sur place la mort de Marie-Noëlle. Il m’avait répondu que tous les militaires étaient convaincus que Marie-No était tombée dans un piège, et que sa mort ne resterait pas impunie. J’avais simplement précisé que j’étais prête à m’engager personnellement dans cette aventure. Il m’avait répondu que ce n’était pas utile, que tout se passerait très bien sans moi.
Le cheveu très court, il était grand et athlétique. Le visage bronzé fit ressortir le sourire éclatant, quand il m’aperçut à la terrasse du Café des Mouettes. « C’est un Jean-Marc bis » pensé-je. Curieux cette tendance à toujours fréquenter le même genre de bonhomme ! Si Marie-No l’avait choisi, il ne pouvait être que d’une moralité irréprochable, elle n’a jamais aimé les demi-mesures. Je rendis le sourire, sans avoir besoin de me forcer.
« Bonjour Sergent, comment étiez-vous sûre que j’étais la personne avec qui vous aviez rendez-vous ?
─Lieutenant, hé oui, le temps passe. Marie-No m’a tellement parlé de vous, que je vous aurais reconnue entre mille !
─À ce point ?
─Oui, Marie-Noëlle ne parlait que de vous.
─Vous exagérez sûrement !
─À peine. Et je trouve sa description tout à fait exacte.
─Pourtant, nous sommes restées cinq ans sans nous voir. Une femme prend des rides en cinq ans !
─Les hommes aussi si ça peut vous rassurer.
─C’est une bonne idée ce rendez vous ici. Brest est une ville que j’aime beaucoup. Surprenante, mais quand il y fait beau c’est magnifique.
─Il fait toujours beau en Bretagne, vous le savez bien. Ici la pluie ne tombe que sur les cons ! Enfin, c’est ce qu’on dit. Je suis né à Brest, et tout le monde s’étonne que je ne sois pas dans la marine. Mais la raison, c’est que l’on ne m’a pas demandé mon avis. Je ne le regrette pas, c’est grâce à cela que j’ai rencontré Marie-Noëlle.
─Et où vous êtes-vous rencontrés?
─À Nouméa, j’étais chef de police à l’aéroport le jour où elle a débarqué. Elle m’a souri, et l’on ne s’est plus quitté. Elle m’a tout dit d’elle et de vous, je crois qu’elle me faisait une confiance absolue. Elle vous a attendue tous les jours. Elle finissait par croire que vous ne viendriez plus. Alors elle était sur le point d’accepter de faire un bout de chemin avec moi. Nous avions décidé de nous faire démobiliser ensemble et de passer un an sur l’île d’Ouvéa. De sinistre mémoire, mais c’est sûrement l’atoll le plus joli du pacifique. Le jour de son accident, j’étais à Paita, une petite ville un peu plus au nord, pour  dépanner un engin. Quand le Colonel lui a donné l’ordre de faire une reconnaissance sur les lieux des incidents, elle a refusé d’y aller toute seule. Enfin, avec ses deux collègues. Elle avait affirmé devant témoins que c’était un suicide. Le Colonel lui a répondu qu’elle ne serait pas seule, et que j’étais déjà sur place. Pourquoi l’a-t-elle cru ? Nul ne le sait. Je pense que dans son esprit, elle était persuadée de venir à mon secours. En réalité, toutes les missions étant secrètes, elle n’avait aucun moyen de vérifier.
─Vous n’aviez pas de radio à bord ?
─Si, mais il nous était interdit de donner des renseignements sur nos positions. Elle est arrivée sans se méfier. Tout le monde a pensé que le Colonel savait ce qui l’attendait.
─Et pour la suite ?
─Marie-No était la coqueluche du détachement. Elle était adulée de tous. Il y a au moins un millier de militaires ce jour là, qui ont juré de faire la peau au Colonel. Le Colonel a été entendu par les autorités locales, puis par des enquêteurs militaires venus de Paris. Aucun renseignement n’a filtré de ces entretiens. Quand les enquêteurs sont partis, les autorités civiles locales ont refusé à nouveau que le Colonel soit rapatrié, « pour complément d’enquête » Ce qui donnait un peu de vérité à cet argument, c’était la présence à bord de l’hélico d’un militaire d’origine Calédonienne. Un brave type qui était apprécié de tous. Et puis ses vieux démons sont revenus. Le Colonel passait toutes ses soirées dans les rades du port, et en ressortait régulièrement ivre-mort. A tel point qu’un véhicule était toujours prêt pour aller le ramasser. Quand un soir ils sont arrivés, il était comme à son habitude dans un profond coma éthylique, étendu dans la boue, au coin d’une ruelle. Du moins, c’est ce que la patrouille a cru en arrivant. Quand ils l’ont chargé dans le Toyota, ils ont découvert la « FAMAS » entre les deux omoplates. Personne ne sait qui l’a tué. C’est vraisemblablement un militaire, cette baïonnette, peu répandue, n’a jamais été une arme de terroriste. Une deuxième enquête a été diligentée, mais du côté militaire, le rapatriement du bataillon est intervenu presque aussitôt. Je pense que personne, y compris à l’état-major, n’a regretté cet ivrogne. Je pense aussi, que là-haut, on préfère étouffer cette affaire. Marie-No est morte pour la patrie, et le colonel victime d’un crime crapuleux, ou peut-être raciste. Affaire classée. Mais dites-moi, qu’avez-vous prévu ? Avez-vous un peu de temps ? C’est sympa d’être venue, cela me distraira de mes sombres pensées. Vous pourriez me parler un peu de vous ?
─Puisque Marie-No vous a tout dit de moi, que puis-je ajouter ? J’ai prévu de prendre une journée de détente, j’ai un avion demain en fin de matinée.

─Voulez vous que je reste avec vous ? Il fait beau, je peux vous faire visiter la ville, la région, ou simplement parler ? Vous avez une agence de mannequins m’avait-elle dit. Ça marche bien, vous êtes contente ?
─ Je viens de la vendre. Je l’avais créée pour elle et moi. J’ai toujours gardé l’espoir qu’elle viendrait y travailler. Maintenant je n’ai plus de motivation.
─Et qu’avez-vous l’intention de faire ?
─Je vais créer une société industrielle à Madrid.
─A Madrid ! Vous n’avez peur de rien !
─En effet, je n’ai peur de rien, que de sauter en parachute. Et encore, j’arrive à me forcer....Si on me pousse! Pour le reste, ça va ! Je pars avec ma fille début Juillet. Mon souci est de mettre le maximum de distance possible avec la vie que nous avons vécue ensemble.
─Je vous comprends parfaitement. Je serai donc le dernier élément à effacer !
─Ne le prenez pas mal. Je sais, par les écrits qu’elle a laissés, qu’elle vous aimait sincèrement. Je voulais vous rencontrer, pour tout connaître d’elle, et la boucle sera bouclée.
─Et si moi j’avais l’intention de vous revoir ?
─C’est une idée qu’il vaut mieux chasser de votre esprit.
─Ça a au moins le mérite d’être clair !
─Ne m’en veuillez pas. Je n’ai pas programmé de liaisons dans un futur immédiat. Il faut que je fasse le vide dans ma tête, dans mon cœur et dans mon corps.
Y aurait-il une plage dans les environs ? Ou simplement un endroit où l’on pourrait parler en prenant le soleil et respirer l’air du large ?
─Il y a la plage de Bertheaume qui est très jolie. Et pour l’air du large, on peut aller à Ouessant ?
─Non la plage me suffira. On se déguste un poisson et on y va ! Cette plage est naturiste ?
─Non, en principe non. Il y en a une autre qui l’est, mais c’est plus loin.
─Ce n’est pas pour m’exhiber, c’est pour éviter les marques de maillot.
─Ça ne me dérange pas. Je pratique aussi, quelques fois. Je n’ai jamais vu Marie-No avec un maillot.
─Et vous avez eu bien de la chance. Mais là, vous serez déçu, je suis loin d’être aussi belle.
─Tant pis, je regarderai passer les bateaux !!
─Sage précaution. » Le repas, quoique simple, fut très agréable. Je me contentais d’une sole grillée, alors que Loïc s’attaqua à une entrecôte pour cinq. Quel appétit ! Si c’est pour tout comme ça, on ne doit pas s’ennuyer. On prit ensuite la direction de la plage des Charrettes, à Trézien. Un peu difficile d’accès par cet escalier rudimentaire qui descend la falaise. C’était à marée basse, ce qui laissait une bande de sable suffisante pour avoir un peu de tranquillité. Des naturistes, oui, il y en avait, principalement des garçons, en couple ou pas encore. Des homos de toute évidence. On se dévêtit, Loïc était un athlète parfait. Ses abdominaux étaient impressionnants, et il avait tout ce qu’il fallait pour satisfaire ses partenaires. Gros défaut cependant, il n’était pas comme j’aime les hommes, il faisait un peu homme des bois. Il lut dans mes pensées :
« Marie-No insistait pour que je sois épilé, mais à l’armée c’est mal vu. On passe tout de suite pour une tapette. » Je savais bien qu’il avait raison. Et je savais aussi qu’il valait mieux ne pas être considéré comme homo dans l’armée. Je sentais son regard sur moi, ce qui bien sûr ne me gênait pas du tout.
« Vous m’avez menti. Je vous trouve très belle. C’est le sport qui vous a façonné un corps comme ça ?
─Oui, sans aucun doute. Je pédale et je nage, Je monte à cheval ; j’ai toujours fait du sport.
─Cette poitrine, c’est la vôtre ou c’est gonflé ?
─Vous êtes bien insolent, vous n’avez qu’à deviner.
─Je vais avoir du mal à regarder passer les bateaux. Vous avez remarqué ? En haut de la falaise, il y a tous ceux qui matent, ils ont même des jumelles.
─C’est curieux la vie, il y a deux heures que l’on se connait, et nous sommes déjà nus l’un à côté de l’autre. Comme si nous avions déjà une histoire.
─Mais nous l’avons, je vous connais très bien, je sais tout de votre parcours, de vos amours, de votre vie.
─Mais pas de mes seins ! Marie-No était une chipie. Elle n’avait pas besoin de tout raconter.
─Si, c’était vital pour elle. Parler de vous, c’était sa façon d'exister. Elle ne m’a donné que le minimum. Tout le reste était pour vous, dans ses paroles, dans ses souvenirs, et sûrement dans ses rêves. Ce qu’elle m’a donné était déjà tellement merveilleux, que je n’avais pas besoin d’en demander plus. Elle n’était pas particulièrement jalouse. Je suis sûr que de là-haut, elle s’amuse de nous entendre parler d’elle.
─C’est possible, c’est ce que je pensais aussi quand nous étions ensemble. En vérité, je crois qu’elle souffrait de jalousie, mais par charité sans doute, elle ne l’a jamais laissé voir. Sinon, son départ pour le bout du monde n’aurait eu aucun sens.
─Elle n’avait peur de rien, son départ pour la Nouvelle Calédonie peut s’expliquer par un désir d’aventure.
Elle m’a raconté son agression lors d’un exercice de nuit. Depuis, elle observait à la lettre les précautions essentielles. Sans cet abominable traquenard tendu par le Colonel, elle ne serait jamais partie seule sur un théâtre d’opération. Quand il n’y a qu’un hélico, il est la cible parfaite. Quand il y en a deux, le tireur sait qu’il ne s’en sortira pas. Marie-No savait ça, nous le savions tous. Si elle est venue, elle l’a fait pour moi.
─Je le crois aussi. »
L’après-midi se passa en douceur, dans le calme d’une discussion sereine et agréable. Il fallut plier bagages à cause de la marée. La mer grignotait un peu de la plage à chaque vague, et les estivants étaient contraints de remonter vers la falaise. L’intimité des couples, diminuait au fur et à mesure. Sur le haut de la falaise, il y avait beaucoup de monde. Je me demandais bien à cette distance, ce qu’ils espéraient voir. C’est vrai qu’il y avait de beaux mâles, Loïc par exemple, mais il n’était pas le seul, et beaucoup de jolies filles, et des seins à ne plus savoir où poser les yeux. Il y avait quand même plus de garçons. Les escaliers furent beaucoup plus difficiles à monter, et comme ils n’étaient pas en très bon état, l’opération était assez périlleuse. Je me sentais archi cuite de soleil, malgré la crème généreusement étalée, et j’avais le visage étiré, harcelé par le vent. Je serai la plus jolie tomate de la saison. Je demandai à Loïc de me reconduire à l’hôtel pour me rafraîchir. Nous pourrons prendre une douche et nous préparer pour passer éventuellement la soirée ensemble. Je ne tenais pas particulièrement à aller dans sa garçonnière.
« J’exagère, tu as peut être autre chose à faire que de me servir d’escort ?
─Non, je suis tout à toi, libre comme l’air, personne ne m’attend, je suis en permission pour une durée indéterminée. En disponibilité plutôt. » Le tutoiement était apparu au cours le l’après midi, sans que l’on s’en soit réellement rendu compte. « Alors, ce soir, je t’invite dans le restau le plus chic de la ville.
─C’est sympa, mais je n’ai pas de smoking.
─Ne t’en fais pas, ils nous prendront comme nous sommes.
─Après nous irons en discothèque. Ça fait un siècle que je n’y suis pas allée.
─Excellente idée. » Arrivés à l’hôtel, je dus subir le regard réprobateur de l’homme à la réception, qui a dû me prendre pour la pute de service. Je le graciai d’un superbe sourire et d’un regard amusé. J’allai directement à la salle de bain, et je fis couler la douche. Quand je fus nue et prête à entrer dans la cabine, je m’aperçus qu’il me manquait quelque chose. J’ouvris la porte de la chambre, et je vis Loïc qui se battait avec la télécommande de la télé.
« Tu ne m’accompagnes pas ?
─Si j’y suis invité..... » Il avait pour dire ça, retrouvé son sourire ravageur. En une seconde il était nu lui aussi, et entrait avec moi dans la cabine. C’était un peu étroit, et nous étions contraints d’être au contact, ce qui ne me gênait vraiment pas. Il ne lui fallut pas longtemps pour arborer une magnifique érection.
« On n’avait déjà pas beaucoup de place, là ça va être pire!
─Oui, je m’excuse, c’est un réflexe.
─Si c’est moi qui te mets dans cet état je suis flattée.
─Qui veux tu que ce soit ?
─Je peux ?
─J’allais t’en prier. » Je me saisis du sexe durci, et après quelques mouvements de « prise en main » je me laissai couler pour savourer en connaisseuse le bel instrument si gentiment offert. De mon doigt, je lui effleurai l’anus. Je constatai en souriant, qu’il s’ouvrait à ma caresse. J’essayai de ne pas m’emballer pour faire durer le plaisir. J’arrivai à le maintenir à la limite un bon moment, jusqu’à ce qu’il finisse par exploser dans ma gorge. Malgré la position peu confortable, je ressentis un plaisir violent au même moment, ce qui me remplit d’aise. Quand je réussis cette simultanéité, c’est vraiment le paradis. Merci Maud de m’avoir enseigné le truc ! Je me relevai. Il se mit rapidement debout, et se saisit de ma bouche comme pour profiter du goût de son propre sperme.
« J’ai l’impression que tu aimes le sperme ?
─Oui, j’aime ça.
─Décidément, je n’en sortirai pas !
─Que veux tu dire ?
─Que tous les hommes que je rencontre sont des homos ou des bis.
─Ça se comprend un peu !
─Oui peut être. Qu’en disait Marie-No ?
─Elle ne m’a jamais rien reproché.
─Elle savait ?
─Bien sûr. Je lui ai dit tout de suite. Elle m’a répondu que c’était une bonne école. Même, elle voulait me voir faire l’amour avec mon copain.
─Et alors ?
─Je lui avais dit oui, mais on n’a pas eu le temps.
─C’était une manière de faire pour être prise par deux hommes !
─Tu crois ?
─Oui, c’est moi qui lui aie donné cette idée.
─Pour des lesbiennes, c’est curieux !
─Nous étions des femmes amoureuses. Nous n’avions pas d’a priori sur la multi sexualité. Nous n’étions pas des Amazones. » Je compris alors l’expression de l’une de ses lettres en parlant de Loïc, « C’est mon Luigi local » .Malgré son insistance, je ne fis pas l’amour avec lui tout de suite après. J’étais rassasiée. L’idée me vint que j’étais une garce d’avoir sucé le mec de ma copine. Je balayai cette idée stupide rapidement.
« Quel est le meilleur restaurant de la ville ?
La fleur de sel,  je crois. Je ne suis pas un spécialiste.
─Vamos pour la fleur de sel ! » Je reconnus le restaurant, j’y étais déjà venue avec un client l’année passée. Quand je venais seule, je me contentais d’un poisson sur le port, ou du menu de l’hôtel. Le cadre était agréable, boiseries art déco, un peu trop éclairé à mon goût. Pas suffisamment romantique pour un tête-à-tête. Mais le repas fut excellent. Je me laissais aller à boire plus que de raison un excellent Muscadet trop frais pour se rendre compte de la quantité absorbée. Qu'importe, j’avais un chauffeur, ami, amant, et je n’étais pas pressée de le quitter.
Il m’emmena ensuite dans une discothèque un peu plus dans mes goûts, où, miraculeusement, les slows existaient encore. Je passai un agréable moment, je me laissai aller à ses caresses, il m’embrassait, me pelotait les seins, les fesses. Assis à une table dans le coin le plus sombre de la salle, il réussit à introduire sa main entre mes cuisses, puis quelques doigts derrière. Je jouissais comme une malade, en m’efforçant de ne pas extérioriser mes sensations. Quand on retrouva la chambre d’hôtel, j’étais à point pour me laisser faire tout ce qui lui passerait par la tête. Ou par le sexe plus exactement. Je me souvins qu’il était homo, et je sus par quel côté il allait commencer. Je n’eus pas besoin d’attendre longtemps, et quand je le sentis bouger entre mes fesses, je partis pour un long voyage dans les étoiles. Il me prit en levrette, je sentais mes seins balloter au rythme de ses coups de reins, et j’adorais cette sensation. Il y mettait une énergie méritoire, tout en me murmurant des mots empruntés à l’argot pédé. Du genre :
« Tu la sens ma grosse bite dans ton cul de salope ? » et je ne pouvais répondre que :
« Oui, je la sens bien, continue ! » Et comme je me sentais être une vraie salope, tout était bien. Il avait une vitalité exceptionnelle, et il put remettre ça plusieurs fois. Je me souviendrai de lui comme d’un baiseur exceptionnel. C’est au moins l’avantage des pseudo-pédés, ils savent se servir de leur engin, je n’ai jamais été déçue.
Nous avons passé le reste de la nuit ensemble, et nous avons remis ça le matin en nous réveillant. J’ai, bien sûr, raté l’avion, et j’ai finalement pris celui du soir. J’ai quitté Loïc heureuse, satisfaite, endolorie de partout, je pense que j’aurai du mal à m’asseoir pendant quelques jours. J’eus droit à ses compliments, je sus comme ça que j’étais « une super baiseuse avec un cul d’enfer. » Ça fait toujours plaisir !

 

 

 Dans l’avion, malgré mes douleurs, je m’endormis en souriant.

 

 

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Mar 24 avr 2007 Aucun commentaire