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  • : Le blog d'eve anne, Madrid.
  • : Le blog qui fait plaisir

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Premiers Extraits

Rencontre en forêt

tn Foret

J’ai fait une sortie  hier soir en fin d’après midi, et je ne sais pas pourquoi, j’ai pris mon VTT plutôt que le vélo. Dans les chemins de la forêt j’ai été doublée plusieurs fois par le même gros 4x4.  J’ai eu l’impression que le mec voulait attirer mon attention. J’ai remarqué, au moment où il me doublait, qu’il ne portait rien, il était torse nu. Nos regards se sont croisés, Puis il est parti loin devant. Il faisait doux, pas de vent, la forêt sentait bon. . . . . . . . .

La Devise du Québec

tn parlement quebec

Québec hiver 1876, en fin de matinée le soleil donnait à la ville gelée, les mille feux du diamant. Le froid était vif et les passants emmitouflés étaient peu nombreux. Pourtant, sur le trottoir ensoleillé, un homme ne semblait pas ressentir de gêne à déambuler tête nue, normalement vêtu, ou plutôt anormalement vêtu dans l'air glacé. Il n'avait pas de gants, et son regard bleu était perdu dans le rêve où il flottait. Il tenait à la main un petit rouleau de papier, et ce feuillet enroulé faisait de lui l'homme le plus heureux de la terre..............................

Le Testament de Benjamin Briggs

tn 200501454

 

Les arbres du Square Victoria commençaient à dérouler leurs feuilles. Florane-Marie D'Auteuil avançait à pas légers le long de la bordure du trottoir de la rue du Square Victoria. Malgré le soleil qui avait embelli la journée, l'air était encore frais. Elle tenait bien fermé contre sa gorge le col de fourrure de son manteau d'hiver. Florane était la fille d'un diplomate  français décédé au cours de l'hiver dernier. Après un séjour de trois ans en Bavière. Elle vivait à Montréal depuis deux ans......................

Les Jours de Liesse.

tn Milani

Il faisait un temps superbe ce jour là. Dans la petite bourgade de Saint André, ce village touristique de Haute Provence près du lac du Castillon, la saison touristique était à peine commencée. Pourtant, il y avait pas mal de monde en ville, et déjà quelques nageurs courageux dans les eaux glacées. Pour certains c'était déjà les vacances, mais pour d'autres, le travail était encore d'actualité. Il faisait déjà chaud. Pourtant, le bourg est à neuf cents mètres d'altitude. Le soleil comme toujours dans cette région était de la partie. Derrière les baies vitrées des bureaux, les employés commençaient à souffrir de la chaleur. .
.


La Chapelle Saint Domice

tn amiens chapelle st domice

Depuis que Karen avait disparu, Adrianne vivait l'enfer.
Elles étaient amies de longue date, ce qui semblait être pour les autres une camaraderie d'adolescentes, était en réalité un grand amour partagé. Karen et Adrianne poursuivaient avec brio leurs études de médecine. L'une serait Sage femme, et l'autre voulait être gynéco. Elles n'en étaient pas encore là,  elles avaient encore quelques années à travailler comme des esclaves pour espérer arriver à quelque chose.

Noire d'écume

tn cadiz cate

Les voyages sont sûrement ce qui me motive le plus. Lorsque j'ai choisi de faire ce métier, je n'y avais pas pensé réellement, ou alors, ce n'était pas l'élément fondamental de mon choix. Et pourtant, c'est ce qui m'apporte le plus. J'adore voyager. Me rendre au pied levé dans telle ou telle ville, ou dans ce pays ou un autre, est pour moi le plus grand des plaisirs. Ce n'était pas à priori évident. Il faut apprendre à voyager, comme il faut apprendre l'envie de voyager

Le Chemin de Badajoz

tn Teresa

Teresa fatiguée, s’arrêta au bord de la route sur un petit refuge, à un kilomètre environ du carrefour de la route nationale,
à la sortie de Talavera de la Reina.   Elle hésita un moment avant de prendre une carte dans la boîte à gants. Elle était de mauvaise humeur. C’était un geste machinal, car en fait, elle connaissait bien la route. Mais en cette fin de journée, elle ne se sentait pas bien, ni dans son corps, elle avait froid, ni dans son esprit, elle était là à contrecœur.


L'infirmière d'Ambazac.


tn Ghylaine 9

Excusez moi de vous déranger, je m'appelle Ghylaine, et je suis infirmière à Ambazac. » Elle était un peu plus grande, très mince, les cheveux mi-longs, coiffés à la diable. Le maquillage assez discret, un rouge à lèvres  framboise, les sourcils très noirs, les paupières ombrées. Un grain de beauté sur la lèvre supérieure à gauche. Le premier examen était favorable. Ghylaine souriait, Laurence lui rendit son sourire.


Un douze Avril

tn Joelle et moi

Un 12 avril …. Oui c’était un 12 avril, je m’en souviens très bien, c’était le jour d’anniversaire de ma maman, et j’étais allée déposer une potée de tulipes sur sa tombe, des tulipes perroquets rouges et blanches, ses préférées. C’était la fin de l’après midi, à l’heure où le soleil, bas sur l’horizon, allonge les ombres, et colore la nature du vert jaune des feuilles naissantes, du bleu de ciel et de blanc nuages. Il faisait beau, il faisait doux. Sur l’autoroute il y avait peu de circulation ou du moins elle était fluide

Le Chaos de Targasonne

tn Pisc


Sur les hauteurs des Pyrénées-Orientales, la Cerdagne est un vaste plateau  ensoleillé, un encorbellement entre le mont du Carlit, et celui de Puigmal, tous deux culminants aux alentours de 3000 mètres. La Cerdagne est à une altitude de 1600 mètres en moyenne, et elle a la particularité d'être une région fertile, bien que de haute montagne, puisque l'on y récolte des céréales, du blé principalement. On y vient de Perpignan par la route qui monte à Font Romeu, ou par le côté Espagnol en traversant l'Andorre.

Le Coupe Chou

tn Le coupe chou 1

La Gare de Lyon à l’heure des grands départs, est habitée d’un esprit particulier. Peut être est-ce simplement la concentration des voyageurs en attente. C’est cette odeur particulière, faite d’humanité, d’ozone et de poussière. Ce grand espace qui fait face aux quais, animé de ses panneaux affichant les horaires, et les milliers d’yeux, levés vers les chiffres verts qu’ils ne semblent pas comprendre .Et puis ce sont tous ces jeunes avec sacs au dos, assis sur les murets des escaliers descendant au sous-sol .Ils fument, ils mangent d’énormes sandwiches, vident quantité de boîtes de bière ou de Coca. Ils dorment ou s’embrassent, l’amour des fois, se fout du décor .

La Mante


tn aigumidi

 Je la reconduisis à la porte. Les quelques pas qu'elle fit devant moi suffirent à provoquer mes plus secrètes fêlures. Sa démarche, ses bottines à hauts talons, son jean élimé aux fesses, ses fesses rondes perchées sur des jambes interminables, ce perfecto, qui était choisi sans doute uniquement pour mettre ses fesses en valeur, et cette chevelure de jais, coupée court, très bas sur la nuque, avec cette mèche savamment rebelle qu'elle remettait en place d'un mouvement de tête des plus étudié. Deux anneaux dorés apparaissaient alternativement au rythme de son pas décidé..Elle s'arrêta sur le palier, se retourna.

 

                              

 
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XXXII-La Réale.
 

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Faut-il partir? Rester? Si tu peux rester: reste; Pars s'il le faut!

C. Baudelaire

                                           Ma vie de mère célibataire prit son rythme quotidien. Grâce à Odile, J’étais débarrassée des menus travaux, ou du moins ceux qui ne me branchaient pas trop. Je passais mes soirées avec ma puce, et c’était une véritable joie. Je ne m’ennuyais pas, je ne trouvais pas le temps long. Seule ombre au tableau, je n’avais pas de nouvelles de Marie-Noëlle.
Finalement, je ne lui avais pas écrit. J’avais tellement de choses à lui dire, qu’une lettre aurait été forcément tronquée de quelque chose. Sa fin de mission aurait due déjà être effective. Peut être l’était-elle, et que Henri ne m’en eût pas prévenue? Peut être lui a-t-on raconté ce qui s’était passé, et qu’elle ne voulait plus ni me voir, ni me parler? Depuis ma rupture avec Christian, je n’avais d’aventures qu’avec Linda. Et je rêvais toutes les nuits de Marie-No. Bizarrement, cette rencontre avec Michèle n’avait laissé aucune trace dans mon subconscient.
Je faisais un régime. J'avais perdu cinq kgs. J’avais coupé un peu mes cheveux, j’avais fait une teinture noire corbeau. J’étais presque toujours en pantalon, vêtue de noir, et je constatais que plus fine, avec une poitrine diminuée, je n’intéressais plus personne. Les hommes ne me regardaient plus, et tant mieux, mais les filles ne me draguaient plus non plus. Les rondeurs plaisent. Pourtant, je n’étais pas encore maigre. Il faut dire aussi que depuis peu, je portais des lunettes à verres progressifs. J’étais devenue sans aucun doute d’une banalité affligeante. Maud me trouvait bien, Linda et Simone aussi, alors il n’y avait pas vraiment de problème.
Le travail marchait bien. Linda était devenue très performante. Pas seulement au bureau. Après être passée entre les mains de Simone et de Maud, elle était devenue une très belle amoureuse, généreuse et inventive. Simone l’avait beaucoup aimée, Maud l’avait adorée. La conséquence de tout cela est qu’elle avait pris confiance en elle, ce qui la rendait encore plus belle. Sa vie sexuelle était bien remplie, et souvent, je devais attendre mon tour. Mais ce débordement de libido, lui avait apporté quelques formes, et sa poitrine avait changé, à sa grande satisfaction.
Je voyais Patricia quelques fois. Je compris peu à peu que Patricia était une lesbienne qui n’avait pas encore franchi le pas. J’étais un peu étonnée, mais cette conviction se précisait de jour en jour. Elle faisait un peu d’esbroufe de temps en temps, mais cela n’avait jamais été très loin. Le jour où elle m’avait fait sucer son sein, devait être pour elle le plus grand des défis. Si j’en avais l’occasion, je l’aiderais. Je ne sais pourquoi j’ai toujours attendu que cela vienne d’elle.  En réalité, elle attendait tout de moi.
Il était passé 21 heures30 quand le téléphone vint interrompre le téléfilm.
« Allo ? C’est Henri. Excuse moi d’appeler si tard.
-Que pasa Henri. Tu as un problème ?
-Non, j’ai une bonne nouvelle, Marie-No sera aux Sablons après demain.
-Mon dieu ! Attend que je m’assoie. Tu es sûr ?
-Oui, je viens de rentrer, et je suis venu lire les messages arrivés dans la journée. Alors voilà, je t’appelle. Je pense que le bus arrivera en fin d’après midi. Bien sûr, tout cela est du secret, mais un officier de réserve peut être mis dans la confidence, surtout si c’est mon amie.
-Oui, Henri je suis ton amie, et je t’aime ! » Quand je reposai le combiné, j’étais toute tremblante. Neuf mois de séparation. Mais que va-t-il se passer, va-t-elle me tuer elle aussi ? Si elle le fait, c’est qu’elle aura raison. Le lendemain, je pris un rendez vous d’urgence avec l’esthéticienne. Il me fallait une révision complète. Je devais être la plus belle. Je ne savais pas si ça serait utile, mais mieux vaut tenir que courir. En réalité, je trouvais que ce n'était pas loyal. Marie-no, n'aurait pas le temps de passer chez l'esthéticienne, et elle pourrait se sentir désavantagée. 
J’appelai Maud, Simone, il fallait que je partage ma joie avec quelqu’un. Les réactions des deux femmes furent les mêmes. :
« Fais attention, on ne sait pas dans quelle disposition elle peut se trouver. » C’est vrai. Indépendamment de tout le reste, neuf mois d’opération, ça peut changer une femme !
Le bus était annoncé pour 17 heures. J’étais aux Sablons une heure avant, et j’avais demandé à voir le Commandant.
« Tu es divinement belle. Elle sera heureuse de te retrouver comme ça.
-J’ai peur Henri.
-Un officier du G.A. n’a jamais peur.
-Oui, mais une femme amoureuse c’est autre chose.
-Il fut un temps où c’était la même chose !
-Oui, un temps déjà bien loin. Que de chambardement dans ma vie !
-C’est vrai que tu n’as pas fait semblant ! Ha! voilà le bus, descendons. » Je voyais le bus arrêté au poste de garde. Le Commandant prit place aux côtés de la première section, en armes, pour accueillir la compagnie. Je m’étais placée derrière lui. Le bus se dirigea vers notre groupe, et s’arrêta à quelques mètres. La section se mit au garde à vous. Les militaires descendirent un à un du bus, et se rangèrent en formation face à la première section. Quand tous furent alignés sous les ordres du caporal chef, Marie-No descendit du bus, et se plaça sur le côté de sa compagnie, face au Commandant qu’elle salua, et lui rendit le commandement.
le Commandant fit un bref discours de bienvenue, et félicita la treizième compagnie pour le succès de cette mission.
« Mettez les hommes au repos. Sergent, faites rompre les rangs ! »
Le Commandant Ducrocq avança vers Marie-No, la salua, et avança d’un pas, il la prit par la main, et la conduisit vers moi. Au fur et à mesure qu’elle approchait, mon cœur se mit à battre la chamade. J’entendais les coups dans mes oreilles :
« Hé bien Capitaine? c’est comme ça que l’on accueille ses troupes ?
-Marie-No, je n’y croyais plus ». Et je me précipitais vers elle. Elle me reçut les bras ouverts.
« Hé bien mon chat ? Es-tu heureuse de me revoir ? » Je ne pouvais répondre tant les larmes étouffaient ma voix.
-Marie-No, mon amour, si tu savais…
-Mais je sais mon chat, je sais. »Puis, se tournant vers le Commandant :
« Commandant ? Deux jours ça va ?
-Accordé. Demain quand vous voulez pour le rapport.
-Merci!
Caporal? occupez vous de mes affaires, Merci. » Marie-No me prit par la main, et m’entraîna.
« On est à pied ?
-Non, j’ai ma caisse là pas loin.
-Hum, jolie caisse, elle est à toi je suppose.
-Oui depuis peu, j’en ai besoin maintenant.
-J’imagine. Tu m’emmènes dans ton nouveau refuge ? » Voilà. Elle était au courant. Façon adroite de me le dire. Henri avait dû faire du renseignement.On se retrouva dans le salon, face à face. Je la regardai, je me rassasiai de la regarder. Elle n’avait pas tellement changé, elle avait le teint hâlé de la vie au grand air. Tu es superbe, j’avais oublié à quel point tu étais belle.
-Et toi tu es toute maigrichonne. Dès que je te laisse tu te laisses dépérir ?
-C’est à peu près cela oui. Cela fait neuf mois que l’on est séparées.
-Il faut que je te dise d’entrée pour que tout soit plus simple, que je sais tout ce qui t’es arrivée. Et j’ai eu très mal pour toi.
Mais tu ne seras pas toute seule parmi les femmes répudiées. J’en fais partie aussi.
-C’est quoi cette histoire ?
-Christian s’est donné la peine de rencontrer Jean-Marc pour lui raconter tout ce qu’il savait.
-Ho le salaud !
-C’est mieux comme ça. Ce sont des hommes.
"Il faut leur pardonner, ils ne savent pas ce qu’ils font." Ils ne comprennent rien à rien, et ils n’essaieront jamais de comprendre. Mais elle est où ta puce ?
-A côté, chez Odile.
-Je peux la voir ?
-Bien sûr ! » Chez Odile, Axelle était en train de manger sa soupe, et Odile était à côté avec sa fille sur les genoux. On eut l’impression qu’elle reconnaissait Marie-No, elle lui sourit tout de suite. Je fis les présentations. Je demandais à Odile de garder la petite pour la nuit, ce qui ne posa aucun problème. Rentrées à l’appartement, je me serrais contre Marie-No, et on s’embrassa comme jadis, comme avant les tempêtes.
« Que veux tu faire ce soir, tu veux sortir, te faire un resto ?
-Je veux prendre une douche, et ensuite, te faire l’amour comme je l’ai rêvé toutes les nuits depuis neuf mois. Après on verra.
-Ok ça me va. » La douche à deux dut épuiser l’eau chaude de tout l’immeuble. Mais de passer mes mains savonnées sur les seins de Marie-No était quelque chose de tellement fabuleux que je ne pouvais m’arrêter. Sa poitrine avait beaucoup changé. Au moins deux bonnets. Ce qui fait que moi, ayant maigri, nous en étions sensiblement au même point. A peine essuyées nous nous sommes précipitées sur le lit. On y passa la soirée, la nuit, on faisait l’amour jusqu’à épuisement, on s’endormait, on se réveillait, on recommençait, cela nous mena au petit matin. Epuisées, mais tellement heureuses.
Marie-No devait aller au camp pour son rapport. Je lui fis un p’tit dej, je lui donnais les clefs de la voiture.
« Et surtout, tu reviens, on n’a pas fini!
-C’est bien ce que je me disais. » Quand elle revint, il était près de midi. Je l’invitai au Bistro des Flandres où l’on se mit dans un coin pour être tranquille. Marie-Noëlle à peine assise me dit. :
« Je veux que tu sois sûre qu’il n’y a de ma part aucune arrière pensée. Quand je t’ai dit que je savais tout, cela englobe ce que je savais déjà et ce que j’ai appris. Et tout cela n’entame en rien les sentiments que j’ai pour toi. Je savais que tu avais des aventures, sans me le dire, mais tant que ça n’altérait en rien l’amour que tu avais pour moi, il n’y avait pas de raison que je me plaigne. Donc, Jean-Marc m’a écrit pour m’apprendre que tu batifolais avec, Michèle, avec Maud, avec Simone, Patricia, et je ne sais qui en plus de moi. Et il avait joint à la lettre le récépissé de sa demande de divorce. Et je lui ai répondu que de toutes les femmes avec qui tu couchais, aucune ne t’avais foutu son poing sur la gueule par jalousie, et qu’il fallait être un mec, et complètement taré, pour le faire. Et que les mecs tarés, on s’en passerait volontiers.
Que ça lui plaise ou non, je ne quitterai pas mon chat pour prendre un jour des coups comme tu en as reçus. Et puis à Sarajevo j’ai eu une aventure avec deux femmes. Alors, ne fais pas de complexes, tu n’es pas plus coupable que moi. Et puis merde, nous sommes des gouines, pas des ménagères !
-J’adore l’expression. Et là-bas c’était comment ?
-Nous n’avons jamais été réellement en danger. Nous avons fait des réparations de routes, et de ponts, du travail de génie classique. Mais il y avait le risque des mines. Je n’ai jamais eu vraiment peur, parce que j’ai pensé à toi tout le temps. Je me suis rappelée tes conseils. Sifflets et Escort-boys en armes.
-Et les femmes étaient jolies ?
-Deux sortes distinctes. Les jeunes de notre âge, sont très belles, les plus âgées sont d’un autre monde. Celles que j’ai rencontrées étaient séduisantes. Elles parlaient à peu près le français, elles avaient tapiné à Paris. Elles ont été sympa, elles m’apportaient toujours quelque chose : des fleurs, du vin, des chocolats, tout ce que le marché noir faisait circuler. Je leur donnais un peu d’argent. Mais le pire là-bas c’est l’hiver. C’est atroce. Quelques fois, j’ai pu aller dormir chez elles. Pour me réchauffer. Leurs maris acceptaient que je dorme avec elles, pour de l’argent.
-Ils sont moins cons que les nôtres !
-Vu la valeur de l’argent, ça ne me ruinait pas, et elles étaient heureuses. Elles se connaissaient, elles se relayaient avec moi, un jour l’une, le lendemain l’autre. Ce n’était pas un calcul, c’était pour se partager le plaisir. J’aimais bien cette idée là. Elles étaient tristes que je parte, la dernière fois que je les ai quittées, elles ne voulaient pas prendre l’argent, pour me faire voir que l’argent, bien sûr elles en avaient besoin, mais elles venaient aussi pour le plaisir. Alors tu vois, n’aie aucun sentiment de culpabilité. Il faut vivre, ne pas mourir, et comme j’étais sûre que tu m’aimais, que tu m’attendais, et que tu me pardonnerais tout, j’ai vécu comme ça.
-Et tu as eu raison. Et combien de temps restes-tu avec moi ?
-Deux jours, trois peut être. Après je dois aller à Dijon.
-Oui, Henri me l’a dit. Tu ne sais pas pour combien de temps ?
-Je ne sais rien. Et toi, tes amours ?
-Il ne se passe pas grand-chose. Je ne vois plus Maud, ni Simone. Je n’ai pas de liaison avec Patricia, elle n’est pas lesbienne, pas encore, je ne sais pas. J’ai une liaison avec Linda. Une jeune noire qui travaille avec moi. Une petite merveille. 18 ans et quelques.
-Mince! tu me la prêteras ?
-Evidemment, mais si tu t’en vas…
-Je reviendrai, un jour.
-Dijon, ce n’est pas l’Amérique, avec le TGV tu n’es qu’à trois heures d’ici. Et on n’a plus de raisons de nous cacher. Et tu peux rencontrer Linda à Paris, j’ai toujours les clefs.
-C’est bien, il faut que je puisse m’organiser pour que l’on se voie le plus souvent possible. Et Michèle, raconte-moi.
-Ça tenait plus du guet-apens que d’un rendez vous. Bien sûr, on a fait l’amour, c’était bien, forcément, mais le contexte a tout gâché. Je ne sais même pas ce qu’elle fait ni où elle est.
-J’imagine.
-Depuis, je suis fâchée avec mes parents.
-Et le vélo ?
-Toujours avec Henri, mais le Samedi matin.
-Mon vélo est chez Henri. Demain on fait un tour ?
-Génial. Que toutes les deux.
-Tu sais, je crois qu’Henri a beaucoup souffert de te savoir là bas.
-Oui, je le sais. Dans les documents officiels, il me glissait toujours un mot d’encouragement.
-Heureusement qu’il y a des hommes comme ça pour rattraper les autres.
-Dis moi, Maud, c’est venu comment ?
-Je te raconterai ça plus tard, c’est trop long et trop curieux. Pour l’instant je peux te dire que c’est une amante parfaite. Elle est très belle, et ne simule pas. Elle aime réellement. Elle a toujours dit que mon mariage était à risque. Elle a de l’admiration pour toi. Et si tu disais oui, elle sauterait de joie. Et j’ai toute confiance en elle. Mais je te raconterai tout ça dans le détail.
-Et Odile ?
-Odile, c’est la perle rare. Elle est formidable cette fille. Toujours disponible, infatigable, de bonne humeur. Elle me fait tout.
-Et son mari ?
-C’est un artiste peintre. Je ne le vois jamais. Elle non plus peut être ?
-Elle aurait de la chance alors. Peut être un jour elle fera comme moi, elle divorcera par correspondance ! Quand j’y pense ! Il n’y a que les pédés capables de faire ça !
-Il ne manquerait plus que ça, me faire taper dessus par un pédé qui me reprocherait d’être une gouine ! Ça serait original !
-Tout est possible avec des gugusses comme ça.
-Une sale pute de gouine pour être exacte !
-Ben oui, faut être précis !
-En tout cas, heureusement que l’on n’a pas cessé de se voir, sinon, on aurait perdu cinq ans pour des cons. Notre deuxième nuit fut à peine plus calme. Quel gigantesque bonheur d’être contre son corps. Comment ai-je pu vivre sans lui ? Le lendemain matin, il ne faisait pas très chaud. Encore qu’en février c’est souvent pire. Mais il ne gelait pas. Nous devions récupérer le vélo de Marie-No. L’après midi on devait rencontrer Maud qui venait voir la petite. Et appeler Henri pour supplier un jour supplémentaire. Claude, la femme d’Henri, nous accueillit avec un plaisir visible. Petite femme un peu ronde, mais au sourire généreux. On s’était rencontrées quelques fois, et toujours avec une grande complicité. Elle savait bien sûr que son bonhomme de mari, cultivait un amour secret qui balançait entre Marie et Moi. Elle plaisantait facilement sur le sujet, en disant :
« Vivre avec des femmes comme vous, et ne pas en être amoureux serait une insulte au charme féminin! » Ce qui était loin d’être faux. Il est vrai que pour un homme, cultiver toute sa vie une amitié avec une femme que l’on aime doit être extrêmement frustrant. Mais Claude avait confiance, et elle avait raison, son militaire était un homme bien. Quelle chance elle avait ! Juste comme nous allions partir, le téléphone sonna. Claude se précipita, sans que nous ayons le temps de prendre congé. Elle parlait au téléphone en nous regardant et en souriant. Je pensais que c’était Henri, et qu’ils parlaient de nous. Puis elle raccrocha avec le sourire. Elle s’approcha, et nous dit :
« Henri me charge de vous dire qu’il vous accorde deux jours de plus, à une condition, celle de dîner avec nous à la maison. » Claude avait l’air tellement heureuse qu’il eût été cruel de ne pas accepter. Deux jours de plus ! Quel joli cadeau ! On fit une virée assez courte, histoire de faire fonctionner nos jambes. Mais il faisait quand même froid, on n’aurait pu faire plus des cinquante km. Le vélo est un plaisir, je ne le répèterai jamais assez, mais la douche qui suit, est toujours un délice. Et de demander à Marie-No :
« Tu serais tentée par un moment avec Maud ?
-Je crois que oui. J’ai su tout de suite qu’elle était dispo, mais je n’avais pas envie de te perdre.
-C’est une femme qui apporte avec elle le plaisir au sens propre. C’est ça, elle est généreuse et expérimentée. Je vous aime toutes les deux, et je serais très heureuse que vous vous aimiez.
-On verra ; peut être ne voudra-t-elle pas de moi ?
-Ça c’est impossible. D’ailleurs elle me l’a dit, elle a fait l’amour avec moi, mais c’est toi qu’elle préfère. Tu te souviens, le jour de notre mariage, elle s’était invitée derrière le paravent pour nous voir nues. Elle m’a toujours dit que c’était l’un des plus beaux moments de sa vie. » Puis je racontais toute mon aventure avec Maud. Dans l’après midi, Quand elle arriva, je sus tout de suite que ça allait se faire. Maud était magnifique. Superbement coiffée avec les lunettes noires remontées sur les cheveux, légèrement maquillée, son décolleté était prometteur, et les seins bien ronds et bien en vue étaient retenus par une brassière de dentelle noire. Elle était en jupe droite sur des bas anthracites. Des bottes à hauts talons et une veste courte. Ses yeux gris avaient la lumière des jours de fêtes. Elle ne semblait pas appartenir à la génération de nos mamans, et pourtant. Quand les femmes veulent aimer, elles savent être belles. Je vis que Marie-No était impressionnée. Et aussi qu’elles ne se quittaient pas des yeux. On parla un peu de tout, Maud posa des questions sur son absence. Je me levais, pour prendre congé.
« J’ai trois courses à faire, je passe à l’école, et je conduis Axelle chez le pédiatre. J’en ai pour un petit moment, je vous laisse, si vous vous ennuyez, vous pouvez mettre la télé. » Je savais que beaucoup de gens me mépriseraient de faire ce que je faisais. Mais ils auraient tort. C’était une preuve d’amour, de confiance. C’était une offrande à l’amour. Je savais que Maud serait heureuse, et que Marie-No me serait reconnaissante de lui avoir offert un autre plaisir, un plaisir que je savais exceptionnel. Je retrouvai ma puce à la sortie de l’école, et c’était une joie à chaque fois renouvelée de voir son visage s’éclairer lorsqu’elle me découvrait au milieu de toutes les mamans présentes. On n’attendit que très peu chez le pédiatre Place du Change. Un petit problème de toux, rien de grave. Puis on alla faire deux trois courses, et acheter des fleurs pour Claude, et un whisky irlandais pour Henry. Je savais qu’il n’en consommait presque pas, mais il était très fier de pouvoir en offrir à ses visiteurs. Quand je rentrai aux Cèdres, je sonnais, et c’est Maud qui vint m’ouvrir. Elle n’avait pas sur le visage les traits d’une fatigue sexuelle caractérisée. Mais quand j’aperçus Marie-No, je compris tout de suite qu’elle s’était abandonnée, aux amours expertes de Maud.
« Hé bien mon cœur, tu me sembles très fatiguée. C’est le vélo ce matin sans doute ?
-Oui mon chat, les cotes étaient très hautes, et j’ai atteint les sommets à plusieurs reprise. Maud a été extraordinaire comme tu me l’avais dit. Quel joli cadeau tu m’as fait. Je suis totalement épuisée, j’ai honte, regarde-là elle est fraiche comme un letchi ! Maud, tu as été absolument merveilleuse. J’espère pouvoir t’emmener là où je suis allée.
-Puisque nous avons du temps, on se voit demain toutes les trois ? » Je vis au regard lubrique de Maud, que j’avais touché juste. Et Marie-No boudeuse :
« Tu m’en laisseras un peu ?
-Bien sûr, je ne serai là que pour vous admirer.
-Comme ça, ça marche ! » Marie-No avait été privée durant neuf mois, sans compter bien sûr les deux femmes bosniaques qui avaient adouci son éloignement. Elle méritait bien que l’on soigne son retour. Et moi je savais que cela ne retirerait rien à mon bonheur avec Marie-No, et à celui de retrouver Maud. Axelle ne savait pas que mamie Maud serait là, elle lui sauta au cou, grimpa sur ses genoux, et ne la quitta plus. Maud vivait un enchantement. De l’amour et sa petite fille, et tout son bonheur était là. Depuis notre séparation avec Christian, il n’avait pas manifesté le désir de revoir sa fille, malgré les lettres recommandées sans réponses que lui envoyait l’avocate. Le soir venu, on se fit une beauté pour aller chez Henri. Heureusement, Marie-No récupérait vite, et elle fut la plus belle comme à l’habitude. Ce fut un moment très agréable, où l’on parla beaucoup d’armée, et beaucoup de nous aussi. Henri semblait inquiet de savoir ce que nous allions devenir. Et cela amusait beaucoup la belle Claude. Elle savait, elle, que nous étions assez grandes pour choisir ce que serait notre vie.
« Cela fera neuf ans cet été que l’on se connaît Henri. Il faudra arroser ça !
-Je peux vous dire que c’est un bon mari. N’importe quel autre, m’aurait laissé tomber pour suivre les jolies femmes que vous êtes.
-Mais il m’a suivie à Compiègne quand même !
-Après ta libération hélas. Finalement, je ne t’ai pas connue officier !
-Non, mais le souvenir a suffi peut être ?
-Compiègne est une ville attachante. A Toul, je serais morte. Et votre amitié et celle de votre père nous font beaucoup de bien. Il a beaucoup d’admiration pour Marie-Noëlle, il dit toujours que c’est son meilleur officier.
-Alors il devrait la garder au lieu de l’envoyer au diable vauvert ! Marie-Noëlle, est la meilleure en tout. Vous n’imaginez pas, la joie que je ressens à être son amie.
-Je l’imagine volontiers. Et je suis admirative. » Henri et Claude nous reçurent comme des princesses. On ressentait l’amour qu’ils avaient pour nous, comme si nous étions de leur famille.

« Mon cœur, demande à Henri pour rester aux Sablons. J’ai besoin de toi.
-Et moi de toi, mais tu connais la réponse. A l’armée on est sur des rails, si ça ne nous plait pas, il faut descendre du train. Ce que je suis à l’armée, je te le dois. C’est toi qui m’as montré qu’un officier pouvait être irréprochable, et je ne fais que poursuivre ce que tu as mis en place. Du moins j’essaie. Et quand je me souviens des douleurs que tu as éprouvées, je me dis qu’il faut que ça serve à quelque chose. Attends-moi, je te reviendrai.
-Je t’aime à en mourir. Je vais même jusqu’ à t’offrir des femmes amoureuses. Demain, on fera l’amour avec Maud, et après demain je t’offre Linda, ma gazelle. Tout ça pour que tu aies envie de revenir me voir. Qui d’autre te ferait d’aussi somptueux cadeaux ? Qui d’autre prendrait le risque de te perdre en t’offrant un autre amour ?
-Je sais mon chat,


 Mais c’est toi que j’aime, et c’est pour toi que je reviendrai.





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tn galeres G 

 

 

Par eve anne
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