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  • : Le blog d'eve anne, Madrid.
  • : Le blog qui fait plaisir

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Premiers Extraits

Rencontre en forêt

tn Foret

J’ai fait une sortie  hier soir en fin d’après midi, et je ne sais pas pourquoi, j’ai pris mon VTT plutôt que le vélo. Dans les chemins de la forêt j’ai été doublée plusieurs fois par le même gros 4x4.  J’ai eu l’impression que le mec voulait attirer mon attention. J’ai remarqué, au moment où il me doublait, qu’il ne portait rien, il était torse nu. Nos regards se sont croisés, Puis il est parti loin devant. Il faisait doux, pas de vent, la forêt sentait bon. . . . . . . . .

La Devise du Québec

tn parlement quebec

Québec hiver 1876, en fin de matinée le soleil donnait à la ville gelée, les mille feux du diamant. Le froid était vif et les passants emmitouflés étaient peu nombreux. Pourtant, sur le trottoir ensoleillé, un homme ne semblait pas ressentir de gêne à déambuler tête nue, normalement vêtu, ou plutôt anormalement vêtu dans l'air glacé. Il n'avait pas de gants, et son regard bleu était perdu dans le rêve où il flottait. Il tenait à la main un petit rouleau de papier, et ce feuillet enroulé faisait de lui l'homme le plus heureux de la terre..............................

Le Testament de Benjamin Briggs

tn 200501454

 

Les arbres du Square Victoria commençaient à dérouler leurs feuilles. Florane-Marie D'Auteuil avançait à pas légers le long de la bordure du trottoir de la rue du Square Victoria. Malgré le soleil qui avait embelli la journée, l'air était encore frais. Elle tenait bien fermé contre sa gorge le col de fourrure de son manteau d'hiver. Florane était la fille d'un diplomate  français décédé au cours de l'hiver dernier. Après un séjour de trois ans en Bavière. Elle vivait à Montréal depuis deux ans......................

Les Jours de Liesse.

tn Milani

Il faisait un temps superbe ce jour là. Dans la petite bourgade de Saint André, ce village touristique de Haute Provence près du lac du Castillon, la saison touristique était à peine commencée. Pourtant, il y avait pas mal de monde en ville, et déjà quelques nageurs courageux dans les eaux glacées. Pour certains c'était déjà les vacances, mais pour d'autres, le travail était encore d'actualité. Il faisait déjà chaud. Pourtant, le bourg est à neuf cents mètres d'altitude. Le soleil comme toujours dans cette région était de la partie. Derrière les baies vitrées des bureaux, les employés commençaient à souffrir de la chaleur. .
.


La Chapelle Saint Domice

tn amiens chapelle st domice

Depuis que Karen avait disparu, Adrianne vivait l'enfer.
Elles étaient amies de longue date, ce qui semblait être pour les autres une camaraderie d'adolescentes, était en réalité un grand amour partagé. Karen et Adrianne poursuivaient avec brio leurs études de médecine. L'une serait Sage femme, et l'autre voulait être gynéco. Elles n'en étaient pas encore là,  elles avaient encore quelques années à travailler comme des esclaves pour espérer arriver à quelque chose.

Noire d'écume

tn cadiz cate

Les voyages sont sûrement ce qui me motive le plus. Lorsque j'ai choisi de faire ce métier, je n'y avais pas pensé réellement, ou alors, ce n'était pas l'élément fondamental de mon choix. Et pourtant, c'est ce qui m'apporte le plus. J'adore voyager. Me rendre au pied levé dans telle ou telle ville, ou dans ce pays ou un autre, est pour moi le plus grand des plaisirs. Ce n'était pas à priori évident. Il faut apprendre à voyager, comme il faut apprendre l'envie de voyager

Le Chemin de Badajoz

tn Teresa

Teresa fatiguée, s’arrêta au bord de la route sur un petit refuge, à un kilomètre environ du carrefour de la route nationale,
à la sortie de Talavera de la Reina.   Elle hésita un moment avant de prendre une carte dans la boîte à gants. Elle était de mauvaise humeur. C’était un geste machinal, car en fait, elle connaissait bien la route. Mais en cette fin de journée, elle ne se sentait pas bien, ni dans son corps, elle avait froid, ni dans son esprit, elle était là à contrecœur.


L'infirmière d'Ambazac.


tn Ghylaine 9

Excusez moi de vous déranger, je m'appelle Ghylaine, et je suis infirmière à Ambazac. » Elle était un peu plus grande, très mince, les cheveux mi-longs, coiffés à la diable. Le maquillage assez discret, un rouge à lèvres  framboise, les sourcils très noirs, les paupières ombrées. Un grain de beauté sur la lèvre supérieure à gauche. Le premier examen était favorable. Ghylaine souriait, Laurence lui rendit son sourire.


Un douze Avril

tn Joelle et moi

Un 12 avril …. Oui c’était un 12 avril, je m’en souviens très bien, c’était le jour d’anniversaire de ma maman, et j’étais allée déposer une potée de tulipes sur sa tombe, des tulipes perroquets rouges et blanches, ses préférées. C’était la fin de l’après midi, à l’heure où le soleil, bas sur l’horizon, allonge les ombres, et colore la nature du vert jaune des feuilles naissantes, du bleu de ciel et de blanc nuages. Il faisait beau, il faisait doux. Sur l’autoroute il y avait peu de circulation ou du moins elle était fluide

Le Chaos de Targasonne

tn Pisc


Sur les hauteurs des Pyrénées-Orientales, la Cerdagne est un vaste plateau  ensoleillé, un encorbellement entre le mont du Carlit, et celui de Puigmal, tous deux culminants aux alentours de 3000 mètres. La Cerdagne est à une altitude de 1600 mètres en moyenne, et elle a la particularité d'être une région fertile, bien que de haute montagne, puisque l'on y récolte des céréales, du blé principalement. On y vient de Perpignan par la route qui monte à Font Romeu, ou par le côté Espagnol en traversant l'Andorre.

Le Coupe Chou

tn Le coupe chou 1

La Gare de Lyon à l’heure des grands départs, est habitée d’un esprit particulier. Peut être est-ce simplement la concentration des voyageurs en attente. C’est cette odeur particulière, faite d’humanité, d’ozone et de poussière. Ce grand espace qui fait face aux quais, animé de ses panneaux affichant les horaires, et les milliers d’yeux, levés vers les chiffres verts qu’ils ne semblent pas comprendre .Et puis ce sont tous ces jeunes avec sacs au dos, assis sur les murets des escaliers descendant au sous-sol .Ils fument, ils mangent d’énormes sandwiches, vident quantité de boîtes de bière ou de Coca. Ils dorment ou s’embrassent, l’amour des fois, se fout du décor .

La Mante


tn aigumidi

 Je la reconduisis à la porte. Les quelques pas qu'elle fit devant moi suffirent à provoquer mes plus secrètes fêlures. Sa démarche, ses bottines à hauts talons, son jean élimé aux fesses, ses fesses rondes perchées sur des jambes interminables, ce perfecto, qui était choisi sans doute uniquement pour mettre ses fesses en valeur, et cette chevelure de jais, coupée court, très bas sur la nuque, avec cette mèche savamment rebelle qu'elle remettait en place d'un mouvement de tête des plus étudié. Deux anneaux dorés apparaissaient alternativement au rythme de son pas décidé..Elle s'arrêta sur le palier, se retourna.

 

                              

 

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XLVIII-Les Doutes
 

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Mes  lèvres ne peuvent plus s'ouvrir
que pour dire ton nom.

Alain Borne 

                                         « Je te l’avais dit ! Achète une Peugeot ! C’est tarte, c’est moche, mais il parait que ça démarre à tous les coups ! J’irai te chercher demain matin.
—Ne te presse pas, bonne nuit !
—En réalité, c’est pour ça que tu m’as rappelée ?
—Oui !
—Tu es un amour. A demain. »
« Vous vous aimez vraiment beaucoup ?
—Je ne sais pas. Je crois que oui, elle est tout pour moi. Je crois que sans elle je ne serais rien.
—C’est une très belle femme. Physiquement, elle est parfaite.
—Oui, c’est vrai, je sais qu’elle est mieux que moi; son regard vaut tout l’or du monde.
—La façon dont on perçoit le regard nous appartient en propre.
—Tu as raison. Il me semble que tu es très sensible à ces détails. Serais-tu romantique ?
—On me l’a souvent reproché.
—Moi ça ne me déplait pas, veux tu prendre un apéritif, léger ?
—Avec plaisir. » Et la discussion s’installa, calme, feutrée. Claudie avait laissé les armes au vestiaire, elle était au mieux de son charme. Elle était naturellement belle, et son sourire était une invitation au baiser. Elle avait toujours son jeans, et son débardeur qui laissait voir un décolleté pigeonnant. Si j’avais osé, je lui aurais ôté le soutif. Elle était à peine coiffée, et ses cheveux en désordre lui donnait l’air plus jeune, plus insouciante.
« Je ne sais pas si tu sais beaucoup de chose de moi. Jai bientôt 30 ans. J’ai accumulé une montagne de diplômes, et je n’ai jamais été capable de m‘occuper de ma petite personne.
—Mais ta famille ne pouvait pas te venir en aide ?
—Je n’ai plus de contacts avec ma famille. Quand ils ont su que j’avais une aventure avec Simone, ils m’ont jetée. Tu penses, une lesbienne dans la famille Morales, ça fait tâche. Ils racontent que je suis partie à l’étranger.
—C’est impensable de laisser mourir ses enfants parce qu’ils sont homosexuels.
—C’est comme ça dans les belles familles ! On ne peut pas leur en vouloir, ce sont des gens biens ! Musique obligatoire, moi le violon, mon grand frère est pianiste, et le cadet joue de la trompette d’harmonie. Tu vois, ce n’est pas la misère !
—Mais le chômage, avec tous tes diplômes ?
—Trop de diplômes, c’est trop cher, les employeurs se défilent. Trop de diplômes pour un poste inférieur, c’est louche, les employeurs se méfient. Sans « avouer » ses diplômes, on ne trouve rien. Les employeurs te méprisent. J’aurai du passer un C.A.P. ! Je ne suis pas bien dans ma tête, je n’ai plus aucune volonté. J’avais continué avec les repreneurs du journal, ça a duré un mois avant que le patron me fiche la main au cul. Sous la jupe, carrément ! Je lui ai mis mon poing dans la figure. J’ai fait de la boxe, quelques temps, et c’est un réflexe. Et puis j’ai perdu… l’espoir, oui, tout simplement l’espoir. J’imaginais que tu viendrais me chercher. Je ne sais pas pourquoi je me suis mis ça dans le crâne. Peut être quand j’ai su que tu avais pris Josépha. Alors je t’ai attendue. Josépha m’a proposé de te parler, mais je n’ai pas voulu. J’étais persuadée que tu viendrais. Au journal, tu me souriais, tu matais mes seins, et mes fesses. Et le temps s’est perdu. Je passais mes jours à jouer du violon. Mais je n’en joue plus. Je l’ai vendu, pour trois sous, pour payer un retard de loyer. Et quand Josépha m’a dit que tu voulais me voir pour me proposer du travail, au lieu d’être enfin heureuse, j’ai senti une colère sourde monter en moi. Je me demandai pourquoi tu avais attendu que je sois dans le trente sixième dessous pour venir. Pourquoi voulais-tu me voir dans la misère ? Tu voulais sans doute me faire payer quelque chose, une vengeance, je ne savais pas quoi. Tu pensais peut être que j’avais voulu séduire ta femme ? Au journal, toutes les filles racontaient ça. Et puis on s’est vues, et on ne s’est pas comprises. Forcément, je t’ai agressée. Je suis rentrée, avec une certitude, c’est de t’avoir perdue à jamais.Tu ne viendrais plus. Alors j’ai fait un rêve, le rêve que j’étais morte, et que tu venais me voir morte et que tu me donnais un baiser. Alors j’ai voulu réaliser mon rêve, le dernier. C’est risible quand on raconte des trucs pareils. Je me sens ridicule. Je suis sûrement dérangée, Patricia aura du mal à resserrer les boulons. On fait de hautes études, mais il faut trois fois rien pour se transformer en SDF. Quand la réponse est toujours la même :
« Je suis désolé, mais ce n’est pas possible. Je suis désolé, la place est prise. Je suis désolé, mais on réduit le personnel, alors vous pensez … » tout le monde est désolé. Si on retirait ça du dictionnaire, la terre tournerait bien plus rond.
—Je comprends mieux, on va essayer de remonter la pente toutes les deux. Je ne te promets pas une vie de couple. Je te promets un travail qui te plaira, à mes côtés. Je n’ai pas tes compétences, et ce que j’ai entrepris devient trop gros pour moi. Jusqu’alors, je pouvais gérer à l’instinct, mais je sens que je ne saurai pas aller plus loin toute seule.
—Et Marie-Noëlle, pourquoi n’est-elle pas avec toi ?
—Marie-Noëlle est un électron libre. Xéna revisitée. C’est avant tout une sportive, pour qu’elle soit contente, il faut que ça remue. C’est une amazone. L’aventure avant tout. Dernière trouvaille, piloter un hélicoptère en Nouvelle Calédonie.
—Elle n’a pas peur de te laisser ?
—Apparemment non.
—Ça ne doit pas être facile pour toi ?
—J’ai ma fille, mon travail et mes amies. Et avec Maud, nous sommes deux à être amoureuses de Marie-Noëlle. Nous attendons ensemble qu’elle revienne.
—Et dans ton agence, il y a des belles femmes ?
—Il n’y a que, des belles femmes.
—Et tu joues les Simone ?
—Non ! Jusqu’ alors, je n’avais qu’une associée de toute beauté. Avec laquelle j’ai une relation. Demain, il y en aura d’autres. Je ne veux pas me prendre la tête avec ses problèmes là.
—Tant mieux si tu y arrives, et tant pis pour moi.
—Ne dis pas ça. Tu dois retrouver la pêche d’abord, et on verra après. De toute façon, tu dois être avec moi. Si mon ex recommence à me taper dessus, il faudra bien que quelqu’un prenne tout en main. J’ai signé des contrats. J’ai embauché deux autres femmes pour diverses tâches. Mais j’ai vraiment besoin de quelqu’un pour diriger tout ça, j’ai mis la barre très haut. Pour ce poste, j’ai failli embaucher un mec, un pédé, super baiseur. Un très beau garçon, un des amants de mon mari. Mais il a répondu qu’il préférait me baiser plutôt que de travailler avec moi.
—Je n’aurais pas osé le dire.
—Claudie, il faut vraiment que tu bosses avec moi.
—Je vais essayer eve anne, d’être celle que tu cherches. Je prends l’engagement de ne pas te pourrir la vie. Si je ne me sens pas bien, je partirai.
—Tu te sens la force de sortir en ville ou on se fait un repas ici ?
—J’aime autant rester ici. » Et ce fut au tour d’Axelle de me sauter dessus.
—Maman je n’arrive pas à réparer la voiture de Mamie. » Et elle me tendit une petite voiture, avec un objet bizarre.
« Regarde, je ne peux pas le mettre. » Je regardais l’objet, c’était un mystère, je n’avais jamais vu ça. C’était plat, en cuivre serti dans un plastique bleu, avec un numéro gravé.
« C’est un fusible de voiture » me dit Claudie. Et je partis à rire, et j’appelais Maud pour la rassurer.
«Nous avons trouvé la panne de la SLK. C’est Axelle qui l’a sabotée! à Demain » Je préparai un repas froid, poulet salade, et on regarda un film à la télé. Je mis Axelle dans son lit, Et je passai dans la salle de bain. Je me fis couler une douche. Je ne fus pas étonnée que Claudie ouvre la porte de la cabine, et se colle contre moi. Pas étonnée, heureuse, simplement, très heureuse. C’était le geste qui ramenait tout à la plus hurlante des réalités. Gloire à la femme exceptionnelle qui inventa la douche, c’est le piège à fille le plus efficace. Je fermai les yeux de bonheur, et balayai d’un battement de cœur toutes les questions qui voulaient venir troubler mon extase. Ses lèvres étaient douces, et son corps était l’empreinte du mien. Sa poitrine souple épousait ma poitrine gonflée de tous les désirs retenus. Mes mains cherchaient à reconnaître les formes aimées. L’eau coulait sur nous, inondant nos bouches collées, lubrifiant nos caresses, nous faisant vaciller de folies. Nous avions oublié les savons, dentifrices et autres shampoings, nous avions nos bouches nos mains, nos fesses, nos sexes ruisselants d’amour. Nos cheveux se mêlaient et formaient une cage dont on ne pouvait s’échapper. Je coupai l’eau, pour entendre son souffle, le bruit de ses lèvres se décoller de mes lèvres. Et les gouttes d’eau qui avaient eu le bonheur de ruisseler sur son corps, s’écraser sur le sol carrelé. D’une serviette rapide, on se précipita sur le lit. Nous étions toujours enlacées, sa peau humide ne pouvait plus s’éloigner de ma peau mouillée. On ne disait rien, il y avait toujours quelque chose entre nos lèvres qui empêchait le moindre son de sortir. C’était une autre lèvre, une langue, un téton, une oreille, un clitoris exacerbé, une fesse ronde, une hanche creuse. Cela dura, comme si le monde en dépendait. Nous étions à nous deux, le bonheur d’un été, la chaleur du soleil, la fin de l’attente, la solution d’un problème. Claudie s’endormit. Lâchement je profitais de son abandon pour aimer les millimètres de son corps que je n’avais pas encore visités. Je respirai sa peau, ses cheveux mouillés, et je pris à pleine bouche cette lumière qui m’attirait entre ses jambes. C’était brûlant, c’était peut être le feu du soleil, ou celui de l’enfer. Elle se réveilla, se redressa et me tint la tête appuyée entre ses cuisses largement ouvertes. Je l’entendis crier plusieurs fois, puis dans une dernière plainte, elle me lâcha et retomba sur le dos. Épuisée, je m’endormis entre ses jambes. Durant la nuit, je me réveillai, et avec mille précautions, je rabattis le drap sur nous. Nous avions oublié de tirer les doubles rideaux. C’est la lumière qui nous réveilla.
« Bonjour mon amour, as-tu bien dormi ?
—Très bien. C’est calme ici. J’ai rêvé que l’on faisait l’amour !
—C’était un beau rêve alors !
—Un rêve comme je rêvais de rêver.
—Thé ou café ?
—Jus d’orange ou de citron ou de pamplemousse, ce que tu as.
—Tu veux des croissants frais ? Je peux aller t’en chercher, c’est à deux pas.
—Non, ne te dérange pas. Que fais tu habituellement le Dimanche ?
—J’essaie de prendre l’air. En principe, le samedi matin ou le dimanche matin, je fais une sortie à vélo avec mon père et quelques amis. Des fois des balades à cheval en forêt.
—Tu fais beaucoup de vélo ? Je ne le savais pas.
—Oui, j’en ai toujours fait. Au moins 100 km par sortie.
—Mon dieu ! C’est possible ça ?
—Oui, bien sûr ! Quand tu verras nos vélos, tu comprendras ! Marie-Noëlle quand elle était là, le faisait avec moi, et Linda mon amie du bureau le fait aussi. Le mercredi ou le jeudi, je vais nager. Je fais à chaque fois au moins 5 kilomètres. Des fois dix. J’adore ça.
—Mais où suis-je tombée ? Chez une extra terrestre ?
—Non, c’est facile, c’est une question d’habitude, et je n’ai pas besoin de régime ! Quand tu seras remise, tu viendras avec moi. Oui, je nagerai avec Axelle dans le petit bain. Mais alors, tu vas aller faire du vélo ?
—Non, là je reste avec toi. Je n’ai pas le droit de te quitter.
—C’est une bonne idée. Tu me raconteras ta vie.
—Ça risquerait de t’ennuyer. Ce ne sont que des histoires de femmes. Ma seule histoire hétéro a tourné court. Je divorce. J’ai remplacé mon mari par son amant.
—Tu peux répéter là ? J’ai pas tout compris.
—Nous ferons une balade en forêt cet après midi. Tu aimeras.
—Et pourquoi vis tu ici plutôt qu’à Paris ? Tu es la propriétaire du baisodrome maintenant ? Simone te l’a vendu ?
—Oui, et de l’appartement voisin. Je les mets en location. Je baiserai à l’hôtel. Je préfère vivre ici, à Compiègne. C’est là que je suis née, dans la rue, juste à coté. Je reste ici pour vivre. Paris c’est juste pour travailler. Je peux te dire une chose ? —Bien sûr, de quoi s’agit-il ?
—Hé bien moi, cette nuit, je n’ai pas rêvé. J’ai fait l’amour avec une femme merveilleuse. Je l’ai aimée passionnément, et je suis prête à recommencer.
—Quand tu voudras, de l’amour comme ça, je veux bien en mourir tous les jours.
—J’ai servi le p’tit dej sur le balcon. » Je suis allée chercher Maud pour qu’elle récupère sa voiture. Nous avons eu du mal à trouver l’endroit où remettre le fusible. En réalité, Axelle n’avait fait que le ramasser, il était impossible qu’elle ait réussi à ouvrir la boîte, et extraire le fusible. Il était tombé au sol, le couvercle était mal emboité, et sans Axelle, elle n’aurait pas démarré pour autant. J’avais hésité à laisser Claudie seule avec Axelle, Patricia me l’avait déconseillé. Axelle adorait les fréquentations de sa maman. Ça se passa très bien, Claudie lui fit sa toilette, et la gamine était aux anges. Maud vint aux nouvelles discrètement. Je lui dis que tout s’était très bien passé, et que cette fille était un véritable volcan.
« J’espère que tu me réserveras quelques éruptions !
—Bien sur, ma douce, tu sais bien que l’on partage tous les dangers. » Je reçus un appel de Marie-No. Elle paraissait toujours en pleine forme. Je lui racontai en détails l’histoire Claudie. Elle se souvenait bien de la fille au chignon magique, elle se souvenait qu’elle était très belle.
« J’espère que tu ne m’oublieras pas. Moi ici je suis sage, et pour cause, je suis la seule femme au milieu de cent cinquante types. Et tu sais bien que je fais peur aux hommes. Je sais que j’ai pris un gros risque en te laissant. Ne crois pas que c’est facile pour moi. J’ai besoin d’exister dans le seul métier que je sais faire. Je ne peux pas être dans ton ombre toute ma vie. Mais de te savoir avec cette superbe fille ne va pas me faciliter les choses. Je te remercie d’avoir été franche avec moi. De toute façon, c’est bien que tu lui aies porté secours. Je t’aime tu sais, quand je reviendrai, j’espère que tu voudras encore de moi. Je fais beaucoup de sport pour rester belle, et je me constitue un stock de rêves érotiques. Elle est à côté de toi Claudie ?
—Elle n’est pas loin.
—Tu veux me la passer ?
—Heu oui, si tu y tiens.
—Claudie ? Tu peux venir un instant ? Marie-No voudrait te parler.
—A moi ?
—Oui bien sûr à toi. » Leur conversation dura un bon moment. Claudie me rendit le téléphone les larmes aux yeux.
—N’aie crainte. Je lui ai simplement demandé de prendre soin de toi, parce qu’avec tes airs de Walkyrie, tu es fragile comme une coupe de cristal. Je t’aime mon chat. » Claudie pleurait doucement. Maud était à côté et lui tenait la main.
« Je n’ai pas l’intention de vous compliquer la vie. Je vais essayer de me faire discrète, je vais essayer de me reprendre.
—Tu as tout ton temps. » Je vis Maud lui glisser un baiser dans le cou, et Claudie incliner la tête pour le recevoir. Les travaux de dressage commençaient. Elle allait en faire une femme amoureuse et docile. Pour elle ou pour moi ? Le soir assez tard, je reçus un coup de fil de Jocelyne. Ils reprenaient le travail le lendemain comme moi. Ils avaient passé de bonnes vacances dans le Roussillon, dans le mas qu’ils avaient là bas.
« Je t’appelle parce que ma standardiste, Rosine, tu te souviens peut être d’elle, va nous quitter. Elle a demandé le divorce, et veut quitter Amiens pour Paris. Je lui ai donné tes coordonnées, mais ça ne t’engage à rien. C’est une fille bien, si tu a un poste, tu peux lui faire confiance. Voilà, et toi, as-tu passé de bonnes vacances ?
—Oui, et non, mais nous aurons l’occasion d’en reparler. Tu as des nouvelles de Michèle ?
—(……………………..) Non pas du tout, on la verra peut être en Novembre.
—Ok Merci Jocelyne, je t’embrasse. Mes amitiés à Louis. » J’avais avancé d’un pas, je savais que je pourrai compter sur Rosine. Je fis un rapide tableau de mon activité et un petit planning pour Claudie.
« Demain je reprendrai le travail, et j’ai une nouvelle recrue à former. Elle s’appelle Claudine. C’est une femme pour qui j’ai la plus grande estime. Elle a une formation arts plastiques, et je l’engage pour le côté artistique de mes présentations. J’en ai marre de voir des filles défiler une par une avec leur démarche à la con, je veux des idées nouvelles. Dés que tu seras sur pieds, tu viendras me rejoindre. Je te donnerai tous les renseignements dont tu auras besoin et après tu te mettras au boulot. Ensuite, je recevrai Rosine. Une superbe amoureuse qui te plaira sûrement, elle a une pêche d’enfer. Elle sera chargée de gérer toute la sous-traitance et la logistique. Il y a Linda, ma Vénus, tu en tomberas amoureuse dans les cinq minutes. Elle s’occupe du planning et dirige les « danseuses ». Elle est ma seule associée. Elle a 19 ans, bientôt 20, elle est irremplaçable. Elle est aussi le mannequin fétiche de la maison. Et moi, je reste le chef, et je m’occuperai principalement de la stratégie, et du relationnel.
—Et tu me donnes combien de temps pour me mettre au courant ?
—Cinq minutes.
—C’est parfait. Simone a fait des émules.
—Oui, j’ai hérité de tous ses défauts.
—Et toi eve anne, tu as fait des études ?
—Oui, j’ai une License de lettres modernes, j’ai failli être prof. Heureusement, j’ai raté le concours. J’ai fait un an de journalisme, deux ans d’armée, et Simone m’a récupérée dans un état proche de la tragédie, comme toi il y a quelques jours. Simone m’a sauvé la vie.
—Deux ans d’armée ? On le disait au journal, mais je ne l’avais pas cru.
—Oui, je me suis engagée pour m’essorer la tête. Je suis officier, capitaine de réserve, et je vais passer officier supérieur incessamment. C’est à l’armée que j’ai rencontré Marie-Noëlle.
—Et Simone ne participe pas dans cette société ?
—Non. J’ai mis sur pieds les bases de cette activité, avec elle, avec l’intention de nous associer pour la gérer. Ça s’est passé alors que le journal existait encore. Quand elle a vendu le journal à ces connards, elle a pris un coup de ras le bol, et elle m’a laissé m’occuper de tout. Mais elle connaît par cœur la stratégie de l’affaire, ça parait bête, mais on a beaucoup travaillé dessus. J’étais chargée par Simone de négocier la vente du journal. La main au cul, c’est de ma faute.
—Et puce elle fait quoi dans tout ça ?
—La même chose, elle s’occupe des mannequins, des retouches, de la mise en valeur des fringues, son métier quoi ! Je voudrais aussi pouvoir travailler à l’étranger avec les filles couleur locale, histoire de limiter les frais. Et on ne peut pas utiliser les mêmes filles au japon et en Afrique. Donc, j’aurai besoin de quelqu’un pour ça.
—Et ton carnet de commande ?
—Actuellement trois ans, et je ne veux pas dépasser l’année. Donc nous avons un travail d’organisation très important. Pour réduire les délais. De toute façon il faut travailler au rythme des collections, ça va de soi.
—As-tu un compte d’exploitation prévisionnel.
—Oui, mais il a explosé avec la commande canadienne, et celle que j’irai chercher en Allemagne !
—En Allemagne ? C’est Kellermann, la copine de Simone ?
—Oui c’est elle. Tu la connais ?
—Oui.
—Et alors ?
—Alors rien.
—Bon, tu me diras plus tard, on n’a pas le droit de se cacher des informations sur les clients. Le risque d’échec est trop grand.
—Ça ne concerne pas tes relations avec Elke. Je t’en parlerai à un autre moment. Encore que…
—OK, mais moi je suis décidée à tout te dire. Il faut que ce soit réciproque. On ne pourra pas travailler ensemble avec des secrets et des non dits qui intéressent directement l’agence.
—Tu occupes combien de personnes ?
— Au dernier jour avant les vacances, nous étions deux cent dix huit.
—QUOI ?
—Deux cents dix huit.
—Mais alors avec les commandes que tu attends ça risque de doubler ?
—Peut être. C’est pour ça que j’ai besoin de toi.
—Mais tu dois être l’agence la plus importante de Paris ?
—C’est possible. »
—Je t’avoue franchement que je ne m’attendais pas à ça.
—Comme salaire on s’arrange comment ?
—La même chose que chez Simone, réactualisé.
—Plus l’intéressement au résultat. Plus le train de vie.
—Je ne dis pas non.
—Crois tu que tu seras heureuse de retourner dans ton appartement à Créteil ? —Certainement pas !
—Alors, il faut y réfléchir. Très vite.
—Tu veux me jeter ?
—Non, je veux que tu retrouves une vie normale, où tu seras responsable de toi-même. Tu dois être indépendante, et mener ta vie à la baguette. Il faut que tu sois admirée et respectée. Jolie voiture, manteau de fourrure, bijoux, grand standing ! Tu dois être une vedette. Je veux ta photo dans les magasines peoples.
—Tu as raison. Je vais y penser dés demain. Je crois que je t’ai sous estimée ma belle eve anne, et je t’en demande pardon.
—Oh ! Tu sais, tout va très vite, il y a encore trois mois j’étais sûre que Linda et moi on s’en sortirait très bien.
—Oui, je connais ce phénomène. Mais dans toutes les entreprises, il n’y a qu’un seul patron, c’est le client. En tout cas, je suis très impressionnée. Et j’espère bien arriver à ce que tu souhaites
—Je n’en doute pas, je te fais confiance. » Après une nuit d’amour plus calme et de tendresse infinie, je pris le train pour Paris. Claudie s’était levée tôt, et pendant que je me pomponnais, Elle m’avait préparé le petit déjeuner. Elle avait donné un coup de fer à mon chemisier. Et un coup de brosse à mes chaussures. Et elle m’avait dit :
« Je m’occupe de la petite, surtout sois sans crainte, je suis clean, tes remèdes sont efficaces. Cet après midi, j’appellerai Maud, je prendrai rendez vous avec Patricia. Et si tout va bien et si Maud peut garder la petite, j’irai faire un footing en forêt. Je tiens à retrouver la condition, j’en aurai besoin.
—Odile ma voisine la gardera. Tu pourras faire plus ample connaissance avec Maud. Odile a du rentrer cette nuit. Tu vas la rencontrer. C’est une perle. Nos appartements sont les seuls sur le palier, et les portes face à face sont toujours ouvertes. Elle fait mon ménage, ma lessive, mon repassage, elle conduit la fille à l’école, elle nous fait la cuisine. Elle arrose mes géraniums. Quand j’ai oublié quelque chose, ce n’est pas grave, elle y a déjà pensé. Et elle me fait un lit tout neuf pour recevoir mes amies.
—Tu as de la chance de ne recruter que des filles bien !
—J’en suis consciente. Et visiblement, ça dure. Je t’embrasse mon amour. »
« Encore un mot ! Quels sont tes autres prénoms ?
—Mon véritable nom est « Lorena, Claudia, Pilar, Morales Alvaro». On m’a appelée Claudie en fac je ne me souviens plus pourquoi.
—Nous avons une Claudine. Ça te dérangerait que l’on t’appelle Lorena ?
—Pas du tout. C’est mon nom, mes parents et mes frères m’appellent comme ça !
—Et comme puce t’appelle « mon Chou » ça ne sera pas difficile. Ok pour Lorena Morales ? Tu es Espagnole ?
—Mes grands parents, peut-être. Moi, je ne parle que l’anglais. J’ai vécu un an à Londres pour ma dernière année d’études. L’Espagne, je ne connais pas. Et je laissai Lorena à sa convalescence. J’avais aimé Lorena comme une folle. Mais c’était seulement l’hommage rendu à sa beauté. Sa ressemblance avec Marie-Noëlle était vraiment trop flagrante pour que ce soit avec elle que je fis l’amour. Pourtant j’avais besoin d’elle, et j’avais besoin que l’on s’entende bien, que l’on soit « cul et chemise ».
J’étais consciente d’ouvrir la boîte de Pandore.



Offrir l’amitié à qui veut l’amour, c’est donner du pain à qui meurt de soif !* *(Proverbe espagnol)


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Par eve anne
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