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  • : Le blog d'eve anne, Madrid.
  • : Le blog qui fait plaisir

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Premiers Extraits

Rencontre en forêt

tn Foret

J’ai fait une sortie  hier soir en fin d’après midi, et je ne sais pas pourquoi, j’ai pris mon VTT plutôt que le vélo. Dans les chemins de la forêt j’ai été doublée plusieurs fois par le même gros 4x4.  J’ai eu l’impression que le mec voulait attirer mon attention. J’ai remarqué, au moment où il me doublait, qu’il ne portait rien, il était torse nu. Nos regards se sont croisés, Puis il est parti loin devant. Il faisait doux, pas de vent, la forêt sentait bon. . . . . . . . .

La Devise du Québec

tn parlement quebec

Québec hiver 1876, en fin de matinée le soleil donnait à la ville gelée, les mille feux du diamant. Le froid était vif et les passants emmitouflés étaient peu nombreux. Pourtant, sur le trottoir ensoleillé, un homme ne semblait pas ressentir de gêne à déambuler tête nue, normalement vêtu, ou plutôt anormalement vêtu dans l'air glacé. Il n'avait pas de gants, et son regard bleu était perdu dans le rêve où il flottait. Il tenait à la main un petit rouleau de papier, et ce feuillet enroulé faisait de lui l'homme le plus heureux de la terre..............................

Le Testament de Benjamin Briggs

tn 200501454

 

Les arbres du Square Victoria commençaient à dérouler leurs feuilles. Florane-Marie D'Auteuil avançait à pas légers le long de la bordure du trottoir de la rue du Square Victoria. Malgré le soleil qui avait embelli la journée, l'air était encore frais. Elle tenait bien fermé contre sa gorge le col de fourrure de son manteau d'hiver. Florane était la fille d'un diplomate  français décédé au cours de l'hiver dernier. Après un séjour de trois ans en Bavière. Elle vivait à Montréal depuis deux ans......................

Les Jours de Liesse.

tn Milani

Il faisait un temps superbe ce jour là. Dans la petite bourgade de Saint André, ce village touristique de Haute Provence près du lac du Castillon, la saison touristique était à peine commencée. Pourtant, il y avait pas mal de monde en ville, et déjà quelques nageurs courageux dans les eaux glacées. Pour certains c'était déjà les vacances, mais pour d'autres, le travail était encore d'actualité. Il faisait déjà chaud. Pourtant, le bourg est à neuf cents mètres d'altitude. Le soleil comme toujours dans cette région était de la partie. Derrière les baies vitrées des bureaux, les employés commençaient à souffrir de la chaleur. .
.


La Chapelle Saint Domice

tn amiens chapelle st domice

Depuis que Karen avait disparu, Adrianne vivait l'enfer.
Elles étaient amies de longue date, ce qui semblait être pour les autres une camaraderie d'adolescentes, était en réalité un grand amour partagé. Karen et Adrianne poursuivaient avec brio leurs études de médecine. L'une serait Sage femme, et l'autre voulait être gynéco. Elles n'en étaient pas encore là,  elles avaient encore quelques années à travailler comme des esclaves pour espérer arriver à quelque chose.

Noire d'écume

tn cadiz cate

Les voyages sont sûrement ce qui me motive le plus. Lorsque j'ai choisi de faire ce métier, je n'y avais pas pensé réellement, ou alors, ce n'était pas l'élément fondamental de mon choix. Et pourtant, c'est ce qui m'apporte le plus. J'adore voyager. Me rendre au pied levé dans telle ou telle ville, ou dans ce pays ou un autre, est pour moi le plus grand des plaisirs. Ce n'était pas à priori évident. Il faut apprendre à voyager, comme il faut apprendre l'envie de voyager

Le Chemin de Badajoz

tn Teresa

Teresa fatiguée, s’arrêta au bord de la route sur un petit refuge, à un kilomètre environ du carrefour de la route nationale,
à la sortie de Talavera de la Reina.   Elle hésita un moment avant de prendre une carte dans la boîte à gants. Elle était de mauvaise humeur. C’était un geste machinal, car en fait, elle connaissait bien la route. Mais en cette fin de journée, elle ne se sentait pas bien, ni dans son corps, elle avait froid, ni dans son esprit, elle était là à contrecœur.


L'infirmière d'Ambazac.


tn Ghylaine 9

Excusez moi de vous déranger, je m'appelle Ghylaine, et je suis infirmière à Ambazac. » Elle était un peu plus grande, très mince, les cheveux mi-longs, coiffés à la diable. Le maquillage assez discret, un rouge à lèvres  framboise, les sourcils très noirs, les paupières ombrées. Un grain de beauté sur la lèvre supérieure à gauche. Le premier examen était favorable. Ghylaine souriait, Laurence lui rendit son sourire.


Un douze Avril

tn Joelle et moi

Un 12 avril …. Oui c’était un 12 avril, je m’en souviens très bien, c’était le jour d’anniversaire de ma maman, et j’étais allée déposer une potée de tulipes sur sa tombe, des tulipes perroquets rouges et blanches, ses préférées. C’était la fin de l’après midi, à l’heure où le soleil, bas sur l’horizon, allonge les ombres, et colore la nature du vert jaune des feuilles naissantes, du bleu de ciel et de blanc nuages. Il faisait beau, il faisait doux. Sur l’autoroute il y avait peu de circulation ou du moins elle était fluide

Le Chaos de Targasonne

tn Pisc


Sur les hauteurs des Pyrénées-Orientales, la Cerdagne est un vaste plateau  ensoleillé, un encorbellement entre le mont du Carlit, et celui de Puigmal, tous deux culminants aux alentours de 3000 mètres. La Cerdagne est à une altitude de 1600 mètres en moyenne, et elle a la particularité d'être une région fertile, bien que de haute montagne, puisque l'on y récolte des céréales, du blé principalement. On y vient de Perpignan par la route qui monte à Font Romeu, ou par le côté Espagnol en traversant l'Andorre.

Le Coupe Chou

tn Le coupe chou 1

La Gare de Lyon à l’heure des grands départs, est habitée d’un esprit particulier. Peut être est-ce simplement la concentration des voyageurs en attente. C’est cette odeur particulière, faite d’humanité, d’ozone et de poussière. Ce grand espace qui fait face aux quais, animé de ses panneaux affichant les horaires, et les milliers d’yeux, levés vers les chiffres verts qu’ils ne semblent pas comprendre .Et puis ce sont tous ces jeunes avec sacs au dos, assis sur les murets des escaliers descendant au sous-sol .Ils fument, ils mangent d’énormes sandwiches, vident quantité de boîtes de bière ou de Coca. Ils dorment ou s’embrassent, l’amour des fois, se fout du décor .

La Mante


tn aigumidi

 Je la reconduisis à la porte. Les quelques pas qu'elle fit devant moi suffirent à provoquer mes plus secrètes fêlures. Sa démarche, ses bottines à hauts talons, son jean élimé aux fesses, ses fesses rondes perchées sur des jambes interminables, ce perfecto, qui était choisi sans doute uniquement pour mettre ses fesses en valeur, et cette chevelure de jais, coupée court, très bas sur la nuque, avec cette mèche savamment rebelle qu'elle remettait en place d'un mouvement de tête des plus étudié. Deux anneaux dorés apparaissaient alternativement au rythme de son pas décidé..Elle s'arrêta sur le palier, se retourna.

 

                              

 

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XLIV-Ombrages
 

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J'avais des rêves que les femmes
éparpillaient de leurs caresses

Paul Eluard
 

                                         
                                           Je vis arriver Marie-No, souriante, décontractée, un œillet rouge à la main. Elle lâcha son sac, et me mit les bras autour du cou pour m’embrasser. Les badauds eurent du mal à s’en remettre.
« C’est pour moi ?
—Evidemment que c’est pour toi.
—Tu as quelque chose à te faire pardonner ?
—Pas du tout, c’est parce que je t’aime !
—Ben voilà une bonne nouvelle ! » On quitta la gare et on reprit la voiture pour rentrer à la maison. Dans la voiture, Marie-No reprit la parole pour me dire :
« A vrai dire, j’ai quelque chose à me faire pardonner :
—C’est pardonné d’avance.
—Tu ne veux pas savoir quoi ?
—Non, je n’y tiens pas.
—Comme tu voudras. Mais si je ne dis rien, tu vas avoir des doutes.
—Bon, elle s’appelle comment ?
—Christian.
—Tu as baisé avec lui ?
—Grand dieu non ! Il est venu me voir, pour faire des excuses, et me demander de te convaincre de revenir avec lui.
—Il est de plus en plus con ?
—Sans doute.
—Et que dois-je te pardonner ?
—C’est de ne pas lui avoir dit !!!
—C’n’est pas grave, Maud s’en chargera.
—Il était allé voir Jean-Marc pour lui demander d’oublier et de reprendre tout, comme avant.
—Et alors ?
—Jean-Marc voudrait bien, mais il n’ose pas le demander.
—Il peut toujours écrire ! Une lettre recommandée avec accusé réception ? Ils sont tarés ces mecs. Oublions-les ! Tu repasses quand pour la dernière fois ?
—Vendredi prochain. Je dois être là bas le lundi dans la journée.
—Tu veux que je t’y conduise ?
—Non, je prendrai un taxi de chez toi. Comme ça tu pourras pleurer sur ton canapé.
—Tu es vraiment trop bonne avec moi. Et je te reverrai quand ?
—A noël sûrement.
—Et comment je te reconnaîtrai ?
—J’aurai deux barrettes comme toi il y a quelques temps !
—Ok, d’ici là je fais quoi ?
—L’amour avec Maud, Linda, Luigi, et toutes celles que tu rencontreras d’ici là.
—Et tu t’en moques ?
—Totalement. Parce que je sais que c’est moi que tu préfères, et quand j’aurai fini mes conneries, c’est moi que tu épouseras.
—Il serait plus simple de ne pas faire ces conneries.
—Peut être as-tu raison, sûrement même, mais je suis comme je suis ;
—Et n’y puis rien changer.
Mes talons sont trop hauts
Ma taille trop cambrée
Mes seins beaucoup trop durs
Et mes yeux trop cernés…..
—Jacques Prévert.
—Bravo ! Tu as raté ta vocation.
—Ma vocation c’est d’être amoureuse de toi. Même si je ne suis pas près de toi. » Les retrouvailles avec Axelle furent comme d’habitude très joyeuses. Comme d’habitude, Marie-No ne voulut pas sortir, et on se fit un film à la télé. Une cassette lesbie que j’avais louée au coin de la rue. Et ensuite on passa aux exercices pratiques. Samedi, on changea un peu de parcours à vélo, on partit par Crépy-en-Valois Chantilly, Clermont, Compiègne. Une bonne centaine de kms, mais beaucoup de grande route avec beaucoup de circulation. Mon père nous accompagna, comme à l’habitude, mais son mutisme commençait à devenir gênant. Le lendemain, on partit pour Fort-Mahon avec Maud et Axelle. Il n’y eut pas de sujet de discorde cette fois, et l’on passa une agréable journée en bord de mer.
Le lendemain, on prit le train ensemble pour Paris. J’avais beaucoup de travail. Je passai chez le Notaire pour signer et déposer un acompte pour l’achat de l’appartement. La propriétaire me signa l’autorisation d’occuper les lieux dès que je le voulais, sous réserve bien sûr d’en assumer les charges. J’étais assez contente. C’était une folie, mais il n’y a que les folies qui valent d’être vécues. Il me fallait maintenant passer à la banque.
Le mardi soir, je me présentai chez Luigi, avec une bouteille de Juliénas comme promis. J’aimais son sourire quand il m’accueillait. J’avais vraiment l’impression que je lui faisais plaisir en venant chez lui. C’est vrai qu’il avait préparé une omelette, mais surtout un cocktail démentiel.
« Qu’as-tu mis là dedans Luigi ? Tu veux abuser de moi ? Ce n’est pas la peine. Tu sais bien que je suis consentante ?
—Non, c’est parce que je trouve ça agréable !
—Ça s’appelle ?
—Comme tu voudras : Glaçons, Whisky « Jameson », Cointreau, citron-pressé. Tu peux rajouter de l’eau, mais ça serait dommage !
—Ouf, oui, ça serait dommage. Alors, ton super man ? Vous avez fait des folies ?
—Oui, un peu. C’est assez détonnant, on sent ce que l’on fait, sans vouloir être vulgaire.
—Et on fait quoi quand on est garçon et que l’on rencontre ça ?
—On assume ou on se sauve !
—Et toi ?
—Moi, j’assume ! Je suis assez ouvert à ce genre de proposition.
—Mes compliments Luigi, il faudra que je voie ça un de ces jours quand même !
—J’aimerais autant que tu me le fasses toi-même !
—Comment ça ? Avec une ceinture ? Tu veux que je t’….
—Oui, j’aimerais. Si tu n’es pas contre ?
—Si tu insistes, je veux bien, en plus, j’ai ce qu’il faut !
—Oui, je m’en doute, mais la taille ?
—Ne t’en fais pas, je crois que ça ira. Et je souris au souvenir de ce que m’avait imposé Simone !
—Super, tu me ferais vraiment plaisir. Jamais une femme ne m’a fait ça !
—Tu me diras quand je pourrai revenir, après le 16 juillet ?
—Ok je note. On passe à table ? » C’est vrai que l’omelette était délicieuse. Suivie d’un excellent fromage de Maroilles, et d’un dessert glacé. Le Juliénas participa à l’ambiance.
« Tu te sens bien, tu as bien dîné ?
—Excellemment mon cher Luigi. Tu mérites …
—Une récompense ?
—Non, une étoile au guide Michelin ! Bon ne pleure pas, une récompense quand même. Ce soir, c’est moi qui fais. »
Et je fis tout ce dont j’avais envie. J’avalais une grande quantité, de toutes les façons, jusqu’à en être épuisée. Luigi avait encore des ressources, et ce furent mes seins qui prirent la dernière douche. Je ne m’essuyai pas, je ne me rinçai pas, je me rhabillai comme ça, pour le sentir sur moi et en moi le plus longtemps possible. J’étais complètement saoule. Je rentrais chez moi. Il n’aurait pas fallu souffler dans le ballon, cette fois, il aurait explosé. Je me fis couler un bain, et je m’endormis dans l’eau brûlante toute habillée. J’étais inquiète, j’étais de plus en plus accroc au sperme. Je me demandais comment j’allais pouvoir gérer ça à l’avenir. J’espérais que ça se limiterait à Luigi. D’ailleurs, je l’adorais Luigi, en plus je le trouvais beau.
Je retrouvai Marie-Noëlle Le vendredi soir, avec le même plaisir que la dernière fois. Pas d’œillet rouge, mais un décolleté profond sans dentelles, ce qui fit monter mon adrénaline de trois degrés au moins. Elle n’en finissait pas d’être belle. A croire qu’elle était encore adolescente, et qu’elle n’avait pas fini de grandir. Elle n’était pourtant que de deux ans plus jeune que moi, mais la différence physique était beaucoup plus sensible. A chaque rencontre, j’avais l’impression de rajeunir de dix ans et de me retrouver dans la baraque Fillod avec ma main sous son pull. Mais depuis ce jour, elle avait bien changé. Disons qu’elle s’était féminisée. Plus de poitrine, plus de hanches, une allure diabolique. Tellement que les hommes la regardaient, et aucun n’avait l’audace de l’aborder. Heureusement, elle n’en n’avait nulle envie. Elle me sauta au cou comme à chaque fois. On reprit la voiture mal garée comme d’hab., mais sans PV cette fois.
« Tu te souviens que demain soir nous sortons ?
—Et on va où déjà ?
—A la Bonne Idée. J’ai invité le Colonel et Claudine pour leur départ !
—Je n’ai pas de robe de soirée !
—Ton décolleté suffira !
—Pour qu’il me saute dessus ?
—Non, je voulais dire que tu n’as pas besoin de robe de soirée pour être belle. Le fait qu’ils quittent Compiègne tire un trait définitif sur le camp des Sablons, et j’ai du mal à m’y faire.
—Vous, les civils, vous êtes vraiment trop sensibles.
—Tu vas voir tes fesses si elles sont trop sensibles !
—Toujours des promesses.
—Claudine sera heureuse de te voir. Elle ne te connaît pas tellement.
—Ils s’en vont pour Villacoublay ?
—Oui, je pense que c’est sa dernière affectation » Maud était à la maison avec Axelle. Marie-No en fut contente. Elle se sentait aimée de Maud, et cela la rendait heureuse. Moi aussi, j’éprouvais un sentiment de bonheur quand Maud était là pour mon retour.
« Tu dînes avec nous Maud ?
—Si ça vous fait plaisir, après je vous laisserai, vous aurez sûrement des promesses à vous faire !
—C’est à toi Maud, de me promettre que tu t’occuperas bien d’elle.
—Je ferai de mon mieux, mais elle travaille de plus en plus, elle est insaisissable.
—Oui, et j’ai des problèmes de recrutement. Je dois franchir un cap, et je ne veux
pas le rater. Et comme Marie-No n’est pas intéressée, je suis bien embêtée.
— Répète-moi encore que je te suis indispensable !
—A quoi bon, puisque tu n’en as rien à faire !
—Ne t’affole pas mon chat, nous avons tout l’avenir devant nous !
—Elle ne se rend pas compte que le temps va de plus en plus vite.
—C’est vrai, depuis que je suis en retraite, je n’ai plus le temps de rien.
—Tu t’occupes beaucoup d’Axelle quand même.
—Oui, je remercie Dieu que tu m’aies fait cette merveille.
—Dieu n’y est pour rien, et heureusement, on ne peut pas dire qu’il réussisse grand-chose. !

Le beau temps persistait. Ce matin là, on choisit de faire plusieurs petits tours dans la forêt avec des circuits différents. C’était une volonté de Marie-No de s’imprégner de son parfum pour l’emmener dans ses souvenirs. Et mon père, de plus en plus mélancolique, et toujours aussi muet. Il me donnait toujours les mêmes nouvelles de ma mère. La seule vraie nouvelle était que Jane avait rompu avec son boutonneux. Le soir venu, nous arrivâmes en même temps au restaurant. Le colonel et Claudine furent émerveillés de l’endroit. Bien qu’ayant vécu de nombreuses années à Compiègne, ils n’y étaient jamais venus. Lui, s’était mis en costume d’été, de coupe impeccable, et elle, plus jeune, arborait une robe légère avec un joli décolleté inattendu. Elle s’était coiffée en catogan, et ses cheveux auburn ondulaient dans son cou. Elle me parut vraiment très élégante. J’étais très heureuse de nous retrouver tous les quatre en cet endroit. Le colonel me remercia de cette invitation et il demanda à Marie-No des nouvelles d’Henri.
« Je crois en toute modestie, qu’il a été attristé de mon départ. Il m’a chargée de vous présenter ses amitiés si je vous rencontrais.
—C’est un homme que j’estime beaucoup.
—Je vous comprends Colonel.
—Et toi Claudine, es tu heureuse de partir pour Versailles ?
—Je ne suis pas mécontente, j’aime assez le changement. Et puis, je ne vais pas à l’autre bout du monde. Oh pardon Marie-Noëlle, cela m’a échappé !
—Je n’en crois rien Claudine, et vous avez raison, je ferai mieux de rester près d’elle. Mais je veux voir du pays avant de me fixer, et là j’ai cette occasion, alors je la saisis. J’ai l’impression d’avoir encore le temps.
—Moi je pense que vous avez raison Marie-Noëlle. Il faut saisir la chance, et surtout, faire ce qui plait. Pour cela, l’armée est une mine de ressources.
—Dis-moi Claudine, avec un Colonel comme mari, tu n’as jamais pu exercer la profession qui t’aurait plu ?
—Hélas, c’est le côté ombre de ma vie. Je ne regrette pas la vie que je vis, avec Hubert, mais j’avais fait des études d’arts plastiques, et je n’ai jamais eu l’occasion de pratiquer. Ta sœur a suivi la même formation je crois ?
—Oui, elle est prof à Senlis. Et si tu en avais la possibilité, tu aurais plaisir à te lancer dans une aventure professionnelle ?
—Je ne sais pas si j’en aurais les capacités. Mais j’aimerais bien pouvoir le faire.
—Versailles est près de Paris, les communications sont très faciles..
—Oui, sans doute, mais trouver du travail à mon âge ! Avec tous les jeunes diplômés qu’il y a sur le marché !
—Ce n’est pas si difficile, tu es très belle et encore très jeune, tu aurais toutes les chances de réussir!
—eve anne, je te vois venir !
—Merci Colonel, j’espère que vous n’y verriez pas d’inconvénients ?
—Pas le moindre, et j’avoue que je suis sidéré.
—Mais de quoi parlez-vous ?
—Vous allez le savoir Claudine. C’est la façon de faire de ma chérie. Elle a toujours une idée bien précise en réserve. Et celle là me plait bien.
—Je ne comprends toujours pas.
—Voilà Claudine. Je te laisse ma carte professionnelle. Tu viens me voir quand tu veux. Je t’expliquerai ce que je fais, et si ça te plait, on travaillera ensemble ?
—Tu veux dire que tu me prendrais avec toi ?
—C’est exactement ça, j’ai besoin d’aide, et je préfère travailler avec les gens que j’aime.
—Mais je ne l’ai jamais fait !
—Raison de plus, tu n’auras pas de mauvaises habitudes. Et tu sais, entre nous, Villacoublay on s’en lasse très vite ! » Je voyais Claudine les yeux rougis d’émotion. Et le Colonel lui tenir la main en souriant. Il paraissait heureux, elle paraissait heureuse. J’étais contente de leur avoir offert ce plaisir là. Marie-No souriait elle aussi :
« Je n’étais même pas dans la confidence !
—Je croyais que tu l’avais deviné. Ça galope tellement dans ta petite tête ! »
« Hé bien buvons à cette bonne nouvelle ! A votre réussite à Versailles Colonel, à ta réussite à Paris Claudine, et à toi mon cœur, reviens vite ! » Le repas fut comme on l’espérait absolument succulent. L’ambiance était feutrée, et les convives avaient tous l’air heureux. Il se termina assez tard. Au moment de se quitter, je renouvelai mes vœux à mes invités.
« Claudine, derrière la carte, j’ai noté les jours où je serai à Paris. Ne tarde pas, c’est les vacances. Et vous Colonel, je vous avais promis un petit plaisir. Je vous offre ce petit bonheur de votre femme, je ferai tout pour qu’il devienne immense.
—Tu ne seras donc jamais fatiguée d’aimer les gens ?
—Les gens comme vous sûrement pas. Bonne nuit Hubert, prenez soin d’elle. » On roulait en voiture, très lentement. C’était l’heure où les bêtes de la forêt prennent possession de la route.
« Je suis fière de toi mon chat. Tu m’as épatée.
—Il fallait bien que je trouve une solution, celle à laquelle je m’étais préparée me file entre les doigts !
—Je suis contente que ce soit elle qui en profite. Elle est bien cette nana.
—Oui, il me semble ». On ne rencontra ni cerf ni sanglier ni le moindre lapin. Dans l’appartement, Axelle dormait à poings fermés, avec son ours polaire, et à son côté l’émetteur radio d’Odile surveillait son moindre souffle. J’embrassais Marie-No, cette soirée m’avait fait du bien. Je lui offris son cadeau : son premier téléphone portable.
« C’est pour que tu puisses m’appeler de partout, et que je puisse te parler partout où tu seras ! Si tu as envie de m’écouter évidemment.
—Tu es folle, je n’ai pas besoin de cet engin ! Ça doit coûter une fortune ! Je n’aurai pas les moyens de payer les communications.
—Les communications sont payées d’avance. J’ai pris un forfait pour un an.
—Alors je n’en veux pas !
—Arrête de m’emmerder !
—Ecoute mon chat. Si tu me cueilles une fleur, je l’accepte. Si tu me donnes un baiser, je l’accepte aussi. Mais je ne veux pas de ces cadeaux somptueux que je ne pourrai jamais m’offrir toute seule.
—Ce n’est pas un cadeau somptueux. C’est un utilitaire. Dans quelques années, même les gosses en auront un. Tu n’auras plus besoin d’aller dans les cabines où ça pue la pisse, quand le truc n’est pas déglingué. Et tu pourras t’en servir aussi de Nouméa pour appeler Guillemette gratos. Si tu préfères rester au moyen âge, restes y ! Tu le prends ou pas, je m’en fiche. Moi j’irai en chercher un pour Axelle, elle pourra m’appeler pendant la récréation. Elle ne sera pas aussi bornée.» Dans la mousse du bain, ma colère s’estompa un peu. Marie-No me regardait en souriant, les tétons à fleur d’eau, elle avait le pied entre mes cuisses, et rien que ça me déstabilisait totalement. On se coucha en silence, et Marie-No entre les bras, je me sentais au paradis. Mais pourquoi s’entêtait-elle à me priver de ce bonheur tous les autres jours ? Je crois que je n’aurai jamais la réponse. Comme elle l’avait prévu, elle appela un taxi, et je restais sur mon canapé pour me vider de mes larmes. Le téléphone qu’elle avait posé sur l’étagère n’y était plus. Cela me fit sourire.
C’est le mardi matin que nous partîmes avec Linda pour le Québec. Linda était surexcitée, c’était son premier grand voyage. Et c’était pour Montréal. Je lui avais bien sûr laissé la place contre le hublot, car la vue de Montréal traversée par le Saint Laurent, est absolument magnifique. Pas de Chloé à l’horizon, mais le Caribbean était toujours au top du bon accueil, et les plantes grasses autour de la piscine étaient toujours aussi délicieuses. Point de Victoria non plus. À Paris, Josépha avait la mission de tenir la maison. Une responsabilité qu’elle prenait pour un grand honneur. Avec le décalage horaire, il nous restait du temps pour travailler un peu, le programme était que le lendemain on le passerait avec notre client, et que le surlendemain on le passerait en visite de la ville. Linda était émerveillée de tout ce qu’elle voyait. On révisa notre dossier. On vérifia la tenue de Linda, car j’étais sûre que sa beauté emporterait le marché. Linda me demanda si elle devrait coucher pour obtenir la commande. Je lui répondis que oui, mais avec moi seulement ! Mais le soir, heure locale, le dilemme se posa quand j’aperçus Victoria dans le hall. Elle me reconnut, me fit un petit signe discret, mais ne s’imposa pas, voyant que j’étais accompagnée. Ca me démangeait quand même un peu. C’est Linda qui amena la conversation en disant :
« Il y a là bas une petite nana qui n’arrête pas de me regarder.
—Elle te plait ?
—Elle est mignonne, et pour une fois elle n’a pas plus de poitrine que moi !
—On n’a pas besoin d’avoir de gros seins pour être belle. Tu as envie de cette fille ?
—Ben je ne sais pas si elle voudrait de moi. Elle n’aime peut être pas les négresses.
—Tu n’en as pas marre de répéter ça ? On pourrait peut être la prendre à nous deux ?
—C’est une bonne idée. Tu crois qu’elle acceptera ? Elle n’est peut être pas seule.
—Va lui demander ! Je suis sûre qu’elle acceptera. N’aie pas peur ! » Victoria regarda Linda s’approcher d’elle, et son sourire s’agrandit au fur et à mesure. Il y eut un petit échange de paroles, et Victoria se tourna vers moi pour me sourire, elle se leva, prit la main de Linda, et toutes les deux vinrent me rejoindre.
« Bonjour Victoria, Tu vas bien ? Tu ne m’as pas oubliée ?
—Non, bien sûr que non, vous me prenez toutes les deux ?
—Non, ce soir tu resteras avec Linda, et moi je me joindrai à vous demain soir..
—Mais vous vous connaissez ?
—Bien sûr, on s’est vues lors de mon dernier voyage.
—Et moi qui croyais que tu étais venue pour travailler ?
—Victoria fut ma récréation. Comment trouves tu ma jeune amie, Victoria ?
—Elle est très belle, j’espère quelle sera contente de moi.
—Tu nous accompagnes pour le dîner ?
—Avec joie. » A la fin du dîner, Victoria demanda à Linda si elle n’avait pas envie de plonger avec elle dans la piscine. Linda hésita et me regarda interrogative.
« Mais je n’ai pas de maillot.
—Tu n’en as pas besoin, tu es tellement belle.
—Mais tous ces gens ?
—Ils seront très heureux de t’admirer. D’ailleurs Victoria n’a pas de maillot non plus. » Linda se déshabilla, et quand elle fut nue et qu’elle s’approcha du bassin en tenant Victoria par la main, le silence se fit dans la salle. Moi je la regardai émerveillée. Sous les projecteurs, sa peau prenait des couleurs de cuivre foncé. Et sa musculature était magnifique. Victoria se mit sur la pointe des pieds pour l’embrasser. Linda lui mit les mains à la taille, la souleva comme une plume et la balança très loin dans la piscine, avant de plonger pour la rejoindre. Comme la fois dernière avec Chloé, des applaudissements saluèrent cet intermède. Elles passèrent la nuit ensemble, et moi je m’endormis seule comme un loir. A deux heures du matin, mon portable sonna. Je sursautai.
« Allo ? C’est toi mon chat ? Tu vois je me sers de ton truc ! C’est vrai que ça marche ! Tu fais quoi ?
—Je dormais.
—A cette heure ci ? Tu es malade ?
—Non je suis à Montréal ! Ha oui, j’avais oublié (je n’en croyais rien).
—Tu n’es pas seule, je te dérange ?
—Non, pas du tout, je suis seule dans un lit pour quatre. Linda est dans la chambre à côté avec une belle petite mimie.
—Je ne te crois pas.
—Dommage. On devrait inventer le téléphone avec vidéo, tu pourrais vérifier !
—Tu sais bien que je ne suis pas jalouse. Je te laisse dormir. Bye mon chat » L’accueil du lendemain chez notre « client », fut aussi chaleureux que la fois dernière. Et le tutoiement qu’ils pratiquaient d’emblée me fit sourire. Ils étaient trois personnes pour nous recevoir, deux hommes et une femme qui se faisait appeler Diana. Ils furent très heureux que Linda soit du voyage, car la dernière fois, ils avaient réellement flashé sur ses photos. Le projet fut à leur goût. Ils ne demandèrent qu’une seule modification. Ils voulaient que Linda présente elle-même les sous vêtements et les maillots de bain.
« Linda sera sûrement très honorée de le faire répondis-je, (alors que l’intéressée se contentait de sourire). Mais ne croyez vous pas qu’il serait mieux de choisir une jeune femme aux formes plus évocatrices ?
—Nous n’avons sans doute pas les mêmes critères. Mais, figure-toi qu’hier soir, nous étions au restaurant de l’hôtel Caribbean. Tu n’as pas remarqué notre présence. Nous avons admiré ta jeune amie quand elle a eu la bonne idée de profiter du pool. Nous l’avons trouvée délicieusement belle, et visiblement nous n’étions pas les seuls, c’est la raison pour laquelle nous insistons. Et nous vous remercions, de nous avoir réservé cette surprise !
—C’est bien malgré nous, Linda s’est laissé entraîner par cette jeune femme de son âge avec laquelle elle a sympathisé. Quand on est aussi jeune, on peut se permettre bien des fantaisies.
—Tu as totalement raison. Mais nous n’avons pas été choqués, c’est souvent, dans cet hôtel, que des jolies femmes offrent leurs appas à la vue des clients. Nous sommes d’accord sur le principe. Miss Linda, tu seras la vedette de notre collection.
—J’en suis très flattée monsieur. » On poursuivit l’examen des détails de la proposition, et tout fut étudié avec soin. Les Québécois furent satisfaits, et le devis fut accepté. Diana nous proposa de se joindre à nous pour le repas du soir. Ses collègues plaisantèrent en la soupçonnant de vouloir plonger nue avec Linda. Ils ne se trompaient pas tellement, car Diana fit une cour assidue à ma chère Linda, qui s’en trouvait bien troublée. Diana était loin d’être désagréable, elle était plus âgée que moi, visiblement, mais ce n’était pas une tare !
« Qu’est-ce que je fais me glissa-t-elle à l’oreille ?
—Ce que tu veux ma poule !
—Ça me tente, tu prendras Victoria ?
—Oui, ne t’inquiète pas, sois heureuse. » A la fin du repas, alors que la conversation s’étirait un peu, c’est Linda qui proposa :
« Je dois monter à la chambre, tu m’accompagnes Diana ?
—Avec plaisir, je te suis. » Et voilà. Je restais encore un bon moment à mater les filles sur les bords du bassin, et c’est Victoria qui vint me tirer par la main.
« Tu n’as pas sommeil ?
—Pas vraiment, j’espère que toi non plus ? Linda nous fera faux bond.
—Oui, j’ai vu. Elle a raison, moi aussi j’ai le kick pour Diana, c’est une créature en amour. Sexée, bonne téteuse, elle a des totons superbes, et des foufounes…… hummm !! »



Chaque femme est aussi belle que Vénus et mérite qu’on la fête comme si elle était unique !



*avoir le kick : avoir le béguin
*créature : très jolie femme
*sexée : sexy
*téteuse : lécheuse, qui lèche
*totons : seins, tétons, mamelons
*foufounes : fesses

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Par eve anne
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